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✲ broken heart (leenix)

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❝ la souffrance peut occuper une telle place
qu’on en oublie le bonheur ❞

LEEVY & PHOENIX.

Esprit conscient, yeux fermés, il entend tout, il comprend tout. Phoenix ne peut pas parler, ne peut même pas voir le monde qui l'entoure mais il peut écouter, et sourire intérieurement surtout lorsque Leevy, sa soeur est là. Parfois il entend cette infirmière, souvent là pour lui, c'est même la seule dont il puisse se souvenir. Un chose le surprend pourtant, il n'a pas de nouvelles de son fils, même quand Leevy vient elle n'en parle pas. Autant dire qu'il est affecté par ça, son fils c'est toute sa vie, le centre de son monde. Allongé depuis maintenant presque deux mois sur ce lit d'hôpital, il n'a même plus la notion du temps. Mais son heure n'est pas encore arrivée, et petit à petit il bouge ses doigts, et les souvenirs qu'il avait dans son sommeil s'estompent, il n'a plus en tête les dires de sa soeur, les mots doux de l'infirmière, il ne se souvient de rien, sauf de ces foutus fars. Enfin ses yeux s'ouvrent, Leevy est là. Il tente de se relever, mais une douleur lui transperce les côtes, elle doivent être brisées. Une autre à la jambe, puis il se rend compte que son oeil gauche n'est pas complètement ouvert. Il le cherche des yeux, et d'une voix faible, il finit par articuler « Liam... »

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Deux mois, cela faisait bien deux mois que mon frère était dans le coma et que j'étais folle d'inquiétude à cause de ça. Et je pense qu'avoir un proche dans le coma était bien la pire des choses vu qu'on n'était pas capable de savoir si il allait se réveiller un jour ou non et si c'était le cas quand cela arrivera. Mais je pense que le pire dans tout ça c'était que Liam son fils n'avait pas survécu à l'accident, certes je voulais que mon frère se réveille mais j'avais vraiment peur de devoir lui annoncer la nouvelle. J'avais pas beaucoup de temps en ce moment vu que j'avais mon fils à charge tout le temps mais aujourd'hui je trouvais un peu de temps pour aller à l'hôpital afin de voir Phoenix. J'allais lui parler d'un peu de tout et de rien comme je le faisais à chaque fois tout en espérant le voir ouvrir les yeux. J'étais maintenant assise près de lui depuis une petite heure et un sourire s'afficha sur mes lèvres en le voyant bouger, j'avais l'impression qu'un énorme poids venait de s'échapper de ma poitrine. Phoenix, t'es réveillé. Dis-je totalement émue alors que je me baissais pour venir le serrer dans mes bras, enfin je le relâchais assez vite vu que je n'avais pas envie de lui faire mal. Je finis par reprendre ma place sur la chaise tout en prenant sa main alors que je mordais le coin de ma lèvre quand il prononça le prénom de mon neveu. Comment tu te sens ? Evidemment j'évitais la question vu que je pense pas que c'était le moment de lui dire que son fils était mort, j'voulais savoir comment il allait avant et puis j'étais pas forcement douée pour annoncer la mort de quelqu'un vu qu'habituellement c'était moi qui causait les morts.
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❝ la souffrance peut occuper une telle place
qu’on en oublie le bonheur ❞

LEEVY & PHOENIX.

Ses premières pensées en ouvrant les yeux lorsqu'il sort de son sommeil profond sont pour son fils. La seule personne qui compte à ses yeux de manière réelle, et infinie. Alors il voit sa soeur et lui demande comment va son fils, qu'elle lui donne une réponse ou qu'elle fasse au moins un sourire pour lui certifier qu'il va bien, qu'il est sortie indemne de cet accident. Mais elle se contente de lui dire que lui-même est réveillé, s'inquiétant pour lui. Mais merde il se fiche bien de ses côtes cassées, de son arcade sourcilière suturée, de sa jambe fracturée et de ses multiples bleus et égratignures, ce qu'il veut lui ce sont des nouvelles de Liam. Vite avant que les médecins n'arrivent. Il n'a pas le temps de réitérer sa question, ils sont déjà tous là près de lui à le manipuler dans tous les sens. Il reste de marbre face à la douleur. On lui retire des fils pour en remettre d'autres, et on le change de chambre en deux secondes, comme s'il n'était pas déjà assez fatigué. Mais il ne dit rien, et souffre en silence. Avant que sa soeur n'entre à nouveau dans sa chambre, il constate qu'elle discute avec un médecin. Elle n'a même pas le temps de s'assoir qu'il lui dit avec une voix faible « Leevy.. Comment...va...Liam ? »

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J'étais tellement rassurée de voir Phoenix ouvrir les yeux, je pense que je n'aurais jamais supportée le fait qu'il ne se réveille jamais. Certes entre nous c'est pas toujours le top mais merde c'est mon frère et oui je l'aime plus que tout. Et j'pouvais pas lui dire au revoir à cause d'un pauvre accident de voiture. Certes pour son fils c'était plus compliqué et j'avais bien peur qu'il ne se remette pas de sa mort, ce qui ne serait pas étonnant vu que si un jour Oscar devait mourir je pense pas être capable de le supporter. Mais j'allais être là pour mon frère, c'est une certitude. J'étais ensuite assez rassurée qu'on vienne vite s'occuper de Phoenix avant d'avoir le temps de lui dire pour Liam. Je profitais de ce temps pour réfléchir à la façon dont j'allais lui dire et trouver les bonnes paroles, mais faut aussi savoir que y'a jamais de bonne parole pour ça. Mais il était finalement prêt et je revenais vite rejoindre sa chambre en ayant rapidement droit à une nouvelle question sur son fils. Je venais donc m'asseoir sur la chaise près du lit en prenant une longue inspiration pour me donner un peu de courage. Je suis désolée Phoenix.. Tellement désolée.. Dis-je en baissant le regard tout en tortillant mes mains l'une dans l'autre, mon dieu je stressais. Ils ont essayés de le sauver, mais les blessures de l'accident étaient bien trop grave pour son age.. Je suis désolée.. Dis-je en relevant mon regard vers son visage, j'avais peur de sa réaction, on pouvait s'attendre à tout avec lui.
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Dès les premiers instants où Phoenix a croisé le regard de sa soeur il a compris qu'il ne reverrait plus jamais son fils. Mais il voulait en avoir la certitude, pour souffrir toujours plus, stupide masochisme. Il se mord l'intérieur de la lèvre jusqu'à sang, ferme les yeux et enfonce sa tête dans l'oreiller. Des larmes coulent sur ses joues, des larmes qui ressemblent à des lames de rasoirs tant elles lui brûlent et lui coupent la peau. Il évite le regard de sa soeur qu'il sait trop peiné. Ils restent tous deux dans le silence pendant un long moment. Phoenix regarde sa soeur, et tel un élément déclencheur il explose. Le brunet arrache ses perfusions, et tous les autres fils que le relient aux machines. Ses pieds nus rencontrent le sol, et sa tête ne met que peu de temps à faire de même. Mais il ne fallait pas s'attendre à autre chose lorsque l'on sait que la plupart de ses parties du corps sont fracturées.
Phoenix se réveille quelques heures plus tard. Rapidement il constate qu'il est attaché, il lâche un rire sarcastique. « Pourquoi ils m'ont attaché ces cons ? J'ai réussis à tuer quelqu'un ? » Visiblement, Leevy est sans mot, et Phoenix souffre. Il a beau avoir cette mine si détestable, les larmes coulent toujours sur ses joues. Lui qui ne croit en rien, il hurle au ciel : « PUTAIN ! Dieu tout puissant pourquoi tu me l'as pris hein ? Fallait me prendre moi, il avait toute sa vie devant lui.... Connard, je te déteste ! Je vous déteste tous de toutes façons !!»

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Je ne pouvais pas rester sans lui dire la vérité et éviter le sujet de la mort de son fils. J'aurais peut-être mieux fait de laisser un médecin lui dire mais bon on m'avais fais comprendre qu'il valait mieux que ça sois fait par un proche mais ce n'était pas facile pour autant. Je venais prendre sa main en le voyant sans un mot et seulement des larmes coulant de son visage, j'avais juste trop mal au coeur de le voir comme ça et le pire c'est que j'avais aucun moyen de l'aider. Phoenix calme-toi ! Lui crias-je dessus en le voyant se lever en arrachant les fils comme un fou, il devrait sérieusement pas faire ça mais au fond je m'attendais pas vraiment à une autre réaction de sa pars. Et évidemment ce qu'il devait arriver arriva vu qu'il se retrouva inconscient, mais quel idiot. J'avais donc rejoins la salle d'attente, j'en pouvais sérieusement plus de cette journée, c'était vraiment pas simple moralement. Pour éviter que tu fasses encore un truc stupide. Dis-je en levant mes yeux au ciel alors que je venais tout juste de rejoindre sa chambre quand il se réveilla. Je grimaçais ensuite légèrement en le voyant crier au ciel son mal-être. Stop Phoenix, ça suffis. C'est pas en réagissant comme ça que les choses vont s'arranger. Maintenant calme-toi, t'as besoin de repos ou tu vas rester des semaines dans cette hôpital. Dis-je d'un nouveau soupire, j'avais sérieusement l'impression d'être maman à lui faire la leçon comme ça. Mais dans tous les cas j'avais peur pour lui, j'avais l'impression qu'il allait se détruire pour faire passer sa douleur. Enfin ça c'est tout du Cartwith vu que je réagissais toujours comme ça aussi.
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Phoenix ne s'est même pas rendu compte que sa soeur avait tenté de le calmer au moment où il a explosé, il ne se souvient de rien. C'est pourquoi il est surpris d'être attaché à son lit en se réveillant. Ce n'est pas un ennemi public non plus, il n'a tué personne.. Si, son fils. Et cette perte le rongera toute sa vie, c'est une certitude. Phoenix lâche un soupire en entendant la réponse de sa soeur, et frénétiquement il répond « C'est toi qui est stupide. » Il se demande bien ce que les médecins lui ont administré pour qu'il n'éprouve presque aucune douleur, et qu'il puisse parler de manière assez claire. Le brunet ne peut être impuissant face à cela, il n'a pas le droit de faire comme de rien alors qu'il vient de perdre son fils. C'est pourquoi il maudit le ciel, et les mots de Leevy l'énervent davantage. Il reste de marbre et se mord l'intérieur de la lèvre jusqu'à sang. « Leevy franchement si c'est pour dire des trucs comme ça tais toi. » Il soupire longuement puis sent les larmes monter, il ne fait rien pour les retenir et les laisse lui brûler les joues. « Tu ne sais pas ce que ça fait de tuer ton propre enfant je crois. De le voir hurler parce qu'il est malade et de finalement pouf ! Te retrouver dans un lit d'hôpital pour t'annoncer que tu n'as plus rien. » Il fait une courte pause, et enfonce la tête dans son oreiller. « Tu me diras t'as bien tué papa alors la famille te passe au dessus. » C'est sûrement la phrase de trop, mais Phoenix est dans une phase tellement sombre qu'il ne réfléchis pas avant de parler

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J'aurais très bien pu interdire les médecins d'attacher mon frère mais au contraire je pense que c'est une bonne idée qu'il reste à sa place. Après tout, sa réaction en ayant les bras libre n'était pas vraiment géniale et surtout pas bon pour son état de santé alors comme on dit, vaut mieux prévenir que guérir. Je levais mes yeux au ciel quand il disait que j'étais stupide, habituellement j'aurais répondu quelque chose mais sur le coup je préférais le laisser parler. Il venait de perdre son fils, il était au plus bas alors c'était clairement pas le moment d'envenimer les choses. Mais au final il n'avait pas l'air de mon avis vu qu'il continuera encore et encore de s’énerver contre moi, la seule chose que j'avais fais c'est essayer de lui remettre les méninges en place pour qu'il reste calme et résultat je m'en prend pleins la gueule, calme Leevy, ça va aller tu dois juste être compréhensive. Si, je sais très bien c'que c'est Phoenix alors arrêt, je comprend ce que tu vis, tout ce que j'essaye de te dire c'est que même si c'est pas simple, tu peux pas te détruire à cause de ça. Dis-je d'un petit soupire, il avait déjà oublié la fausse mort d'Audrey ? Moi pas et je n'avais pas non plus oubliée dans quel état j'étais en la croyant réellement morte. Je finissais par arquer un sourcil quand il me sortit un nouveau pique sur la mort de papa, je ne savais pas si il disait ça intentionnellement pour me faire du mal ou si c'était à cause du drame mais dans tous les cas ça me faisais chier. Arrêt de me saouler avec la mort de papa ok ? J'me suis excusée des millions de fois pour ça. Et crois-moi si j'en avais rien à foutre de la famille je serais pas restée des heures et des heures ici près de toi pour te tenir compagnie. Alors maintenant ferme-là et repose-toi. Ouais je crois que c'était la meilleure chose qu'il pouvait faire vu que l'entendre cracher son venin, non merci.
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