Trois deux un... Baboom ¤ Solcky

Déclaration de guerre ▬ Solveig & Mickaela

Cette semaine avait lieu le sixième anniversaire de la mort de mon frère. L'année précédente, celle d'avant et toutes celle depuis cet affreux week end, je reprenais un billet d'avion pour aller me recueillir sur sa tombe hélas, cette année était cette de mon baccalauréat et ma mère m'avait défendu de louper le moindre cours me subtilisant jusqu'à mon passeport afin de veiller à distance que je lui ai bien obéis. Tout ceci pour dire à quel point j'étais contrariée.
Je rentrais donc de cours, le déjeuner avec ma génitrice en tête. J'étais remontée comme un coucou pour ne pas avoir pu lui dire ses quatre vérités. Comme par exemple que j'avais l'impression qu'elle se fichait que son fils soit mort six ans plus tôt. A moins qu'elle ait oublié ? Ou faisait mine de l'avoir oublié... Bref !
Me rendant jusqu'à la cuisine des Cabot je sortais un bol du placard et me mis à découper quelques fruits que je mangerai avec un yaourt nature. Peu après moi rentrait Solveig, à présent présidente de la Cabot. Son regard croisait le sien, je levais les yeux au ciel et décidait de l'ignorer tout simplement. Difficile de combiner pour respect pour les Cabot avec l'animosité que je lui portais.

Je suis fatiguée, épuisée et j'ai envie de dormir à chaque seconde de cette foutue journée. Aujourd'hui, j'ai appris que j'héritais de la moitié de la fortune de ma mère et de ses bijoux. Je suis heureuse mais triste en même temps, mais la vie continue que mon psychologue m'a dit. Oui, j'ai changé d'avis sur les psychologues, ils m'ont aidés à surmonter tout cela, et je les en remercierais quand j'aurais fait entièrement mon deuil. Parfois, j'espérais encore qu'elle franchisse le pas de ma porte mais c'était juste impossible. Je soupirais en pensant à cela. J'entrais dans la Cabot House et me dirigeait dans la cuisine ou j'aperçevais Mickaela. Je sais bien qu'il faut que je passe au dessus de cela, mais je ne peux pas. Je la fusille alors du regard en attrapant un verre et une bouteille de lait de soja, je claque mon verre sur la table en soupirant quand je voyais qu'elle levait les yeux au ciel. Il faut vraiment qu'elle évite de se prendre pour ce qu'elle n'est pas, parce que sinon, elle va vraiment me connaître et si elle pense que je suis une fille qui se laisse faire, elle peut toujours rêver. Je ne sais pas si je dois lui parler ou l'éviter. Mais je ne peux pas la laisser comme ça. Non, j'ai encore en travers de la gorge le fait qu'elle est pu poser ses lèvres sur celles de Chuck Rien que d'imaginer cela, ça me donne envie de vomir. « Ba dis donc, t'es ici et pas chez un de tes innombrables plans culs ? » Je ricanais avant d'ouvrir une nouvelle fois le frigidaire pour voir ce que je pourrais grignoter. Il faut que j'arrête de manger sans cesse, mais j'avais une bonne excuse.

Déclaration de guerre ▬ Solveig & Mickaela

La jeune femme face à moi soupire et de nouveau mes yeux se lèvent vers elle tandis que je m'immobilise serrant la mâchoire de même que le couteau que je tenais entre mes mains. Je retiens un soupire tandis qu'elle manque d'éclater en morceau un verre sur la table. *Bon sang je sens que je vais me la faire.* ne pouvais-je m'empêcher de penser en essayant de garder un minimum de self contrôle. J'inspira alors silencieusement avant d'expirer tout aussi lentement. Une technique pas trop mal que l'on m'avait conseillée durant une séance de sophrologie. C'était pourtant censé marcher ! Mais rien n'y fit, il fallait qu'elle ouvre sa bouche et que j'entende sa voix et que je me mette à l'écouter et que je pense à lui répondre. * La ferme Mickaela ! Ne réponds rien passe au dessus de ça... Elle n'est pas là, elle n'existe pas ! * me suppliait ma conscience. Elle avait beau hurler que je n'écouterai pas plus ses bons conseils.
Je m'arrêtais de préparer mon en-cas comptoir et riais à mon tour. Un rire aussi faux qu'hypocrite. "Non pas cette fois, c'est lui qui est venue. Chuck préférait ne descende pas histoire de pas te mettre mal à l'aise. " rétorquais-je en reprenant ma préparation. J'étais assez fière de moi, je savais que c'était ce qui à l'origine l'avait mis en horreur. Et puisqu'elle me cherchait. *Tiens prends ça miss Blackbird !* raillais-je intérieurement

Il fallait bien que ça pète un jour, je m'en doutais, néanmoins, je me retenais pour l'image de la Cabot House, et surtout la mienne. Techniquement, la présidente ne doit pas se prendre la tête avec les filles de sa maison, mais est-ce que c'était respectueux de coucher avec l'ex-mari d'une fille de sa maison surtout ? Je n'en étais pas sûre et j'allais lui faire savoir ma façon de penser. Je ne supportais pas l'hypocrisie et elle était un tas d'hypocrisie à elle toute seule. Je ne supportais pas cette fille et l'image qu'elle véhiculait de la maison, elle était un stéréotype ambulant à elle seule. Comment redorer l'image de la CH quand une fille qui en fait partie couche à droite, à gauche tout le temps. Je ne dis pas que je fais la même chose, mais moi, je ne couche pas avec un inconnu quasiment tout les jours. Bon, ce serait mentir que de dire que je ne le fais pas, mais mes relations sexuelles avec un inconnu se comptaient sur les doigts d'une seule main et encore. Je voyais ses réactions et elle me donnait envie de vomir. A croire qu'elle était énervée par mes piques, mais comment devais-je réagir ? Non, je ne pouvais pas lui faire la bise et faire comme si rien ne s'était passé. C'était tout bonnement impossible. J'attrapais un yaourt après ma petite pique et sa réponse me fit lâcher mon yaourt, fort heureusement dans le frigo et non pas sur le sol. Je me rapprochais alors d'elle, claquant la porte du réfrigérateur et après l'avoir jugé de haut en bas je serrais les dents en prononçant "Ah, c'est pour ça qu'on t'entendait hurler comme une truie pendant tout ce temps ? C'est bien, j'ai jamais empêcher aux chiennes de faire mes poubelles" Oups j'y avais peut-être était un peu fort mais tant pis, elle n'avait que ce qu'elle méritait pour moi.

Déclaration de guerre ▬ Solveig & Mickaela

Je me tournais en entendant quelque chose lui échapper des mains dans pour autant voir de quoi il s'agissait. La présidente de la Cabot fermait le frigidaire fortement ce qui me fis franchement rire. "Oh... Mais on dirait qu'elle est en colère en plus. " Je troquais mon couteau pour une grande cuillère dont je me servis pour vider deux yaourts dans mon petit bol de fruits coupés.
J'arquais un sourcil à ses paroles juste le temps de trouver de quoi lui répondre. Je détournais les yeux de mon "diner" la regardant ou plutôt la défiant du regard. "C'est lui que tu entendais chérie... Et si t'as pas été capable de reconnaître sa voix c'est parce que moi au moins je sais comment le faire kiffer ! " rétorquais je aussitôt et sans véritablement me demander si j'allais trop loin je poursuivais. "Juste pour être sur... Est ce que le mot ; Orgasme te dis quelque chose ?" fis-je mine de lui demander je secouais la tête comme si j'avais eu ma réponse. " Non ?... Bah voilà... On sait pourquoi il t'a quitté maintenant. " terminais-je aussi froidement qu'elle.
Dans ce combat de poule, je savais dors et déjà qu'il n'y aurait pas de vainqueur... Quoique, si nous la jouions aux points, nous avions l'une comme l'autre de belles langues de vipère et j'espérais presque que l'une des filles s'interpose avant que le tout ne s'achève dans un bain de sang.

Moi qui pensait passer une journée assez agréable, elle avait assez bien commencer en somme mais maintenant que j'avais vu cette fille, je pouvais mettre cette journée dans la case journée de merde ou journée à éviter de reproduire ça va, j'avais encore le choix de deux catégories. Moi qui avait faim en entrant dans la Cabot House, la voir m'avait nettement couper l'appétit. Je ne voulais pas me mettre en colère ici, imaginez la réputation que je pourrais avoir, mais il faut dir qu'elle m'avait particulièrement énervée à parler de Chuck de la sorte. Je ne voulais pas qu'on me parle de lui, désormais il faisait partie de mon passé et je ne voulais plus avoir à faire à lui. J'avais fait des erreurs, mais j'avais appris à vivre avec et ce n'est pas une fille comme elle qui va me dire ce que je dois faire ou pas. Ce que dois dire ou non, j'éclatais de rire quand elle me disait que je semblais être en colère, elle ne me connaissait pas en colère. Je serrais les dents quand elle enchaînait les phrases, me parlant que c'était lui que j'avais entendu, elle me demandait aussi si je connaissais le mot Orgasme. Oh oui que je le connaissais. « Tu sais comment le faire kiffer ? Ah ouais, c'est pour ça que j'avais plus l'impression qu'il simulait qu'autre chose. » Je me rapprochais d'elle, comme une lionne qui se rapprochait de sa proie « En même temps, quand on est une fille comme toi, qui écarte les jambes dès que c'est possible... » Je soupirais pour tenter de modérer mes propos mais je n'y arrivais « Faut pas s'étonner que les mecs simulent. Et c'est dommage, t'aurais peut-être pu lui procurer du plaisir, si tu savais ce qu'il aime, mais je pense que tout ce que tu as réussi à lui filer, c'est une bonne dizaine de mst. » Je lui souriais en reprenant mon activité, rincant mon verre de lait, j'irais manger à l'extérieur ce soir, je n'avais pas faim, et j'avais juste envie de lui claquer la tête contre le marbre, mais je me retenais. Pour mon statut de présidente.

Déclaration de guerre ▬ Solveig & Mickaela

La culpabilité... Voilà un concept que je ne comprenais que lorsque personne ne me reprochait rien. Une chose totalement contradictoire lorsqu'on savait que rare était les personnes qui ne lui faisait pas de remarque sur certains de ses scandaleux comportement. Dans cette situation précise en l'occurrence je n'étais pas même triste pour elle. Il aurait encore fallu que je regrette ce qui s'était passé avec le mari ; ex-mari ; fiancé ou que sais-je. Pourquoi mon ignorance sur ses rapports avec Chuck.
Ses paroles ne m'atteignaient guère. Pour l'instant du moins car plus tard je n'y pensais pas encore mais je savais que mon malaise serait bien grand après coup. Pourquoi ? Certainement pas concernant ce qui s'était passé mais parce que bon sang... Il s'agissait de la présidente de la Cabot. La Cabot ; cette sororité que je disais être ma nouvelle famille. Oh oui je le savais, je le regretterai ! C'était une certitude.
Ses dernière paroles me firent frissonner tant ma colère était grande. *Comment osait-elle !* J'ouvrais la bouche restant un bref instant bouche bée. Je collais ensuite mes lèvres en une fine ligne tandis que mon regard se fit plus noire et plus froid."Mst ?" répétais-je comme si je n'avais pas entendu ce qu'elle venait de dire. *C'est donc ce que l'on disait de moi !* songeais-je outrée, je délaissais mon bol que j'avais consciencieusement préparé. A dire vrai j'avais l'estomac noué. Je contournais le comptoir me présentant devant elle avant de répéter encore  "MST ! " rageais-je en haussant le ton, perdant carrément tout contrôle. Je poussais son épaule d'une main pour qu'elle se mette face à moi. " Non mais tu t'entends parler ! la m'étais-je au défi avant de reprendre aussitôt. " Et ça se dit présidente en plus ! J'hallucine. Je vais certainement pas m'excuser d'avoir pris le pied avec un mec et encore moins quand le mec en question oublier de préciser qu'il est marié." commençais-je ensuite à balancer d'un air froid et détaché. " Entre celle qui se marie pendant deux semaines, celle pondent des gosses comme les poules pondent leur oeufs, celle qui ont des mecs à tire larigot et celle qui comme moi se passe de rendre officielle leur relation. Ma cocotte ! Si je dois éviter de BAISER avec les ex de chacune des filles j'ai plus qu'à rentrer dans un couvent et on en parle plus !  " criais-je presque hors de moi. "Tu veux que je te dise ! Va te faire voir !" l'insultais-je pour finir en la poussant de nouveau

Je ne supportais pas les filles dans son genre qui couchait avec tout ce qui avait une paire de jambes et quelque chose entre ses dites jambes. Je ne me catégorise pas comme l'une d'elle puisqu'on peut compter mes conquêtes sur le doigt d'une main, alors côté jecoucheavectoutlemonde je n'étais pas en haut du podium et heureusement. Je ne supporterais pas ce titre. Déjà que j'avais bien eu du mal à passer présidente de la Cabot House, alors un titre qui me dénigrait, je n'accepterais jamais. Les mots que j'employais à son égard étaient crus, secs et presque méchants, mais je ne m'excuserais pas, ce qu'elle a eu, elle l'a voulu. Elle a cherché à me provoquer en me parlant de Chuck. Et je ne supportais plus que l'on me parle de lui, il était un peu comme Voldemort, il était celui dont on ne devait pas prononcer le nom. Alors oui, je venais de la traiter de salope remplie de MST, mais je ne m'excuserais pas. Elle semblait ne pas avoir compris alors je me répétais « Oui, mst. Maladie sexuellement transmissible, tu sais ce que tu attrapes en faisant la catin. » Peut-être allais-je trop loin ? Tant pis. Visiblement, je l'avais poussé à bout. Je souriais alors, fière de moi avant de la sentir qui me poussait pour que je lui fasse face, je la défiais alors du regard, mes bras croisés sur ma poitrine. Je l'écoutais déblatérer des inepties avant de la couper « Oui je suis la présidente de la Cabot House, et je serais toi, je ferais pas la maligne, t'as encore de la chance que je ne puisse pas dégager les catins comme toi, ça nous ferait de la place ! Et ça nous ferait du calme plutôt que t'entendre hurler comme une truie à chaque fois que tu daignes ramener un mec ! » je soufflais pour me calmer avant de reprendre « Ba rentre dans un couvent et encore ! La tu serais bien capable de vouloir te taper une bonne sœur tellement tu seras en manque. Peut-être le prêtre tant que tu y es ! Vu que tu es vil et insatiable. » Et la, je sentais que j'avais atteint un point de non-retour lorsqu'elle me poussait pour m'envoyer me faire voir. Je me rapprochais d'elle et je serrais les dents, la menaçant en la pointant du bout du doigt, non je n'allais pas la frapper « Je te suggère de te tirer rapidement d'ici avant que je t'en colle une. Je suis présidente donc je me retiens mais je te préviens que si tu te casses pas dans les cinq secondes, je t'en colle une. Pauvre traînée. » Je la pousse alors de mon épaule pour aller ranger ce que j'avais sorti des placards, saisissant le verre, je le serrais tellement fort dans mes mains que j'avais peur qu'il se brise, mais il fallait que je reste calme. Vraiment.