GABYDIE ✰ Qu'est-ce que tu fais pour les vacances ?

Je comprends pas pourquoi la petite ne veut plus manger, depuis que je ne l’alète plus elle ne boite quasiment plus de lait et ça m’inquiète. Je l’ai amené chez le médecin que Anya ma conseillée mais le résultat et le même j’ai l’impression qu’elle fait des caprices car elle n’aime pas le lait en poudre. Seulement avec le traitement que je prend je ne peux plus lui donner du lait maternelle c’est triste mais c’est pour son bien malheureusement mon lait n’est pas bon pour elle. En tout cas je suis complétement épuisée en ce moment car entre ma fille mon mariage et surtout le divorce que je dois gérer le traitement les études je n’ai pas une seule minute pour moi. Gabriel est très absent en plus en ce moment il a pas mal de trucs à faire et puis il part souvent en week avec sa nana ce qui est normal je comprends seulement j’aimerai qu’il soit un peu plus là pour moi et pour la petite. Je ne  dis pas que c’est un mauvais père au  contraire non il est très bien avec notre petite mais bon en ce moment j’aurai aimé qu’il prenne un peu plus le bébé pour que je puisse me reposer car merde quoi je suis quand même vachement malade. M’enfin bref j’ai quand même invité Gabriel à venir manger ce soir car j’ai vraiment besoin qu’un parle de petite de comment faire pour qu’il puisse un peu plus la prendre et puis pour parler de noël car il est hors de question que ma fille parte ou que ce soit sans moi cette année. Quand je pense que c’est peut être le seule noël qu’on aura ensemble c’est même pas en rêve qu’il va l’amener je ne sais ou donc je pense qu’il va vraiment falloir qu’on parle de tout ça. Il est 20h quand il arrive enfin je ne m’habitue toujours pas à ce statue de chef d’entreprise le costume lui va bien certes mais je le préfère quand même quand il est plus naturel « Salut entre » Dis-je en lui ouvrant la porte déposant un baiser sur sa joue « J’arrive pas à m’habituer à ces tenues si sérieuses si j’avais su je t’aurai fais plus de costumes » Dis-je en souriant repensant à mon cadeau d’il y’a bientôt un an.

Teddy voulait me voir pour parler de notre fille, je n'avais pas bien compris ce qu'elle voulait, peut être parce qu'elle avait la fâcheuse habitude d'être trop exigée pendant la période de Noël ou qu'elle ne respirait, à moins qu'elle m'ait parlé si vite pour que je ne puisse pas dire non. Je n'en sais rien, mais une fois le boulot terminé, je sautais dans ma voiture pour rejoindre l'appartement de la mère de ma fille. Elle avait encore changé, sérieusement, je me demandais quand est-ce qu'elle se poserait pour de vrai, quand est ce qu'elle trouverait la stabilité qu'elle cherche réellement ? Bientôt j'espère, que se soit pour elle, mais aussi pour notre fille.  Montant deux à deux les escaliers, je sonnais rapidement à sa porte et je n'eu pas à attendre longtemps pour voir la petite brune m'ouvrir la porte, avec ses grands yeux bleus. Je souriais, déposant à mon tour un baiser sur son front pour entrer dans son appartement. Moi non plus, mais après te gêne pas, si tu veux toujours m'en faire, je veux bien offrir mon corps pour la mode dis-je en riant, cherchant des yeux notre fille. Joey est là ? dis-je en frottant mes mains après avoir enlever ma veste de costard.

C'est drôle comme le temps passe vite hein? Il y'a un an nous passions une seule nuit ensemble et aujourd'hui nous avons la plus merveilleuse des petites filles qui a fêté son premier Noël. Je suis émue quand j'y pense et j'arrête pas de me dire que c'est peut être le dernier noël que je passerai avec elle mais je n'ai pas envie d'y penser non je ne veux pas penser au pire quand on peut penser au meilleur.  J'ai invité Gabriel chez moi pour parler un peu avec lui de la vie, de la suite des éléments. Fut-un temps nous partagions quasiment tout nous étions très proche et je peux dire sans rougir qu'il était quasiment mon meilleur ami dans la vie mais au lieu de nous rapprocher ce bébé nous a éloigné. J'ai été amoureuse de lui je dirai même plus folle amoureuse de lui mais j'ai bien vite compris que ça ne serait jamais réciproque.  Il est en couple il a l'air heureux et c'est tant mieux pour lui mais aujourd'hui nous ne sommes quasiment plus rien l'un pour l'autre et ça me fait beaucoup de peine. Après avoir passé les fêtes de fin d'année toute seule je peux affirmer que nous ne sommes pas du tout la famille à laquelle je m'attendais et j'ai envie de parler avec Gabriel car je trouve qu'il change beaucoup et qu'il n'est plus l'homme que je connaissais « Oui elle dort » Lui dis-je du tac au tac avant de l'inviter à s'assoir. « Ecoute j'aimerai qu'on parle » Quand je le vois blémir je lui fais un sourire « Ne fais pas cette tête, je vais pas mourir du moins pas maintenant » Je suis trop péssimiste quand à mon avenir je le sais « Je trouve qu'on s'éloigne et que nous ne sommes clairement pas la famille qu'on s'était promis d'être. Tu travail trop Gab tu es en train de changer » Je préfère lui dire cash au moins c'est fait.

La petite dormait, chose qui me faisait grimacer, j'aurais aimer la voir, d'ailleurs, je passeras surement la voir avant de partir, j'avais l'impression de louper tous les bons moments de sa vie, je n'aimais pas me dire que je n'avais pas été là quand elle s'était tenue assise sur le canapé sans tomber l'instant d'après, me dire que je n'avais pas été là lorsqu'elle avait bredouillé papa pour la première fois ... enfin, surement Teddy devait-elle penser la même chose lorsque j'avais la petite avec moi. Me posant sur le canapé après l'invitation de Teddy à le faire, je la regardais un peu surpris, surtout lorsqu'elle me disait devoir me parler. What ? Qu'est ce qu'il se passe ? Elle a un soucis ? Je ne comprenais pas vraiment son allusion, disons que la belle brune ne m'avait toujours pas parlé de sa maladie. Surement allais-je être le dernier à le savoir. Puis là, les mots tombaient. Je passais une main dans mes cheveux, me tirant un peu les cheveux en soufflant. Elle avait raison. Je sais bien Teddy ...  mais finalement la réalité nous rattrape dis-je en me pinçant la lèvre avant de lever mon regard dans le sien Je sais que je travail pas mal en ce moment mais tu veux que je fasse comment, j'ai des frais, la pension alimentaire ... je veux dire je peux pas me permettre de lever la pédale, si je le fais, les bénéfices vont chuter et je vais devoir virer des gens ... T'es pas la première à me le dire dis-je en me levant pour aller chercher une bière dans le frigo, à croire qu'elle continuait à les acheter pour moi, elle, n'aimait pas ça. Je sais plus quoi faire Teddy, j'arrive pas à mener tout de front et sur ces mots, je posais ma tête contre mon coude, buvant ma bière avec une petite moue.  En tout cas, heureusement que t'as là pour tout gérer, je te remercie

Gabriel fera toujours parti de ma vie, que je le veille ou non il sera toujours le père de ma fille mon probable seul enfant. J’ai été amoureuse de lui, sincèrement et de tout mon coeur. Je suis tombée amoureuse d’un homme fort et distant, un homme qui savait pas ce que la vie lui réservait et qui ne se posait pas de questions. Un homme libre et sincère et aujourd’hui je ne retrouve pas cet homme. Je ne suis peut être plus amoureuse de lui mais le Gabriel que je connais me manque et je ne peux m’empêcher de lui faire une remarque. « Arrête pour la pension alimentaire ce n’est pas un problème tu sais parfaitement que je n’en ai même pas besoin. Ne viens pas me dire que c’est un problème d’argent car toi et moi on sait que c’est faux » Gabriel est riche, très riche peut être même plus que moi je ne sais pas. Ce n’est clairement pas un souci d’argent il be bosse pas pour survivre financièrement il n’en a pas besoin. Il a l’air totalement perdu, que ce soit dans son travail que dans sa vie en général. Moi qui le pensais si fort je suis surprise de voir qu’au final lui aussi il a des faiblesses. Je ne sais pas si ça relations avec sa copine marche bien mais je n’en suis pas certain. Je sais reconnaitre les douleurs de l’amour quand je les croise. « Tu sais Gab c’est facile pour personne, mais quand je t’ai rencontré tu avais une telle soif de liberté. Je sais que maintenant avec la petite ce n’est plus comme avant nous avons des responsabilités mais j’ai l’impression que tu joues un rôle. L’homme d’affaire toujours occupé au 4 coins du monde qui n’a plus une minute pour profiter d’une bonne bière devant l’océan ce n’est pas toi ça ne sera jamais toi » Dis-je doucement en me rapprochant de lui. « Ne te fais pas passer pour l’homme que tu n’es pas c’est le Gabriel imparfait qui autre fois ma fais craquer pas le robot » J’espère vraiment qu’il redeviendra comme avant.

Les mots de Teddy me font baisser la tête, bien sûr qu'elle a raison, bien sûr que ce n'était pas une question d'argent, d'ailleurs, je me contenterais bien d'un salaire minable si je pouvais faire ce qu'il me plait. Ouai, t'as raison dis-je en mettant mes deux mains en poches, un peu nerveux mais aussi avec une pointe de regret dans la voix Quand j'ai terminé mes études, j'ai été contacté par l'un des plus grands organisme de biologie marine ... on m'a proposé un job, un job qui me correspondait mais ça voulait aussi dire que je parte 1 an en Polynésie française, ce job ça veut dire partir au quatre coin du monde ... tu comprends j'espérais qu'elle comprenne. Je ne pouvais pas partir. Teddy avait mit au monde notre fille et quel genre de père je serais si je n'étais pas là pour ma fille, puis je voulais la voir grandir, je ne voulais rien louper, déjà que dans cette situation, il m'arrivait déjà rater ses premières fois... Je voulais pas que Joey se demande qui je suis j'haussais les épaules ouvrant la baie vitrée pour aller sur le Balcon et fumer une cigarette, à vrai dire, je ne l'avais encore jamais dit à personne, j'avais préféré l'oublier pour ne pas regretter. Puis Teddy se lançait dans un discours que je ne connaissais que trop bien. Bien sûr que j'aimerais être le même qu'avant, celui qui n'a pas autant de responsabilité, qui n'est pas obligé de mettre ce genre de costume qui était assez inconfortable, d'ailleurs, généralement, soit je ne portais pas de cravate, soit je la détaché en la laissant pendre, j'avais l'impression d'avoir un étouffe chrétien autour du cou. Je soupirais face à ce qu'elle disait, pas parce que j'en avais marre non, j'essayais juste de rejeter tout le poids que j'avais sur les épaules. Tu veux que je fasse quoi Teddy ? Alors même si mon père s'est inventer un cancer pour que je reprenne l'affaire, c'est l'entreprise familiale. Mon père l'a construite de ses mains, il est parti de rien pour arriver à ça, pour nous donner ce qu'on a et ... tu sais que je suis pas du genre à vivre au crochet de qui que se soit ou bien à demander... et comme tout travail mérite salaire .... voilà, je suis bien payé, j'ai repris la direction du siège social finalement au bout du compte, si tu fais le pour et le contre, la balance s'équilibre parce qu'encore une fois, je ne voulais pas partir loin d'ici, c'était surement une connerie parce que lorsque Joey sera grande, je n'aurais certainement plus l'âge de plonger dans les eaux profondes, pour découvrir de nouvelles espèces, pour en apprendre un peu plus sur leur mode de vie ...  C'est bien beau de regretter l'homme que j'étais avant mais toi, toi Teddy, est-ce que t'as fait tout ce que tu voulais ? Tu voulais devenir styliste non?