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Je n’étais pas au camp depuis très longtemps encore et je m’évertuais toujours à repérer tout ce qui pourrait éventuellement me servir. J’avais, bien entendu, été placé dans la même équipe que ma cible de laquelle j’avais eu une photographie me permettant de l’identifié. Pour ce qui est du reste, je n’avais pas encore rencontré la fille de la famille soit une certaine Teodora, mais je savais quand même de quoi elle avait l’air. Une grande blonde bien riche qui s’amuse avec qui elle en a envie quand elle en a envie, c’était évident. Difficile pour moi dans le cas présent de comprendre en quoi ses parents –plus précisément son père- avait peur qu’elle ne soit en train de se rapprocher un peu trop de ce Matteo. Elle n’était fidèle à personne, entre autre son fiancé –je me demande d’ailleurs s’ils étaient amoureux ou non, je ne crois pas- alors pourquoi le serait-elle à la famille ennemie? Peu importe, c’était là tout un tas de questions auxquelles je n’avais pas à répondre ni même à chercher de réponse. J’étais ici pour faire mon boulot, rien de plus.
Assis autour d’un feu que quelques élèves avaient organisés, je buvais lentement une bière –ouais, bon, ce n’est pas parce que je suis en service et que je suis supposé être un professeur que je ne peux pas prendre un verre et avoir l’air tout à fait cool! Après tout, je dois faire en sorte que les élèves m’apprécient si je veux obtenir un maximum d’information. Regardant autour de moi de façon très subtile, je me devais de toujours être en alerte, je surveillais les environs. Allez savoir pourquoi, j’avais l’impression que quelqu’un m’observait, mais je n’aurais su dire qui s’était. Une élève qui mouillait déjà sa petite culotte à l’idée de coucher avec un professeur ou alors un mec qui avait peur que j’approche sa petite amie. Ces jeunes étaient stupides, c’en était répugnant. Je pris une grande gorgée de ma bière avant de jeter la canette dans le feu dans un geste vif et de me lever pour m’en aller sans rien dire. Je marchais lentement dans le noir en écoutant chaque bruit et repérai un mouvement près d’un arbre qui venait vers moi. Sans crier gare, je fis volte-face, attrapant par la gorge cette personne –qui s’avéra être une jeune fille- qui me suivait. Je plantai mon regard dans le sien, serrant sa gorge juste assez pour la maintenir en place et la lâchai doucement en la regardant de la tête aux pieds. C’était simplement une élève, elle n’avait rien de menaçant. Sûrement une petit fêtarde qui couchait ici et là et qui envoyait chier tout le monde. Mon expression demeura froide. « Désolé, j’ai des réflexes plutôt aiguisés. »
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