Je n'étais pas forcément tout le temps anxieuse, j'avais passé cela mais c'est vrai qu'au contact de ma sœur Destiny, lorsque nous partagions à voyage, un moment dans une chambre partagée, je l'étais beaucoup plus. Effectivement, vivre en communauté, pousse la personne à s'inquiéter pour sa colocataire plius encore quand elle est votre sœur alors imaginez le moment d'effroi quand celle-ci vous annonce un retour dans la soirée et qu'elle n'est pas là. Le cauchemars ; surtout avec un passé comme le mien ! Inquiète, j'avais du mal à fermer les yeux, c'était carrément impossible en fait de faire cela. Je ne pouvais pas, je tournais et virais. Destiny avait toujours du mal à comprendre mon inquiétude alors je me forçais à ne pas penser au pire, à me dire que comme d'habitude, ça allait, j'étais folle d'imaginer une agression ou un soucis mais c'était dur alors quand, après des heures d'attentes, j'entendais la clé tournée dans la serrure, je sautais hors du lit et je m'exclamais : Qu'est-ce qu'il t'a prit de me laisser ainsi ? Tu veux ma mort ? Dis-je telle une harpie, agacée.
Putain, quelle nuit... Mais quelle nuit! Entre la soirée feu de camp dans la forêt, puis quand je m'étais paumée avec Duncan, et mon retour avec Chrysta, fiouuuu... C'était intense! J'étais un peu éméchée, mais surtout crevée, et mon lit m'appelait, je l'entendais à travers la porte. C'est donc en mode ninja que je tournais la clé dans la serrure de notre chambre avec ma soeur, sauf que cette dernière m'attendait.. Et c'est une vraie tornade qui me déferlait dessus tandis que je refermais la porte. Qu'est-ce qu'il t'a prit de me laisser ainsi ? Tu veux ma mort ? Je pivotais une fois le loquet verrouillé, levant les yeux au ciel tout en virant mes bijoux de mon costume de Daenerys. « T'as pas l'impression de faire un peu dans le drama ? Je sais que c'est la fête des morts et qu'on est à Salem, mais quand même! » Vite, du démaquillant. Je traversais la pièce pour aller fouiller dans ma valise.
C'est pas comme si j'avais trouillé toute la fin de soirée, une partie de la nuit, non du tout ! Bah elle, elle ne comprenait pas et s'offusquait ; je le voyais à sa mine renfrongnait alors qu'elle débutait un esopece de deshabillage, de transformation en elle-meme. Je la regardais faire des aller-retour, ouvrant sa valise en pleine fouille pour je ne sais quelle chose. Je me fis donc incendier à cause de ma réaction et je soupirais de tant d'incompréhension. Tu n'as aucune conscience des choses toute manière ... tu te comportes comme une gosse ! Dis-je saoulée et dépitée. Je retournais me poser sur le lit, le mien, choisi au début du séjour et je la regardais, fouiller, nerveusement. Anxieuse, je tapotais sur le bord de mon lit. Je peux savoir où tu étais ! Dis-je sur un ton maternel.
Tu n'as aucune conscience des choses toute manière ... tu te comportes comme une gosse ! Oh please, elle va vraiment me prendre la tête pour si peu ? Je levais les yeux au ciel tout en écoutant Noa, sortant mon démaquillant et un coton pour commencer à me débarbouiller le visage. « Tu te comportes bien comme une vieille, faut bien que je fasse balance. Puis techniquement, mon anniversaire est dans 10 jours. Je suis encore une gosse. » Répliquais-je, l'air parfaitement désinvolte, tout en attachant rapidement mes cheveux et en virant ma robe pour enfiler mon pyjama. Je peux savoir où tu étais ! Je pivotais vers mon aînée en l'écoutant, haussant les épaules. « Y a une fête le 31 octobre, Halloween, je sais pas si tu connais. On est venues à Salem pour ça, allo? Est-ce que t'es sortie au moins? » Duuh. Soupirant, je me laissais tomber sur mon lit, m'adoucissant légèrement pour expliquer: « Y avait une soirée nuit blanche et feu de camp dans la forêt de Salem. C'est tout, Noa. Pourquoi t'es toujours obligée de tout pourrir comme ça? » La mine sérieuse, je me glissais sous mes draps, me tournant néanmoins vers elle.
Ma chère sœur avait cette facilité à me faire enrager au plus haut point, une facilité qui ne m'aidait pas car très vite, ça partait en baston et si au fond, on s'aimait plus que tout, c'était souvent un cauchemars tout ça. Je ne faisais que monter peu à peu dans les tours, ça montrait à l'intérieur de moi, cette colère folle du à l'inquiétude. Alors qu'elle vaquait à ses occupations, on se disputait, je me faisais traiter de vieilles mais ce n'était pas ça car je savais faire mon lot de connerie mais j'étais juste surprotectrice envers elle car j'avais vécu certaines choses que je ne lui souhaite pas tout simplement. Je ne relevais alors pas, tortillant mes doigts entre eux et bouillonnant. Elle prit son air rebelle, en se moquant un peu demandant si je vivais dans notre siècle limite et là, j'explosais : Oui, je suis sortie mais pas tard, car dieu sait que cette nuit là, les gens pètent des plombs et puis, ce n'est pas pareil, j'étais accompagné, je suis moins jeune que toi ... j'en ai vu d'autres ! Merde, ne comprend tu pas que je m'y prend mal mais que je veux juste te protéger ! Je parlais presque trop avec mes mains, tant je m'énervais alors qu'elle allait dans son lit. Je tentais de me calmer et pour cela, j'allais opter pour écouter ma fatigue. Je me faxais limite dans ma couette et je l'écoutais me dire que je pourrissais tout alors la colère laissa place à la culpabilité, je me mordais les lèvres dans le noir venant de s'abbatre sur la chambre. Je pourri vraiment tout ? Cela mettait mon manque de confiance en moi à rude épreuve, je me sentais un peu merdique. J'avais parlé d'une voix tellement calme que le contraste était chaud. Je t'aime, c'est juste ça... Destiny et j'ai vécu des choses qui m'ont rendu ainsi car je veux pas que tu fasses comme moi c'est tout ! dis-je protectrice.
Je sais bien que tout me passe par dessus la tête, que j'ai tendance à tout voir avec légèreté, mais merde.. A écouter Noa, parfois j'avais l'impression que je devais m'arrêter de vivre. Et ça, m'voyez, j'en suis pas tellement capable. Je suis beaucoup trop frivole pour ça. Silencieuse, je l'écoutais se justifier, parler de son âge vis à vis du mien, comme si je n'étais qu'une gamine de quinze ans. J'veux dire, merde, j'ai bientôt 21 ans, aux dernières nouvelles je me suis toujours comportée sans excès, faut pas pousser non plus! Puis, lors de ma dernière tirade, je sentis son expression s'affaisser. Et je regrettais presque immédiatement mes paroles en voyant son visage triste. Coupable. « Non Noa, tu pourris pas tout, j'exagère.. Mais... » Je m'appuyais sur un coude pour me redresser légèrement. « Je sais très bien, c'que t'as vécu. Et je comprends que tu veuilles me protéger. » Qui ne le comprendrait pas ? Ma soeur a souffert. Bien plus qu'une jeune femme de son âge devrait avoir souffert. Mais les cicatrices ne doivent pas empêcher de vivre. « Mais je sais ce que je fais, No'. Cette soirée était bourrée d'autres étudiants, et j'étais jamais seule. » Bon, presque jamais, mais ça, j'vais gentiment me garder de le dire.
Oui, je me sentais finalement bien coupable de trop l'étouffer et si je savais que je ne le faisais pas du tout méchamment, je comprenais qu'elle puisse en avoir marre, et maintenant, ça commençait à me ronger clairement. Je me mordais les lèvres d'avoir fait tout cela, d'avoir surtout sauter à sa gorge dès son arrivée mais dans mes remords, elle me rassura, minimisant la chose, l'impacte. Elle me disait meme le comprendre alors je ne pus que dire d'une voix triste ; et je t'en remercie mais c'est dur de pas vouloir te protéger ... Dis-je sincère. Là, elle poursuivait toujours au fond de son lit à la parallèle de moi. Elle m'expliqua qu'elle savait ce qu'elle faisait tentant ensuite de me rassurer en disant qu'elle n'était pas seule du tout ce soir et j'eus un petit sourire qui ne se voyait guère dans la pénombre mais j'étais effectivement mieux. Oui mais tu aurais juste prévenu, j'aurai eu moins peur vois-tu ... mais je comprend ! Je tortillais mes cheveux.
J'ai peut-être été un peu dure avec ma soeur. C'est vrai, si elle agi comme ça c'est juste parce qu'elle a peur, surtout quand on va dans des endroits parfaitement inconnus et qu'on est pas ensemble. Mais merde, j'allais être majeure, et j'ai toujours été indépendante et habituée à être seule. Etre maternée, c'est pas tellement mon dada, m'voyez. « Je sais que c'est dur, et je t'en veux pas. C'est juste.. Tu sais que j'ai du mal avec l'autorité. » Mais bien sur, elle en rajoutait une petite couche en me disant que si je l'avais prévenue, on en serait peut-être pas arrivées à ce qu'elle me saute à la gorge dès mon retour ici. J'attrapais mon téléphone sur la table de chevet pour lui montrer qu'il était ... Eteint. « Plus de batterie. J'ai trop... Joué avec le flash. » Pour m'éclairer quand j'étais perdue, lolol.
Je sais que c'est totalement étrange de materner autant ma sœur mais c'est ainsi et je ne changerais pas, je veux pas car le monde est une énorme jungle dangereuse et je compte perdre personne. Ainsi, je reste choqué de notre petite dispute éclatée comme celle-ci mais heureusement, elle redescend vite et elle me comprend. Je ne peux qu'apprécier sachant pourtant que dans mon coté insupportable, elle ne pourra que en avoir marre bientôt. Elle sort le téléphone dont je ne cesse de parler, énervée, qu'elle ne previenne jamais et elle me sort une escuse qui ne fait que m'énerver. As-tu utilisé le flash pour t'éclairer ou pour des photos ? Parce que bizarrement, le flash pour photo n'use pas tant que ça de batterie ... dis-je les dents sérrés. Elle se foutait vraiment de moi, alors comme ça elle s'était perdu ? Je la regardais dans la pénombre de notre chambre. Tu vois pourquoi je m'inquiète ? tu aurais appelé je serais venue passer la soirée avec toi et avec mon sens d'orientation on aurait pu rentrer ... dis-je satisfaite.