JAYAN D. MÜLLER ► Robert Sheehan

C'est pas une histoire qui commence par il était une fois. La vie de Jayan c'est loin d'être un conte de fée, mais bon il y aurait pu avoir pire. Né dans la capitale allemand c'est à dire Berlin, la vie aurait pu être simple pour le petit qui s'appelle Jayan. Bien sur Jayan est rapidement remplacé par Jay', parce que c'est beaucoup plus court, parce qu'il déteste qu'on l'appelle Jayan et que Jay' c'est plus simple tout simplement. En fait Jay' n'a que des vagues souvenirs de son pays natale, il se souvient de la douce odeur de sa mère. Il se souvient de la voix mélodieuse qu'elle avait, cette voix si douce quand elle chantait il était émerveillé. Son père qui était un père comme les autres était aimant, il était présent. Puis il y avait aussi la petite dernière, Emma, sa petite soeur qu'il a toujours aimé protéger depuis son plus jeune âge. Une famille quasi parfaite, une famille qui aurait pu se construire, vivre et faire comme toutes les familles du monde entier ou presque. Mais il y a eu cet accident de voiture, deux vies arrachées, deux enfants laissés là comme ça des petits orphelins qui n'avaient rien demandé à personne. Du coup ils sont partis tout les deux, le frère et la soeur en route pour Cambridge. Adieu l'Europe, bonjour l'Amérique. C'était le seul moyen, l'unique moyen pour qu'ils soient tout les deux c'était qu'ils aillent chez le frère de leur père. Ils étaient trop jeunes pour décider de toute façon, mais la complicité qui liait les deux enfants étaient évidentes et personne ne pouvait le séparer. Jayan a toujours manqué d'une figure maternelle, d'une figure aimante qui soit là pour l'aimer. Il n'avait que des brides de souvenirs de sa défunt mère et une serviette qui contenait l'odeur de celle-ci. C'était le seul souvenir qu'il avait d'elle. Mais il y avait sa soeur, il y avait Emma et il devait s'en occuper. Ils faisaient tout les deux les 400 coups, ils étaient toujours fourrer l'un avec l'autre. Puis on ne pouvait pas dire que l'oncle de la famille soit vraiment un père modèle ou du moins qu'il est la meilleure éducation possible. Il avait de l'argent, il était là pour subvenir aux besoins des enfants, mais après et bien comment dire. Après rien tout simplement. Il tentait de les élever, mais c'était surtout Jayan qui était là pour élever sa soeur.

Un homme fort qui malgré son jeune âge devait déjà afficher des responsabilités, c'est ainsi qu'après ils intègrent Harvard et quand il vit que sa soeur était assez grande pour s'occuper d'elle même il continua à faire de la merde dans sa vie, mais en poussant cela un peu plus loin. Le petit con merdeux qui fait comme si rien de l'atteint et qu'il s'en fiche de la vie c'est lui. Une petite racaille, un junkie, des vols, des trafics de stupéfiants, des violences, des trucs en tout genre et même si ce n'était que des choses de bas étage. Mais cela n'a fait que renforcer le lien qu'il avait avec sa jeune soeur. Ils étaient connectés, ils étaient tellement complices et tellement protecteurs l'un envers l'autre. D'ailleurs ils le sont toujours et le seront surement jusqu'à la fin. Jay n'a jamais été fan des histoires d'amour, les filles c'est pour une nuit, il aime enchaîner les plans. A vrai dire il lui ait même arrivé de coucher avec des mecs, mais c'était comme ça une passade. En fait il s'en fiche le petit Jay', le temps que la baise est au rendez-vous il y va. Même si les courbes féminines l'ont toujours plus attiré que le physique d'un mec. Jay dit qu'il est heureux, Jay dit qu'il excelle dans ses études, qu'il apprécie sa soeur, qu'il fait la fête et qu'il a tout pour lui. C'est faux, il lui manque l'amour, l'amour d'une mère qu'il n'a jamais eu. Ce besoin d'attention qu'il doit combler en faisant des soirées, en tentant de briser des coeurs. Une vengeance personnelle, car lui on ne l'a jamais aidé, on n'a jamais été très protecteur avec lui, donc il souffre de cela. Jay devrait être sérieux, Jay devrait apprendre à aimer, mais quand on lui dit il se braque. Il refuse, il ne veut rien entendre et pour lui c'est n'importe quoi. Pourquoi en avoir qu'une alors qu'il peut en avoir des dizaines quand il veut ? C'est ce qu'il dit, mais est-ce qu'il veut ça réellement. Enfin il vit sa vie comme bon lui semble et se fiche pas mal du reste.