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Cela fait 1 heure que je suis devant mon miroir. Que je fais des défilés pour savoir quelle tenue me va le mieux. A dire vrai, aucune. Elles baillent toute à cause du poids que j’ai perdu. Bon, avant, je ne faisais pas non plus un 42, mais disons que mes anciennes tenues ne me vont plus. Je finis par choisir l’ensemble que je trouve quand même pas mal sur moi. Oui, ce soir on se contentera du pas mal. Me voir aussi maigre me rappelle tout ce que j’ai vécu ces derniers jours et pourtant, je ne dois pas y penser où je passerai forcément une mauvaise soirée avec Andrew. Je finirai par l’accuser de tout ce qu’il m’est arrivé et il le sait déjà, ce n’est pas la peine d’en rajouter. Il ne m’a pas invitée dans ce but-là mais pour rallumer cette mèche éteinte entre nous depuis belle lurette ! Une fois prête, je téléphone à ma mère, comme une jeune adolescente qui a son premier rendez-vous, pour lui en parler. Elle est pour, sans trop l’être. Elle me demande d’être prudente. Mais elle souhaite quand même que la situation s’arrange entre nous, pour les jumeaux. Ne serait-ce que pour eux. Et, elle n’a absolument pas tort. A ce moment-là, à la fin de notre discussion, je suis déterminée à arranger les choses entre nous. A faire en sorte que cette soirée se passe au mieux. Je prends ma pochette et je sors de ma chambre. Je respire un bon coup dans les couloirs de la Mather House. Je mentirai si je disais que je n’étais pas un poil stressée par ce rendez-vous. Nous n’étions jamais passé par là, honnêtement. Notre couple c’était formé de façon peu normale, si on peut dire cela ainsi. Une histoire d’une nuit sur la plage, complètement soûles, une grossesse non-désirée et un carré amoureux pour le moins étrange. Nous en sommes sorti avec énormément de dégâts et je voulais que les choses se fassent différemment à présent. Je ne voulais plus souffrir et surtout, je ne voulais plus voir mon entourage souffrir à cause de moi ou même, avec moi. J’arrivais devant la MH et j’attendais l’arrivée d’Andrew, assez impatiente. Je n’arrêtais pas de regarder l’ensemble que je portais, mes cheveux, mes chaussures, tout quoi. Je riais intérieurement. J’étais devenue blonde… Moi, blonde... Je passais mes mains dans mes cheveux et restais longuement fixée sur mes pointes…
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