❝ soirée d'ouverture de l'ivy league ❞ NOAH - CAESAR - ECHO
De l'air, putain. L'Ivy League devait être l'idée la plus pourrie de l'année. Ramener des gens de New York pour les foutre dans une salle bondée qui empestait l'alcool, la transpiration et les parfums aux odeurs écœurantes, elle trouvait ça inutile. Fixant du haut de la terrasse du théâtre, la rue bondée en contre bas, Echo méditait. Ou plutôt, elle bouillait littéralement de l'intérieur, faisant mijoter son cerveau sous l'emprise de multiples envies malsaines. Soufflant rageusement la fumée de la clope qui se consumait entre ses doigts, elle avait envie de shooter dans quelque chose. Les couilles de Noah ? Bonne idée ça ... Se détournant, elle se figea, voyant débarquer un groupe de personnes dont deux Eliot qu'elle n'avait pas envie de voir. Les fixant d'un air froid, appuyée contre la rambarde, elle fit une moue boudeuse, semblable à une enfant capricieuse Alors ? Personne m'a ramené à boire ? C'est comme ça que se comporte les Eliot ? Gentleman, tout ça ... Mon cul ouais, acheva-t-elle en les fusillant du regard, les attaquants simplement pour se défouler.
❝ soirée d'ouverture de l'ivy league ❞ NOAH - CAESAR - ECHO
Nonchalamment appuyé contre la rambarde de la terrasse, acerbe et injustement agressive, Echo vit débarquer deux têtes de cons sur pattes qu'elle ne cessait pourtant pas de garder près d'elle. Comme des sortes e chaînes qu'on arrivait jamais à s'enlever. Faisant rougeoyer le bout de sa cigarette, elle observa Noah s'installer juste à côté d'elle, prenant tout son temps pour répondre à sa provocation ou l'ignorant peut-être totalement. Elle s'attendait légèrement à cette réaction après ce qu'elle avait fait tout à l'heure. Agissant toujours sous le coup de l'impulsion, d'une émotion trop forte, elle n'avait pas réellement réfléchit mais ne l'avouerait jamais à voix haute, surtout devant lui. Il brisa enfin le silence, ses paroles dégoulinants de sarcasmes. Echo leva les yeux au ciel Tu vas me le reprocher longtemps ? A moins que ce soit le fait d'être considéré auprès des autres comme ta meuf qui te dérange ? Elle lâcha un rire sans joie, ne le regardant toujours pas et espérant même qu'il se barre. Puis sa dernière phrase lui fit serrer les dents, cependant son regard se fit un brin plus enjôleur et elle tourna un instant la tête vers lui Quoi ? Maintenant ? Tu veux vraiment un public quand je t'aurais dans ma bouche ? Noah ... Tu ne cesseras jamais de me surprendre, acheva Echo avec un sourire hypocrite appuyant son ironie.
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La colère était comme une partie d'elle qu'elle n'avait jamais réellement su contrôler. Rien n'était vraiment contrôlable d'ailleurs chez elle. Ses émotions étaient souvent décuplées par mille ou plus. Elle était une hypersensible qui ne pleurait pourtant jamais, cicatrice d'un passé qu'elle aurait voulu oublier. Noah réveillait en elle les plus vils sentiments qui puissent exister et arriver à les amplifier sans rien faire de plus qu'exister. Son existence toute entière était un fléau, son fléau, la douleur qu'elle portait chaque jour et chaque nuit avec un plaisir malsain. Laissant sa clope se consumer entre ses lèvres, elle le provoqua, encore, scrutant l'autre Eliot qui semblait absorber par une autre conversation. Bien. Peut-être qu'elle aurait le temps de régler cet énième conflit avec Noah, en attendant. Mais il n'eut pas l'air de son avis, envenimant les choses, provoquant encore et encore sa haine. Elle le fixa, froide, presque glaciale, perdant toute sa superbe. Voulait-il la blesser ? C'était réussi. Sa gorge se resserra et elle jeta brusquement la cigarette par dessus le balcon, lui évitant une énième brûlure sur la main ou le visage, peut-être. Repoussant ses envies meurtrières, elle se décolla de la rambarde et croisa les bras sur sa poitrine, restant un instant silencieuse. Prenant une brève inspiration, elle répliqua enfin « T'es qu'une putain d'enflure. Mettre ton rang social sur le tapis, pour me rabaisser … Tu vaux pas mieux que mon ancien beau père et que son fils, en fait » murmura-t-elle, le visage montrant, sans qu'elle le veuille vraiment, les blessures qu'il avait rouvertes. Elle le scruta assez longtemps pour qu'il comprenne toute l'ampleur de ses paroles. Il ne connaissait sûrement rien de son passé et donc n'avait aucune idée du rapport qu'avait son beau père et son chien de fils avec ses remarques mais elle espéra qu'il allait savoir faire le lien. Détournant le regard sur les autres invités, elle l'écoutait néanmoins. Aucun sourire n'effleura ses lèvres pour une fois, méditant avec une concentration assez idiote ses premières paroles … Il n'y avait que cela qui l'empêchait de se pavaner à son bras ? Le fait qu'elle soit pauvre ? Elle serra les dents avant de se racler la gorge, n'ayant aucune envie de l'entendre trembler « Je parle beaucoup, même quand j'ai la bouche pleine. » précisa-t-elle, reprenant légèrement son calme, un faux calme. Reprenant légèrement appuie sur la rambarde, elle fixa Noah, attendant presque qu'il tourne la tête vers elle. Le fusillant du regard, elle coupa le silence, brusquement « T'es un connard quand même. Tu me reproches quoi, au juste ? D'avoir cassé ton coup avec l'autre meuf de New York ? D'avoir entraîné Amanda sur une pente dont elle arrive pas à se relever ? » Elle marqua une pause avant de reprendre, cynique « Ou à moins, que t'aies la haine que je ne sois pas assez riche pour être ta meuf. C'est frustrant hein ? »
❝ soirée d'ouverture de l'ivy league ❞ NOAH - CAESAR - ECHO
Echo se sentait comme la flamme qui flirtait sans jamais se méfier avec la mèche du bâton de dynamite. Ce fut avec une naïveté qui lui était totalement propre qu'elle ne vit pas la colère de Noah arriver. Monter et monter encore … Il l'avait bien cherché, non ? La rabaisser à un rang social, la rabaisser tout court, d'ailleurs. Il n'y avait aucune limite dans leur joutes verbales néanmoins elle n'avait jamais eu envie d'être rabaissée à ça dans sa vie à lui. Noah explosa brutalement, la faisant légèrement reculer, non pas de peur mais elle fut surprise de le voir s'énerver seulement pour ça … Ses paroles lacérèrent sa peau comme une lame rouillée, fouillant encore et encore la chair, qui aurait pu la faire pleurer si elle n'était pas si sèche à ce niveau là. Sa haine monta et monta encore au fur et à mesure que les paroles de l'Eliot devenaient de plus en plus méchantes simplement pour être méchantes et Echo espéra qu'elles n'étaient pas sincères, dites sur le coup d'un sentiment incontrôlable. Elle fut pourtant surprise de découvrir que es lèvres trembler, comme si elle allait brutalement fondre en larmes. Le haïssant de la mettre dans un état aussi pathétique, elle ne se contrôla pas non plus et laissa sa main se lever et percuter sa joue. Se rapprochant de lui et le saisissant par le col de sa chemise, son visage vint se mettre à quelques centimètres du sien « Rappel toi que tu parles pas à n'importe qui. Je suis pas ta chienne, ni ta mère, ni ta sœur ou n'importe quelle grosse pute que tu tringles vite fait bien fait contre un mur. Ne fais pas semblant que je ne suis rien du tout. Peut-être que tu devrais aller chercher le flingue que t'as dans ta voiture pour que je te rafraîchisse un peu la mémoire ... » elle eut un sourire à la limite de la folie malsaine, cruelle. « Quoi ? Me dit pas que t'as oublié l'état dans lequel t'étais juste parce que j'étais revenue dans ta vie … T'as la haine ? Moi aussi j'ai la haine. Ne me rabaisse pas comme si je n'étais qu'une putain, je risque de très mal réagir ... » le relâchant et se reculant, elle croisa les bras sur sa poitrine, aussi rigide qu'une statut de marbre et froide que la glace, elle lui dit avec un calme étrange « Tu peux dégager maintenant ou faire ce que tu veux, ça ne me regarde plus. »
❝ soirée d'ouverture de l'ivy league ❞ NOAH - CAESAR - ECHO
La colère faisait carrément bouillir son sang, grincer ses dents, devenant un être totalement incontrôlable. Elle avait espérait qu'ils puissent se réconcilier, un bref instant, qu'elle expie sa faute le temps d'une soirée sans qu'elle n'ait à se battre et crier à s'en péter les cordes vocales. Pour une fois, elle avait eu l'espoir peut-être stupide, qu'ils puissent parler sans haine ni colère. Les mots d'excuses n'étaient pas son fort mais elle aurait pu, pour lui, mettre de côté cette fierté mal placé, son handicap affectif … Mais Noah n'avait pas l'air d'être calme, ni apte à une discussion. Ses mots l'avaient blessée, beaucoup, à lui en donner envie de se replier sur elle-même comme une enfant qu'on aurait trop grondée … Elle avait réagit sur le coup, encore une fois. Irritée, elle avait laissé la violence physique et verbale happer totalement son calme. Une gifle et quelques menaces prononcées sur un ton qui l'aurait elle-même effrayée, elle finit par se reculer, le sommant presque de partir mais peu lui importait, à présent. Il lui avait fait clairement comprendre qu'elle n'était rien de plus qu'une catin qui l'encombrait bien trop, un boulet à sa cheville qu'il n'arrivait pas à briser. Sentant avec effroi des larmes de colère prête à passer les limites de ses paupières, elle pria pour qu'il s'en aille, maintenant, tout de suite. N'osant bouger, elle entendit à peine ce qu'il lui dit et ne vit même pas son regard empli d'un espoir réellement déplacé. Ses yeux suivirent sa silhouette et avant même qu'elle ait pu réagir, elle le vit foncer sur Caesar et lui en foutre une. Peu impressionnée par le coup de force dont Noah venait de faire preuve, elle observa simplement la scène, ne portant secours ni à l'un ni à l'autre. Comme pour spécifier qu'elle n'en avait clairement plus rien à foutre, sans quitter une seule fois Noah des yeux, elle prit son paquet de cigarette, en mit une entre ses lèvres avant de l'allumer, laissant la flamme éclairée un bref instant son visage aussi imperméable qu'il ne l'avait jamais été puis souffla finalement le nuage qu'elle venait d'inhaler … Un rire, purement méchant et moqueur et elle se détourna, laissant ses prunelles glacées planaient sur autre chose que le pathétisme de la scène qu'elle avait devant elle. Peu lui importait, pour l'instant. Qu'il meurt, qu'il respire, qu'il baise ou frappe … Elle se fichait de ça. La haine agissait comme de la morphine ,l’anesthésiant de tout sentiment violent. Vide, tout lui semblait fortement vide en ce moment même …