I hate you, don't leave me. - Alezaël

Est ce que tu avais bu ? Peut être un peu. Voir même beaucoup en fait. Ouais, en fait t'avais bu plus que de raison. Et c'était ce qui faisait que t'étais maintenant dans la chambre d'Alexander. T'y avais pas vraiment réfléchit et t'avais juste fini par débarquer ici sans trop savoir pourquoi. L'idiot n'était même pas là et avait laissé la porte ouverte laissant à n'importe qui le loisir d'entrée. Poussant un soupir, tu tournais sur toi même évaluant la pièce du regard. T'étais en colère, complètement bourré, et dans la chambre de la personne qui était capable de te faire le plus de peine. Rectification, il était LA personne qui t'avais fais le plus de peine dernièrement. Peut être bien que t'étais fautive toi aussi. Que tu ne pouvais pas tout lui remettre sur le visage comme si c'était entièrement de sa faute mais.. T'étais en colère alors forcément, t'y réfléchissais pas. AU contraire, tu laissais ta peine sortir petit à petit fondant en larme au milieu de la pièce. Mélangé à toute la colère que tu ressentais, ça donnait rien de bon. Et tu tapais dans le premier meuble à ta porté comme pour évacuer. Ça suffisait pas à t'faire sentir mieux et tu savais pas vraiment ce qui pouvait t'passer par la tête mais.. Tu partais en vrille. D'un coup de main, tu faisais tomber tout ce qui pouvait s'trouver sur son bureau laissant les objets s'écraser contre le sol sans te préoccuper de la casse. Et tu répétais la même chose encore et encore avec tout c'qui pouvait s'trouver dans la pièce laissant la forte impression qu'une mini tornade avait fait son entrée. Ouais, t'étais en train de détruire toute ses affaires par rage. Ouais, t'avais totalement perdu le contrôle.

Une nouvelle soirée, me plongeant de plus en plus dans cette pente glissante, celle qui me fait perdre les pédales. J'étais en train de perdre mon univers tout entier. D'abord Alaska rompt avec moi alors que, sérieusement, j'étais vraiment bien avec elle, au point de commencer à avoir des sentiments pour elle... mais tellement handicapé qu'au final, c'était comme un pied que je m'y prenais avec elle. Et puis il y avait Azraël avec qui les choses sont devenues tellement bizarres. On avait couché ensemble à plusieurs reprises avant qu'elle ne finisse par s'éloigner, se foutre avec un mec et me le balancer à la figure comme si c'était une chose tout à fait normale. Ouais non, clairement les choses sont devenues bizarres entre nous et maintenant, je l'avais perdue aussi. J'étais perdu et j'étais sans repère, si bien que je laissais ma fille chez sa mère et je m'amusais en boite à draguer les premières filles qui venaient, afin de tirer mon coup et les laisser repartir comme elle le souhaitait. Ce soir ? J'en avais une à mon bras quand j'arrivais à la Mather, prêt à lui faire passer une soirée inoubliable. Sauf qu'arrivé à mon étage, j'entendais des bruits d'objets lancés sur le sol, se brisant par la même occasion. Plus je me dirigeais vers ma chambre, plus ça se faisait entendre et... ouais, ma chambre est ouverte. Et quelqu'un est dedans à tout péter. Mon état me faisait pas aller très droit pour le coup et j'ai du me retenir à l'embrasure de la porte pour découvrir une Az en train de défoncer ma chambre. La fille de la soirée arrivait contre moi, glissant ses bras autour de ma taille tout en regardant l'intérieur de ma chambre. Je me mis à tousser pour indiquer ma présence à ma "soeur". « Tu pourrais bien partir s'il te plait ? J'ai des trucs à faire » Péter un câble ? Pourquoi faire? Ça changerait rien du tout.

Tu détestais te mettre dans cet état, ne plus rien contrôler et laisser les sentiments dicter ta conduite. Mais t'étais pas dans le meilleur état là. T'avais bu, beaucoup trop et y avait ce trop plein de tout à l'intérieur de toi qui faisait que non, tu ne pouvais pas te sentir bien. Alors ouais, tu détruisais volontairement la chambre d'Alex sans réellement te soucier de ce qu'il pourrait dire. Parce que t'en avais rien à foutre pour le coup. Il t'avais laissé tomber. Il t'avais abandonner et ça, tu ne pourrais pas lui pardonner. Tu ne pourrais jamais le faire. Et tu continuais ce carnage sans rien épargner. Y avait tout qui volait en éclat autour de toi de toute façon alors t'y accordais pas d'importance. Puis la voix d'Alex s'faisait entendre et tu tournais la tête vers lui le regardant appuyé contre la porte. T'ouvrais la bouche regardant cette fille passer ses bras autour de lui comme si c'était normal. Et pourquoi il était pas fâché ? Est ce qu'il en avait autant rien à faire de tout ça ? De ta peine. Tu fronçais les sourcils les regardant pendant quelques secondes avant de foncer vers eux. Bah ouais, tu pétais les plombs, c'était tout. Et t'attrapais la fille par les cheveux pour la forcer à lâcher ton Alex. T'as intérêt à dégager d'ici trèèès rapidement. Que tu lui disais avant de regarder ton "frère". Ça t'amuse ? T'as si peu de respect pour moi ? Pour la peine, il méritait une gifle. Et tu te faisais pas prier pour lui en mettre une. J'aurais jamais pensé que tu puisses me rendre aussi misérable. J'te déteste. J'te déteste t'imagine même pas à quel point.

Bien sûr que j'étais bourré, et même la fille avec moi d'ailleurs. J'pense que c'est pour ça qu'elle a cédé à ma technique de drague pour le coup. Et même qu'on galérait à accéder à ma chambre, on marchait pas droit du tout et on s'aidait des murs. Et finalement, arrivés à ma chambre, je me calais à l'ouverture, et elle se calait contre moi. Ensemble, on découvrait Az en train de démolir tout le contenu de ma pièce préférée, sans que je ne puisse faire quoique ce soit. C'était pour cette raison que je lui demandais simplement de partir. Sans comprendre le pourquoi du comment, elle chopait les cheveux de la jeune femme pour qu'elle me lâche et elle y arrivait, elle l'éjectait facile. « On en parle que t'as détruit ma chambre ? T'as du respect pour mes affaires peut-être ? » Clairement elle en a pas. Et bim! une gifle dans la gueule pour toi Strudwick. « Oh, oh, tu t'calmes okay? C'est toi qui m'a éjecté d'ta vie, tu t'souviens? C'est toi qui m'a dit que j'étais la plus grosse erreur de ta vie alors tu dégages d'ici et tu me laisses vivre ma vie! » C'est l'hôpital qui se fiche de la charité n'empêche. Et puis pour le coup, la fille était partie, parce qu'elle venait juste de se faire agresser par une folle... ouais, ça en fait fuir plus d'une.

Fallait peut être que tu arrêtes de hurler comme ça. T'allais finir par faire débarquer toute la mather house dans la pièce si tu continuais à péter les plombs parce que fallait quand même dire que tu ne faisais absolument rien pour être un tant sois peut discrète. Mais t'avais gagné une bataille puisque la pute qui avait osé s'ramener ici avait fui après que tu lui ais presque arraché une mèche de cheveux. Tant mieux. C'était carrément plus intelligent de sa part, tu pouvais faire bien pire qu'agriper ses cheveux comme une dingue. Maintenant, ce n'était plus qu'Alex et toi et encore une fois, t'avais la sensation que ça n'allait pas bien s'finir. Parce que vous étiez tout les deux en colère et qu'avec vos caractères de merde, ça ne risquait pas de s'arranger. T'es sérieusement en train de me parler de tes affaires alors que tu piétines mon coeur en t'en foutant totalement ? Aha, il pourrait presque être drôle le Strudwick mais là, ça ne passait pas du tout pour le coup. Parce qu'il te faisais mal et que la seule chose dont il parlait c'était ses putains d'affaire dont t'avais rien à foutre pour le coup. Mais va te faire foutre et écoute moi pour une fois sale con ! Tu reculais d'un pas fermant les yeux pour garder un peu de contenance même si c'était pas spécialement facile à faire. Ouais non en fait, t'as raison. C'est mieux que je dégage d'ici puisque t'en as rien à foutre et que tu préfères sauter la première qui passe devant toi. Et pour la peine, tu t'avancais vers la sortie passant à côté de lui avant de lui parler une dernière fois. J'ai fais la demande pour changer de nom, on aura plus rien à voir ensemble t'inquiète pas.

Et il n'en restait plus qu'une. C'était limite une nouvelle version d'Hunger Games quoi, weird non ? Peut-être, j'étais trop bourré pour dire quoique ce soit là, bien trop pris au dépourvu pour dire à la fille de rester. Et puis merde, elle venait limite de se faire agresser donc normal qu'elle prenne ses jambes à son cou. Mais du coup c'était plus qu'elle et moi et tout allait être compliqué. Parce que je ne savais pas à quelle intensité était la tornade Azraël mais je me doutais qu'elle était à un niveau assez élevé pour le coup puisqu'elle venait juste de défoncer ma chambre et tout ce qui se trouvait à l'intérieur. « Piétine ton coeur ? T'y vas pas UN PEU trop fort ? » J'étais resté là, sans trop savoir quoi faire parce qu'elle était là, m'empêchant d'entrer dans ma chambre. Et puis en plus, tout était dans un état pas possible, il allait falloir que je range tout et.. j'étais loin d'être un as du rangement. J'me dis qu'heureusement Osean a récupéré les affaires d'Hendrix parce qu'elle aurait pas fait la différence. Pff. Je levais les yeux au ciel en l'entendant parler de moi, de mes habitudes de célibataire qu'elle se mettait à juger soudainement. « C'est quoi ton problème, hein ? J'suis un frère pitoyable ? J'suis un amant pas à la hauteur ? Dis moi parce que là, c'est TOI qui m'éjecte à chaque fois de ta vie, c'est TOI qui me pousse à t'abandonner ! Alors va falloir que tu me dises c'est QUOI le putain de PROBLÈME parce que j'suis qu'un mec totalement perdu qui sait pas le pourquoi du comment ! » Ouais bon, pas top pour mettre en avant le côté mec mais bon, j'avais pas le choix, elle me perdait et elle me gavait. « Et ouais, vas-y, enlève le seul lien qui nous reste, yay »

Et c'était totalement faux. T'avais jamais fais la demande et tu ne l'aurais pas fais sans en discuter avec Scarlett et Alex avant. Sauf que là, il te mettait hors de toi et comme tu aimais avoir le dernier mot, forcément que tu cherchais un truc qui pourrait l'atteindre. Pour le moment, c'était tout ce que tu avais trouvé. Et tu trouves pas que TU assumes PAS ? Toi aussi tu pouvais faire comme lui et changer l'intonation de ta voix sur certain mot. C'était pas bien compliqué et il le méritait pour le coup. Puis il était pas dans ta tête, il pouvait pas savoir c'que tu ressentais alors peut être bien qu'il le piétinait ton coeur, il ne s'en rendait juste pas compte. Pourquoi tu déformes tout ? EST CE QUE J'AI DIS CA ? Non mais c'était dingue. Bien sûr que t'avais employé des mots durs à son égard mais fallait pas qu'il abuse non plus. L'problème, c'est que j'pourrais tout faire pour toi. Que t'es la seule personne avec qui j'peux vraiment être moi et.. TU fais chier putain. L'problème, c'est que t'es bien dans tout. T'es un super frère, un bon amant et.. J'peux pas supporter l'idée de te perdre mais j'sais plus quoi faire avec toi. Comment tu veux que j'agisses normalement alors que y a rien de normal entre nous. Y avait pas non plus grand chose de normal chez toi. Tu te mordais une nouvelle fois la lèvre avant de soupirer. J'savais bien que ça te ferais pas grand chose.

Je comprenais pas tellement le pourquoi du comment de ce qui se passait pour le coup. Assumer quoi ? J'en savais trop rien et faut dire, j'étais loin d'utiliser toutes les capacités que je pouvais de mon cerveau pour réfléchir, tant l'alcool avait détruit la plupart de mes neurones ce soir. « Assumer quoi bordel ? » C'était un peu comme si elle parlait une autre langue pour le coup et c'était quand même étrange. M'enfin, peut-être ça lui passerait, comme l'idée de changer de nom, bien que ce soit dans son droit. J'étais juste deg en fait... qu'elle fasse ça. Parce que putain, c'était NOTRE nom, ce qui nous liait. Notre histoire. « T'as rien dit justement » Pfiou, enfin elle s'était calmée et je pouvais aller jusqu'à mon lit pour m'installer dessus sans risquer de me faire attaquer par la jeune femme hystérique. Ouais, j'avais une chance de rester en vie. Je soupirais en m'installant sur le lit bien confortablement, la regardant. « Parce que tu crois que j'suis pas prêt à tout pour toi ? Putain c'est toi qui a réagi excessivement la dernière fois, faisant la morte et puis ensuite me balancer que tu sors avec un mec là, genre comme ça, comme si c'était normal ! » Ça me rendait fou rien que d'y repenser d'ailleurs. « Non j'suis pas content pour toi parce que ça m'fait chier mais voilà, c'pas une réaction normale et quand tu m'as dit de dégager, j'avais aucun argument pour rester » Parce que j'pouvais dire quoi, hein? Tu restes avec moi, tu sors avec personne et fuck le reste? Non, ça marche pas comme ça malheureusement. « Qu'est-ce qui te fait croire que ça m'fait pas grand chose? »

C'était probablement ce qui te faisais le plus mal dans tout ça. Avoir l'impression qu'il restait totalement sans réaction face à tout ça. Penser qu'il s'fichait totalement que tu changes de nom et que tu ne veuilles plus faire partir de sa vie. Parce que toi, ça te faisais mal en réalité. Puis ça s'voyait. Même si t'avais complètement détruit sa chambre, t'étais revenu, ça ne signifiait pas rien. Assumer que tu peux m'faire mal là ! Mais bordel, pourquoi est ce qu'il arrêtait pas de jouer au con. Rien que pour quelques secondes, c'était quand même pas trop demander quoi. Et tu veux savoir pourquoi ? Parce que ça m'rend malade de te voir avec quelqu'un d'autre. D'te voir avec Alaska ça m'fait le même effet que quand t'étais avec cette blonde. Et j'sais que j'ai pas le droit de te l'interdire alors j'préfère t'ignorer que te hurler dessus constamment. Tu fermais les yeux t'appuyant contre l'embrasure de la porte alors qu'il venait de s'installer sur son lit. T'aurais pu dire que tu m'aimais, que t'avais pas envie de me laisser, ça aurait suffit. Mais l'problème avec toi, c'est que tu veux jamais dire ce que tu ressens. Les seules fois où tu m'dis que tu m'aimes, c'est quand t'as bu et putain ça compte pas. Vraiment pas. Toi aussi t'avais du mal à dire ce que tu ressentais aux gens mais t'avais toujours fais l'effort avec Alex parce que.. Parce que merde, c'était Alex. Parce que tu restes stoïque ! Regarde moi Alex, regarde comme ça m'bouffe tout ça et regarde toi. T'AS AUCUNE REACTION.

J'étais pas le genre de mec qui disait ce qu'il ressentait. Ce qu'il pensait ouais... mais non, pas de sentiments, pas de sensations... rien, nada. Je gardais tout pour moi, quitte à être blessé par la suite. Voilà ce que je me reprochais la jeune femme au final. D'être une huître fermée, même avec elle. Elle avec qui j'avais une relation spéciale, fusionnelle et... compliquée, depuis que nos parties de jambes en l'air se sont retrouvées dans l'équation. « Mais... » Je disais rien de plus pour le coup parce que j'étais sur le cul. Enfin, j'avais pas compris qu'elle était jalouse des filles qui m'approchaient un peu trop mais je pensais pas que c'était à ce point là, au point de vouloir m'ignorer plutôt que m'agresser constamment. Installé dans le lit, je l'observais continuer son speech qui était censé m'éclairer... mais qui ne le faisait pas vraiment. J'étais peut-être un peu trop long à la détente pour le coup et c'était bien dommage. Elle avait cependant raison sur certains points, notamment le fait que je ne dise jamais ce que je ressens mais c'était normal... non ? C'était la pire forme de vulnérabilité. Une fois que tu aimes, on peut te blesser et là, c'était le cercle infernal. Hors de question de retomber dedans. « Je.. » Je soupirais avant de m'en reprendre encore plein dans la gueule, à cause de ma non-réactivité. « Alors quoi ? Sous prétexte que je montre rien, ça m'atteint pas ? HEIN ? C'est ça ton raisonnement ? » Je venais me remettre sur le bord du lit, me redressant pour aller plus devant elle, afin que la confrontation se fasse réellement face à face. « Non mais parce que ouais, quand les parents me battaient, quand je prenais des coups POUR TOI, je ne disais rien... donc ça ne m'atteignait pas. C'est ça que t'es en train de dire ? »