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« Attracted by the sound... »mise en page par mad love Lorsque j'avais une petite baisse de morale, que je souhaitais m'évader un peu ou que je souhaitais tout simplement faire passer le temps, l'une de mes solutions miracles était de jouer un peu de violon, en particulier du violon électrique. J'aimais vraiment beaucoup cette activité, que je pratiquais depuis huit ou neuf ans à présent. De plus j''appréciais tout bonnement l'instrument en lui-même, à la forme si gracieuse et délicate et à la sonorité si douce et interpellante. Jouant « La Folia », je me laissais aller tout en produisant des notes grâce à mon archet. Désirant être seule durant ce moment plutôt intime à mes yeux, je m'étais réfugier au Sanders Theater, le grand théâtre d'Harvard. Vu qu'il n'y avait pas une seule âme qui vivent en ce lieu, je me suis dit que ce serait une bonne opportunité pour m’exercer ici-même, et surtout dans le calme. De ce fait, je me trouvais là, seule et face à une tonne de siège vide. Les yeux fermés, je profitais donc de ce moment, mes pensées divaguant au rythme du son, étant légèrement mélomane. Oui... en tant que mécène aguerrie, j'aimais l'art sous toute ses formes, y compris sous forme musicale. Aussi, l'idée de savoir jouer d'au moins un instrument de musique étant plus jeune m'avait tout de suite effleuré l'esprit. Et aujourd'hui, je ne me débrouillais pas trop mal, pour mon plus grand plaisir.
Une fois mon morceau terminé, je déposai mon violon blanc dans le sac prévue à cet effet et me dirigeai vers mon sac à main pour y prendre ma bouteille d'eau. Mais au même moment, j'entendis des applaudissements, qui me firent aussitôt sursauter. Tiens... j'avais un spectateur, me demandai-je en me retournant et en levant les yeux vers la salle. D'un regard, je balayai les coulisses situés de l'autre côté des rideaux derrière moi mais ne vis rien. Puis, la dite personne s'avança sur la scène, les mains dans les poches. Il s'agissait d'un jeune homme. Un peu prise au dépourvue, je bus une gorgée d'eau avant de lui adresser la parole, un peu mal à l'aise.
" Bonjour. " lui dis-je poliment, quoique surtout gênée. " Vous m'avez fait une belle frayeur : je ne me doutais pas une seule seconde que quelqu'un m'observait. "
Oui, je le vouvoyait, une habitude nippone qui je gardai là. Je retournai à mon sac pour y ranger ma bouteille et reprit mon violon en main avant de me reposter devant lui. Je fronçai les sourcils et continua mes propos.
" Hum... Sans vouloir vous paraître rustre, pourrais-je savoir à qui ai-je l'honneur et ce que vous faites là ? "
Je l'étudiai du regard, attendant sa réponse.
@M-J. Alfie Ellingsen
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