Because I NEED YOU - Pv Katell

ALLO C'EST LA MERDE DANS MA VIE? DEUXIÈME *CLAP*

FUCK! C'était la maxi mierdas ces temps ci... J'avais tout foiré comme un connard putain! Moi qui pensais n'avoir à jamais vivre ça un jour et bah là, j'avais les deux pieds dedans et pour la première fois de ma vie, j'étais déstabilisé, mais genre XXL! Moi qui sais toujours ce que je pense, veux, fais! Là c'était du grand n'importe quoi... J'avançais donc comme un paumé en free style, tentant de me sortir de cette bouse mais fallait pas ce leurrer... C'était DEAD! Mon problème? Mélusine m'avait vu bel et bien VIVANT il y a quelques jours à la soirée des Dunster. FAIL INTERSIDÉRAL! Donc réflexe? Foncer voir ma Fursona, ma Katell adoré, car au fond, il n'y avait qu'elle qui pouvait me calmer.

Même si la voir en panique pour lui exploser mon problème n'était pas forcément la meilleure des idées que je puisse avoir (vu notre relation forte limite fusionnel et le fait qu'elle ne sache rien de tout ça), ce soir, j'avoue que j'en avais rien à foutre! J'avais besoin d'elle, de ses mots, de ses bras... Pour la première fois depuis longtemps j'avais besoin de me réfugier chez quelqu'un et là, je ne voulais qu'elle. C'est donc au pas de course que je traçais chez les nanas entrant limite comme un ninja en mission à l'affut du moindre bruit. Longeant les murs pour la jouer discret et "personne ne m'a vu", je constatais que l'endroit était déjà bien calme (en même temps vu l'heure...) et que je pouvais donc tracer jusqu'à sa porte de chambre. Ne prenant même pas la peine de toquer, je l'entre-ouvrit douuuucement, pour légèrement y glisser ma tête histoire de tester si je la voyais mais également pour chuchoter sèchement "Kat...! T'es là?". Pitié, dite moi que oui.

On se regarde dans le blanc des yeux un moment, puis je m’absente une partie de la soirée. Partager une cellule avec mes colocataires dans une prison miteuse du Vermont et y décuver, ne fait pas en sorte que nous sommes devenues les meilleures amies au monde. C’est un peu tendu, mais on ne se crache plus à la figure. C’est toujours ça dans un sens. Meghan est finalement la fille avec qui je me suis le plus rapprochée, à ma plus grande surprise. J’ai beau avoir quelques ecchymoses, je lui ai entièrement pardonné l’histoire de la fourchette. Je passe une partie de la soirée en compagnie de Jügen, comme d’habitude, puis me glisse dans ma chambre en plein milieu de la nuit. C’est calme, celles qui sont déjà rentrées dorment à poing fermé. Il ne me faut pas longtemps pour que je les imite. Prête à rejoindre les bras de Morphée, je n’entends même pas la porte s’ouvrir. « Kat… ! T’es là ? » Mh. Non je ne suis pas là. Repassez plus tard. Je me retourne dans mon lit pour cacher ma tête sous mon oreiller, ma couette, sous tout ce qui me passe sous la main. Puis je cligne des yeux. La voix ne m’est pas inconnue. Hendrix ? Mais… Ni une, ni deux, je me retrouve sur mes pieds. Le geste est rapide. Je tangue un peu sur le chemin tout en réajustant mon short. « Mathias ? Qu’est-ce que… » J’ai beau avoir les yeux entre ouverts, je constate qu’il va pas bien, ça se voit comme le nez en plein milieu de la figure. Je jette un coup d’œil dans le couloir, tranquille mais je ne prends pas le moindre risque. Certains accompagnateurs sont un peu lourds, les filles d’un côté, les gars de l’autre, même mon statut de chef d’équipe ne m’accorde pas certains privilèges. Bref, je n’ai d’autre choix que de l’introduire dans notre chambre tout en faisant attention à ne pas réveiller mes colocataires. Ce serait bête de gâcher notre nouvelle amitié. « Viens et fais pas de bruit. » Je l’attrape par le poignet, l’entraîne dans la salle de bain et mets fin à mes chuchotements. « T’es là depuis quand ? » Les idées encore embrumées, je me laisse glisser contre un mur et tapote à côté de moi pour qu'il me rejoigne.

Durant un instant, j'me suis dis qu'elle devait elle aussi déjà dormir comme une marmotte (truc de nana) mais après un instant « Mathias ? Qu’est-ce que… », tiens joli le short! Un petit sourire en coin en louchant sur sa tenue tandis qu'elle matait le couloir et HOP elle me fit entrer pour la suivre à travers la chambre en silence « Viens et fais pas de bruit. », restant donc en stand bye, je la laissais me guider en me tenant le poignet jusqu'à leur salle de bain où enfin on allait pouvoir "parler" tranquillement sans avoir à mettre de sourdine. « T’es là depuis quand ? », venant m'installer d'elle en laissant aller un énorme soupire les yeux levé en l'air, je me sentais soudainement déjà bien plus soulager, attendant un instant je finis tout de même par répondre "Hum j'sais pas, depuis quelques minutes à peine.", puis en posant les yeux sur elle "J'avais besoin de te voir...". Ouais ça méritait d'être cash et en même temps c'était bel et bien le cas, j'avais besoin d'elle plus que jamais car franchement je ne voyais en ce moment personne d'autre à qui confier une telle chose mais surtout, elle était la seule dont je désirais vraiment le réconfort et la tendresse...

« Hum j’sais pas, depuis quelques minutes à peine. » Et si la fille moyenne se sentirait flattée à ma place, à l’idée d’être la première à qui il adresse la parole, ma seule réaction est de hausser un sourcil. Okay, il y a un truc qui cloche chez notre hyperactif de service. « J’avais besoin de te voir… » Et là, on touche le fond. C’est digne d’une série lambda. À mes yeux – et je pense parler au nom d’une majorité de la communauté d’Harvard –, c’est plus le gars qui hurle et fait le con sans arrêt. Ouais, le gars inébranlable. Le gars qui te fatigue rien qu’en le voyant s’agiter dans tous les sens. Me sentir fixée de la sorte, me fait carrément douter. J’ai beau faire ci, faire ça, me comporter comme une sans cœur (ou presque), il ne m’a jamais laissée si indifférente que cela. Je soupire à mon tour et me surprend à faire un geste d’affection en passant ma main dans ses cheveux et m’approchant un peu plus de lui. « Toi, t’as aussi un truc à me dire, je me trompe ? » Oui, ça pue la confession à des kilomètres à la ronde et je n’aime vraiment pas ce genre de situation. En temps normal, je l’enverrai bien balader, lui balancer un « c’est bon, tu m’as réveillée et vue, t’es content ?! », mais nous sommes en plein milieu de la nuit, je n’ai pas la force physique de me battre et je crois bien que dans le fond, je ne suis pas capable de lui refuser grand chose.

Piouf... Malgré ce que je m'apprêtais à lui dire, il fallait avouer que j'étais déjà soulagé de me retrouver là, près d'elle, ça faisait un bien fou. Je laissais aller un long soupire tandis qu'elle vint se rapprocher, passant sa main dans mes cheveux, chose dont elle pouvait se venter car peu de nanas avait le droit de me toucher comme ça. Mais en même temps c'était ma Katoune, alors forcément. Mais! Elle n'était pas stupide et avec le temps, elle me connaissait bien, la question que je redoutais tomba finalement bien plus tôt que je l'aurais désiré « Toi, t’as aussi un truc à me dire, je me trompe ? », par réflexe, mon regard se posa alors dans le sien accompagné d'une belle grimace qui puait le "fautif" XXL... Mais en même temps, je pouvais mentir à pas mal de monde mais pas à elle et surtout parce que je n'en avais pas envie, surtout pas ce soir et après tout, j'étais venu pour ça au fond... M'alléger le coeur chez la seule personne en qui j'avais réellement confiance. "B'en... C'est à dire que...", gonflant mes joues en soufflant, je réfléchissais à la meilleure façon d'aborder le sujet sans laisser de gros blanc en guise de réponse, mais à vrai dire, rien de bien lumineux ne me venais alors je n'avais plus qu'à y aller au feeling. "En fait ouais, j'ai un gros problème qui m'est tombé sur la gueule et... Enfin, je ne voyais personne d'autres, à part toi, chez qui me réfugier alors...", ouais fallait dire que c'était du gros aveux pour le coup mais c'était devenu plus fort que moi, fallait que tout sorte avant que j'explose littéralement sous toute cette pression.

Le regard toujours perdu, je suis incapable de faire le tri dans toutes les questions qui assaillissent le fond de ma pensée. Je ne saisi pas son regard qui me fixe. Mes doigts continuent de s’entremêler à ses mèches, mais les gestes sont brouillons, confus et ne m’aident pas à faire la paix avec tout ce qu’il se passe dans ma tête. Toutefois, c’est un contact dont j’ai besoin, pour me rassurer qu’il ne s’agit pas d’une énième hallucination. « B’en… C’est à dire que… » Je cligne des yeux sans rien ajouter ou demander. La mâchoire serrée, les lèvres prises entre mes incisives, j’attends la suite. Je sens également mon rythme cardiaque s’accélérer comme si la venue de Mathias et son besoin de parler allaient provoquer une crise d’angoisse. Je finis par lui tapoter la tête pour essayer de lui faire comprendre qu’il n’est pas forcé de tout me dire. Après tout, chacun à ses secrets, mais il continue. « En fait ouais, j’ai un gros problème qui m’est tombé sur la gueule et… Enfin, je ne voyais personne d’autres, à part toi, chez qui me réfugier alors… » Je ne sais pas comment il faut réagir dans de telles situations, alors je ne le lâche pas pour autant et cesse de me mordre la lèvre. Il manquerait plus que je saigne. « Tu me fais carrément flipper. » C’est peu de le dire. Avec toute cette tension, je crains le pire. Est-il malade ? Est-il condamné ? Est-il recherché pour un ou plusieurs chefs d’accusation qui m’échappent ? Ouais, finir par apprendre qu’il est marié à une autre étudiante doit faire parti de ce genre d’annonces que la jeune femme redoute. Le genre de nouvelles qui finissent par l’éloigner… Pour la peine, il est temps pour moi de lui avouer certains détails me concernant, parce qu’à force de me trouver dans le flou, je vais vraiment finir par me perdre. « Parce que ça sent toujours mauvais les grosses annonces et que… ouais, je tiens à toi, je sais pas trop comment, à quel point, mais beaucoup. Tu vois ? » Ça c’est fait. Pour la première fois de ma vie, j’irai bien me terrer quelque part, seule et certaine de ne être retrouvée. Je suis consciente que mes paroles n’ont pas de sens, mais là est le problème à mon goût. Il est un ami, mais pas que… C’est une situation cocasse que je ne sais pas encore comment vivre. La prochaine fois, je ferai mieux de la mettre en veilleuse ou d’y réfléchir plus longtemps. « Mais quoiqu’il y ait, quoiqu’il se passe, je suis là… un peu endormie, mais assez en alerte et consciente pour percuter ce que tu as à dire il me semble. Donc, je t’écoute. »

Je le sentais mal, j'veux dire, de lui dire tout ça.... Ça devait rester un secret absolu et puis, ce n'est pas comme ci elle était n'importe qui, enfin du moins ce n'est pas comme ci entre elle et moi c'était commun. Avouer ça à une simple amie en qui j'aurais confiance était une chose, mais à elle, ça en était une toute autre. Ouais, entre moi et Katell c'était particulier je ne me voilais pas la face mais après allez savoir. Je restais un instant silencieux tandis qu'elle tapotait ma tête, se voulant réconfortante mais elle n'allait pas me la faire à moi, je voyais bien que je la rendait nerveuse avec mes conneries, ça crevait les yeux et de toute façon, elle ne tarda pas à me le dire ouvertement « Tu me fais carrément flipper. », et merde... Je la regardais, faisant une légère grimace qui exprimait ma gêne, du moins de lui faire peur comme ça. C'est là qu'elle m'avoua une chose qui n'allait rien arrangé du tout « Parce que ça sent toujours mauvais les grosses annonces et que… ouais, je tiens à toi, je sais pas trop comment, à quel point, mais beaucoup. Tu vois ? », AÏE... Sur le coup, une image de sa réaction à venir s'afficha clair dans mon cerveau et c'était pas beau à voir, du moins ça ne me donnait pas envie. Je sentais qu'elle allait partir en courant pourtant « Mais quoiqu’il y ait, quoiqu’il se passe, je suis là… un peu endormie, mais assez en alerte et consciente pour percuter ce que tu as à dire il me semble. Donc, je t’écoute. ».

Verdict? Je lui disait or not...? Tss... Après tout, j'étais pas un dégonflé, ensuite, mise à par sur mon réel passé, je ne mentais jamais, j'étais même plutôt cash, direct et à elle, je ne cachais rien, du moins rien sauf ça et ce soir, j'allais enfin démolir l'ultime rempart qui l'empêchais de tout connaitre de moi. "Très bien... Mais s'il te plais Kat', ne m'en veux pas de ce qui va suivre... Je ne pouvais pas en parler, je n'en avais pas le droit, mais ce soir... J'en avais besoin car là tout part en couille et je ne sais pas quoi faire.", je pris alors une longue inspiration avant de détourner le regard un instant "Je... À ma première année, je suis tombé amoureux d'une fille à Harvard. Suite à cela, on s'est enfui elle et moi, on avait peur de rien ensemble! Et... On s'est mariés. Ça peut paraitre fou mais, elle et moi on en était sûr, c'était pour toujours! J'étais dingue d'elle mais... Son père n'était pas de cet avis. Tu sais, j'suis pas riche, je viens d'un coin paumé et elle, elle venait d'une famille aisée, enfin bref... À ses yeux, je n'avais rien de spécial à offrir alors, il m'a imposer de disparaitre ou... De me faire disparaitre. Il disait que c'était ce qu'il y avait de mieux pour elle, que sinon, elle allait mal fini et être malheureuse...", je sentais mes entrailles se serrer, retenant mes larmes je continuais "Il a orchestré ma mort et m'a payé pour changer de vie, d'identité... Et sous ses ordres j'ai disparue. Je l'ai abandonné Kat'... Et j'ai fuis! J'ai tout fait pour oublier, reconstruire ma vie et aujourd'hui... Elle est de retour, je l'ai croisé à la soirée des Dunster et elle m'a vu et... Je ne sais pas ce que je dois faire... J'suis complètement paumé.", le regard brillant, je posais de nouveau mes yeux dans les siens, plus désolé que jamais de cet aveu.... Je ne voulais pas qu'elle m'en veuille.

« Très bien… Mais s’il te plait Kat’, ne m’en veux pas de ce qui va suivre… Je ne pouvais pas en parler, je n’avais pas le droit, mais ce soir… J’en avais besoin car là tout part en couille et je ne sais pas quoi faire. » Katell cligne plusieurs fois des yeux, étonnée par ce qu’il vient de dire. Elle ne sait vraiment plus à quoi s’attendre. Cette nouvelle paraît grave, importante et tout ce que vous voulez dans ce registre aux yeux de Mathias. « Je… À ma première année, je suis tombé amoureux d’une fille à Harvard. Suite à cela, on s’est enfui elle et moi, on avait peur de rien ensemble ! Et… On s’est mariés. Ça peut paraître fou mais, elle et moi on en était sûr, c’était pour toujours ! J’étais dingue d’elle mais… Son père n’était pas de cet avis. Tu sais, j’suis pas riche, je viens d’un coin paumé et elle, elle venait d’une famille aisée, enfin bref… À ses yeux, je n’avais rien de spécial à offrir alors, il m’a imposer de disparaître ou… De me faire disparaître. Il disait que c’était ce qu’il y avait de mieux pour elle, que sinon, elle allait mal finir et être malheureuse… » Pour un choc… Katell se préparait tout sauf au ça. Elle hésite. Pleurer. Rire. Les deux. Qui plus elle, la jeune femme est loin d’être la personne la mieux placée pour parler sentiments et conseiller qui que ce soit. Et puis elle se sent tellement bête. C’est tout un monde qui s’effondre. Sa main quitte ses cheveux. Réduire au minimum le contact avec Mathias. « Il a orchestré ma mort et m’a payé pour changer de vie, d’identité… Et sous ses ordres j’ai disparu. Je l’ai abandonné Kat’… Et j’ai fuis ! J’ai tout fait pour oublier, reconstruire ma vie et aujourd’hui… Elle est de retour, je l’ai croisé à la soirée des Dunster et elle m’a vue et… Je ne sais pas ce que je dois faire… J’suis complètement paumé. » Surprise ? Oui. Choquée ? En quelques sortes. Anéantie ? Déçue ? C’est super bizarre en réalité. Elle est blême. Elle ne sait pas quoi penser. Elle ne sait pas comme réagir. Partagée entre l’envie de claquer la porte et prendre l’air pour se calmer et rester la bonne copine super sympas et le réconforter et lui dire que tout ira bien et lui dire tout plein de petites choses niaises qu’elle ne pense pas forcément. Et puis, Katell est aussi blessée. « Changer de vie, d’identité… » Doit-elle comprendre qu’il lui a également menti ? Que tout ceci n’était qu’un rôle ? Qu’elle s’est rapprochée d’un personnage ? Elle déglutit. Que croire et qui croise. Que veux-tu que je te dise Mathias ou je ne sais quel type dont je ne connais pas le nom ? « Je… Si tu l’aimes vraiment, enfin si vous vous aimez de cette façon et qu’elle finit par être malheureuse sans toi, tu vois… » Elle prend vraiment sur elle-même quitte à se surprendre de se sentir aussi proche de lui, au point de découvrir une pointe de jalousie. « Enfin, je la connais pas et je ne crois pas en toutes ces choses que tu décris, mais si c’est pour toujours, comme tu le dis, vous ne devriez pas hésiter. » Elle lève les yeux au ciel, néanmoins un sourire se dessine sur ses lèvres. C’est clair qu’il est forcé, mais avant de jouer les égoïstes, la jeune femme doit penser à lui. Et ça continue de se contredire dans sa tête. Un tel comportement est bien rare chez elle, mais elle tient trop à lui pour le laisser tomber, même si elle lui en veut, il ne peut pas y échapper. Ça lui crève tout de même le cœur et elle fuit son regard. « Je suis désolée, tu me prends carrément au dépourvue, je ne suis pas vraiment utile hein… »