i'll never walk out your life (chasea)

J'avais prévenu Chase que je passerais rapidement chez lui mais je n'avais pas trouvé le temps avant maintenant. Mais je devais absolument allez voir mon emploi du temps à l'hôpital. Je reprenais le boulot lundi. J'avais voulu recommencer avant mais tout le monde était contre. J'avais passé deux mois à l'étranger et avais besoin d'une petite semaine de repos selon les grosses têtes de l'hôpital. Mains dans les poches de mon jeans, je me dirige vers la salle des internes et salue quelques personnes sur le chemin. Pour certains, ce que j'ai fais est vraiment génial. D'autres ne sont pas de cet avis. J'espère que je ne vais pas croiser Maxime. J'ai pas envie de le voir. J'entends un bruit derrière et grimace. Putain ce serait vraiment la poisse ! Mais quand je me tourne, c'est le regard de Chase que je croise. " Chasouuuuunet ! " Hurlais-je en courant vers lui. Je le prends dans mes bras et le sers fort. Vraiment fort. C'est presque si je lui ferais mal ! Oui, j'y crois. " Même pas besoin de venir chez toi, c'est cool ça " Je ris légèrement et m'écarte légèrement de lui. " Ça va ? " Je trépigne littéralement sur place. Je pourrais sauter jusqu'au plafond si c'était possible. " Que s'est-il passé dans la vie de monsieur Walton pendant mon absence ? " Parce que lui, il est doué pour attirer les malheurs des quatre coins du monde sur sa vie... Sacré Chase...

Lorsque j'avais reçu un message d'Andrea, je devais avouer que j'avais cru à une hallucination ou encore des effets du décalage horaire mais non elle était bel et bien de retour et elle comptait venir me voir. J'attendais cela avec impatience mais pour l'heure il fallait que je me concentre un peu au boulot même si les récents événements ne me le permettaient guère. Entre mes problèmes personnels et tout ce qu'il s'était passé à Paris, je n'avais guère le coeur à travailler surtout que je m'employais à donner de ma personne avec mes associations, mes bénévolats etc. Jamais je n'avais été à ce point occupé par mes oeuvres humanitaires mais cela me permettait tellement d'oublier mes problèmes... Sauf qu'en revenant à l'hôpital, tout me revenait gravement à l'esprit et comment dire, j'évitais au maximum de croiser Sienna parce que ça serait d'autant plus dur même si on essayait de reprendre une relation plus stable mais plus en couple... Après une petite intervention sur un petit garçon de six ans, je revenais vers la salle des internes avant de me figer subitement lorsque je reconnus Andrea qui s'était presque aussitôt tournée vers moi avant de se jeter sur moi l'air complètement heureuse. " Coucou Andychou ! " répondis-je d'une voix douce tandis que je la laissais me serrer jusqu'à m'en étouffer mais je ne disais rien parce qu'elle m'avait vraiment manqué ma binôme de choc. " Et si on allait s'asseoir comme ça on pourra mieux discuter ? ". Je venais de proposer ça parce que je n'avais pas spécialement envie de parler de moi devant tout le monde, surtout que les cris de joie d'Andrea avaient alerté les gens présents dans la salle. Je l'emmenais jusqu'à un coin reculé de la salle, je prenais deux boissons chaudes au passage puis je m'asseyais à ses côtés avant de répondre finalement : " Sinon je pourrais aller mieux avec tout ce qui se passe en ce moment. Et je pense que je n'ai pas besoin de te le dire, elle a du le faire non ? "

Des fois, je me demande si tout quitter est la solution parfaite. Je ne pense pas. Mais ça fait du bien. Ça fait du bien pour se ressourcer, se retrouver. Mais quand on rentre, il faut s'expliquer, s'excuser et ça... C'est bien moins drôle. J'aime pas devoir parler de mes peines, de mes craintes, de l'état catastrophique dans lequel j'étais à l'époque. Ouai parce que j'étais un réel déchet. Je me suis détestée et c'est pour ça que j'ai été en Afghanistan. Retrouver mes repères, ma petite vie avant mon arrivée sur le sol américain. Ça m'avait fait un bien fou, m'avait libéré comme pas possible. Et maintenant je devais reprendre ma vie sans retomber dans les problèmes passés. Éviter les gens qui nous font du mal, plus facile à dire qu'à faire. Mais je n'eus pas le temps de penser à ça que Chase débarqua et je courus vers lui. Adieu mon calme légendaire. J'étais une vraie pile électrique. " Faisons ça... " Il a beaucoup de choses à me raconter et je crois que j'en ai beaucoup à lui raconter aussi. Je souris et me pose face à lui, glissant mes mains autour du verre chaud qu'il m'a tendu. " Oui elle m'en a vaguement parlé... Comment ça se fait ? Je suis désolée... " Mon amie n'était plus très heureuse à la fin. Je me souviens quand elle m'avait parlé de Nolan mais je pensais qu'en partant, le jeune homme avait emporté les doutes de la blonde... Enfin, Chase non plus n'avait pas montré pattes blanches. J'avais appris pour sa coucherie avec une Eliot... Pas bien ! Mais bon, il fait ce qu'il veut de sa vie. Mais il ne peut pas n'en vouloir qu'à ma blonde.