confidence ৩ aleska

Est-ce que c'était ma faute si les sentiments étaient trop long à arriver ? J'en savais trop rien mais ce n'était pas suffisant pour elle. Clairement pas suffisant sinon, on aurait eu plus qu'un mois de relation. J'étais attaché, je l'appréciais et peut-être qu'un jour, je serais tombé amoureux d'elle au point de vouloir faire d'elle ma femme. Peut-être, mais je ne le saurais pas, pas dans l'immédiat en tout cas. Se décalant, se retirant de mes bras, je sentais la tristesse m'envahir. J'avais pas envie qu'elle mette un terme à cette putain de relation merde. « Al.. on est pas obligé d'en arriver là » Je ne bougeais pas du lit, parce que j'en avais pas envie. Certes, je devrais lui faciliter la tâche mais.. non, j'acceptais pas cette rupture qui, finalement, me touchait plus qu'elle ne pouvait le croire. En plus j'avais envie de toucher une nouvelle fois ses lèvres, c'était trop demandé ? Ouais, sûrement, c'était pour cette raison que je me taisais.

Je me décalais pour quitter ses bras. C'était trop difficile de rompre. Je n'en avais pas envie. Mais je sentais bien que j'allais perdre le contrôle, je me sentais mal, je me sentais en manque d'affection alors que putain, je l'aimais et j'étais bien avec lui. D'un côté, je voulais attendre encore et encore, et attendre que ses sentiments arrivent, parce que je serais capable de décrocher les étoiles pour lui. D'un autre côté, j'étais moi aussi une personne difficile et je souffrais d'un manque de confiance et d'amour et être avec lui, lui donner beaucoup et ne rien avoir à la hauteur en retour -ou même quoi que ce soit-, c'était difficile. Je pouvais le comprendre, je voulais le comprendre. Mais il devait faire pareil de son côté. Et peut-être que finalement, j'allais lui manquer. Peut-être qu'il voudra que je revienne vers lui ? Peut-être qu'il se rendra compte que je suis un minimum importante à ses yeux ? Je veux juste qu'il parte et qu'il m'aide pour le coup, mais il reste là à me regarder. « Al.. on est pas obligé d'en arriver là » Alors c'est quoi l'autre alternative ? Je pleurais et je n'osais même pas le regarder. J'étais totalement perdue. Et finalement, quand je croisais son regard, je m'approchais de lui pour venir l'embrasser brièvement. « Alex, je ne vais pas t'oublier ou aimer quelqu'un d'autre. » Je peux l'affirmer parce que j'étais beaucoup trop accro à lui pour aller ailleurs. « Si l'on doit être ensemble, on va le savoir très vite... et alors je me montrerais patiente. » Ouais, j'en étais certaine. De toute façon, il allait me manquer. Terriblement me manquer. Je ne voulais définitivement pas le quitter, j'allais être rien sans lui. Mais, j'avais l'impression de ne pas avoir le choix. Malheureusement.

Non, j'avais pas envie que ça s'arrête. J'avais cette envie de continuer encore et toujours avec elle, même si franchement, c'est pas au beau fixe pour l'instant. Ses problèmes de drogue étaient un peu le boulet de cette relation et j'étais assez fort pour ne pas retomber dedans. C'était pour cette raison d'ailleurs que je l'avais rejointe ce soir. J'avais envie d'être là pour elle et l'aider à surmonter cette dépendance, même si, faut l'avouer, une désintox sera nécessaire. Elle s'était rapprochée, m'embrassant furtivement comme pour me donner le droit de le faire à mon tour par la suite.« Je sais je.. J'veux juste pas t'abandonner quand t'es au plus mal, même si c'est toi qui m'pousse à t'abandonner » Je n'avais aucune idée de comment on était arrivé là, sachant pertinemment qu'elle n'y voyait pas d'inconvénient depuis le début de mon manque de sentiments. J'attrapais son visage entre mes mains et je l'embrassais sans la prévenir, parce que j'en avais envie et que merde, j'avais pas envie de rompre, j'étais pas prêt à ça. Soupirant, je me reculais pour éviter de lui faire plus de mal que j'en avais fait. « C'est quoi la condition pour qu'on se remette ensemble? Que je sois amoureux de toi? » demandais-je pour être éclairé sur la possible suite des événements.

Je m'étais finalement reprochée une nouvelle fois de lui quand j'avais vu qu'il avait décidé de ne pas partir. Rompre avec Alexander n'était pas facile. Je n'en avais pas envie, apparemment, lui non plus. Et aussitôt que mon regard avait croisé le sien, mes lèvres vinrent retrouver les siennes le temps de quelques secondes. J'en avais eu envie, il me donnait envie et j'étais trop faible en sa présence. J'veux dire, impossible de rompre comme ça, surtout avec un homme qui se montre aussi coriace. « Je sais je.. J'veux juste pas t'abandonner quand t'es au plus mal, même si c'est toi qui m'pousse à t'abandonner » ; « Si tu ne le fais pas pour moi, fais le pour Robyn ! » lui dis-je doucement. Sa fille n'avait pas besoin de fréquenter une droguée en manque. J'étais certaine qu'il allait le comprendre ça. Puis, je me retrouvais rapidement prise comme dans un étau entre ses mains, ses lèvres sur les miennes. Non. Non. Non. Il ne faut pas... Pourtant, je reste là, je me laisse faire et tout s'arrête bien trop vite à mon goût. « C'est quoi la condition pour qu'on se remette ensemble? Que je sois amoureux de toi? » J'hausse les épaules, en le regardant, puis je viens glisser le bout de mes doigts sur sa joue. « Je veux être la seule femme à occuper tes pensées... » Ouais. C'était peut-être impossible. Mais, je ne voulais pas seulement être l'Alaska à qui il est attaché et avec qui il passe du bon temps. Je voulais être celle qui le rend heureux, à qui il pense, avec qui il a envie d'être... Je veux être en première place de sa vie sentimentale. Mais c'était certainement impossible.

Pour Robyn, c'était l'excuse facile ouais. Je ne comprenais pas ce qui se passait, ce revirement de situation pour le coup et c'était assez compliqué à assimiler. J'avais pas envie que cette relation s'arrête mais je ne savais pas comment l'en empêcher. Je n'étais pas amoureux, j'avais quelques sentiments qui prouvaient mon attachement à la jeune femme mais ça s'arrêtait là. Elle m'en demandait trop et j'étais juste dans l'incapacité de répondre à ses attentes, même avec toute la volonté du monde. « Alors quoi.. on se sépare et ? Il se passe quoi ? » J'avais pas su résister à l'envie de l'embrasser et même si c'était pas forcément la meilleure chose à faire quand une fille veut mettre un terme à une relation, je l'avais fait quand même. Je pensais à elle, souvent, bien trop souvent ouais, mais la seule, c'était assez compliqué pour le coup. Mais, enfin j'sais pas trop ce qu'elle entendait par ça, être la seule à être dans mon esprit. M'enfin..

Il était vrai qu'utiliser Robyn comme excuse c'était vraiment facile. Mais je ne savais même plus quoi dire exactement pour arriver à mes fins. Je voulais rompre parce que les tyrans qui nous dirigent le voulaient. Alors, non, moi personnellement, j'en avais aucune envie. Là, j'aurais voulu simplement être allongée dans ses bras devant un film en buvant une bière. On aurait fait une partie de n'importe quel jeu le temps que le baignoire se remplisse. Quand ça aurait été le cas, alors je lui aurais montré à quel point je pouvais être amoureuse en m'offrant simplement à lui, en ne faisant qu'un avec lui. Mais c'est là que ça bloque... Il m'aurait baiser comme il sait le faire et c'est tout. Ouais parce qu'il ne pouvait pas faire autrement, il n'y avait pas de sentiment. Nous étions bloqués dans notre bulle de cet été, celle où il tenait assez à moi pour me demander de continuer de coucher avec lui. Celle où il se comportait en parfait petit ami qui baise avec d'autres femmes et qui t'abandonne quand tu es dans le coma. Je me laissais embrasser parce que j'aimais quand il agissait de cette manière et aussi pare que je savais très bien qu'il allait vite me manquer, c'était inévitable. Mais en même temps, je ne cherchais pas à lui rendre son baiser parce que ça me déchirait le cœur un peu plus. « Alors quoi.. on se sépare et ? Il se passe quoi ? » Je n'en sais rien Alexander. Pourquoi d'un coup tu agis comme si tu étais moi ? Pourquoi tu veux savoir le dénouement finalement de notre histoire ? Pourquoi tu veux pas juste te laisser porter parce qu'il t'arrive ? Je me laissais tomber sur le lit, mes jambes toujours dans le vide. « Je n'en sais rien Alex ! Je peux te garantir que tu vas me manquer dès que tu auras mis les pied dehors et que tu recevras très vite un sms te disant que tu me manques... » Je pinçais mes lèvres m'essayant les joues. « En attendant, pendant que je ne serais plus dans tes bras... Je combattrais mes Demons et ce sont des choses que je ne veux pas t'imposer. Si l'on est fait l'un pour l'autre, on se retrouvera mon cœur ! » lui affirmais-je alors que j'étais toujours allongée sur mon lit, pensive pour du coup.

Je l'avais pas vu venir et j'avoue être clairement sous le choc. En quoi mes sentiments étaient devenus un obstacle à cette relation. J'avais toujours été du genre à avoir des sentiments qui se développent tardivement. Et quand ils sont là, bordel ils sont là quoi. Mais visiblement c'était pas suffisant et on en faisait les frais. Elle bien plus que moi au final. Elle était amoureuse, ses sentiments étaient vrais, sincères et présents depuis bien longtemps. C'était sûrement la meilleure chose à faire, pour qu'elle puisse trouver quelqu'un qui l'aime aussi en retour, qui la rende heureuse et comblée. « Tu vas me manquer aussi » Peut-être pas de la façon dont elle le pense, mais c'était une certitude. Après tout, avant toute cette histoire de cet été, nous étions amis, nous étions proches et ne plus l'avoir à mes côtés allait être bizarre. Étrange même de surcroit. Soupirant, je m'approchais d'elle, déposant mes lèvres sur son crâne. « Tente de tourner la page.. sois heureuse et trouve un homme qui sache te combler comme il faut, mieux que moi » Oublie moi, même, s'il le faut. C'était la seule façon qui allait marcher pour qu'elle soit heureuse au final. Peut-être n'aurais-je pas du insister l'été dernier... peut-être que j'aurais du la laisser trouver quelqu'un de mieux. J'ai été trop égoïste pour le coup et elle en faisait les frais maintenant.

« Tu vas me manquer aussi » Je pince mes lèvres en le regardant alors que j'étais toujours allongée. Il allait me manquer, son corps allait me manquer. Mais pour être honnête, je savais comment je fonctionnais, dois-je rappeler que j'étais amoureuse d'Hardin avant de coucher avec Alexander ? Je me donnais donc deux mois avant de passer à autre chose. J'étais une amoureuse compulsive à vrai dire et ce qui allait me manquer le plus au fond, c'était le sexe. Etant donné qu'il n'y avait pas eu d'attachement ou de sentiment de sa part, ça ne risquait pas de me manquer. Passer du temps avec lui allait me manquer, dans le meilleur des cas, je tenterais de l'inviter à une partie de jeu vidéo avec quelques bières et on arrivera peut-être à redevenir ami. Je fonctionnais de manière décousue alors ça ne m'étonnait pas. Il s'approchait de moi, déposant un baiser sur le sommet de ma tête. « Tente de tourner la page.. sois heureuse et trouve un homme qui sache te combler comme il faut, mieux que moi » Ce ne sera pas difficile en même temps, enfin, encore faut-il tomber dessus, mais je suppose que ça existe non ? « Ouaip ! Maintenant bouge ton gros cul et sors de ma chambre ! » dis-je avec un sourire en me redressant.

Bien sûr qu'elle allait me manquer, bordel. C'était la fille avec qui j'avais passé quasiment tout l'été, la fille qui m'rendait quand même heureux jusqu'à il y a quelques jours. M'enfin, valait mieux mettre un terme à ce qui se passait. On faisait que se faire du mal de toute façon. Bon, je lui faisais du mal puisque ses sentiments n'étaient pas réciproques pour le coup. C'était dommage, seulement si elle pensait que c'était la meilleure chose à faire, je ne pouvais pas l'en blâmer. Déposant mes lèvres sur le haut de son crâne, je l'invitais à tourner la page, puisque c'était la meilleure chose à faire pour elle. J'avais pas envie qu'elle se torture pendant des mois alors que le bonheur pouvait clairement être à sa portée. « Mon gros cul.. » Je soupirais, exaspéré par ses dernières paroles et puis je m'éloignais, prenant alors la porte. Pas au sens littéral du terme, elle en avait besoin de sa porte quand même, mais en l'en allant, aussi simplement que j'étais arrivé.