Romeo-Lulli C. Rosebury ► Yoon Bo Rah.

Ma vie? On peut aisément dire que c'est un peu un conte de fée moderne.... Ou pas.... Non, si c'est un conte de fée moderne, je vous jure, mon existence aurait pu servir de scénario pour un film hollywoodien... ou bollywodien en tout cas... Enfin, celle de mes parents en réalité car au fond la mienne n'a jamais été si romanesque que ça... Enfin je me perds dans les détails... This is my story (référence subtile à final fantasy X pour les connaisseurs.)

La rencontre des parents de Romeo-Luli fut des plus surprenante, en effet, rien ne présageait vraiment un quelconque amour entre Mee Joo Shin et Andrew Rosebury. Lui, il était un américano-africain, née à Johannesburg en Afrique et qui, comme on se le plait à le dire "s'était fait tout seul", il avait gravit les échelons, monté sa propre entreprise et en quelques années, il était devenue l'une des personnes les plus riches et influentes du monde. Investissements, immobilier, bijoux, hôtellerie, il ne semblait pas vraiment avoir de limite. Elle, son destin était tout autre et pour cause, c'est dans une famille presque royal qu'elle vit le jour, en effet, elle était la descendante directe de la dernière dynastie à avoir régné sur la Corée. Alors oui, elle n'avait au fond aucun pouvoir politique, mais elle restait un symbole pour les coréens, un symbole qu'il fallait entretenir par tout les moyens, alors évidemment un mariage avec un étranger était tout bonnement hors de question. Chacun vivait sa vie, sans faire attention au reste, jusqu'au jour où ils se sont rencontrés lors d'une soirée mondaine et comme dans les films, ce fut le coup de foudre immédiat, ils tournent la tête au ralentit, échange un regard et BOOM! PREGNANT!... Enfin non, juste BOOM LOVE. Il la fit rire, elle le fit craquer et quelques mois plus tard la photo d'un baiser voler dans le jardin de la belle déclencha un tôlée médiatique sans précédent en Asie et même dans le monde. Une partie de la population s'indignait du comportement de cette princesse, l'autre, plus minime, encourageait cet amour si romanesque, même si la couleur du prétendant posait quelques problème, à cette époque le pays s'ouvrait à peine au monde extérieur, les étrangers étaient rare et presque la totalité de la population n'avait jamais réellement vue un homme de couleur, aussi métisse soit-il... Malgré tout, cela restait une belle histoire, celle de la princesse et du beau prince que tout opposait. Malheureusement, en Asie, les on-dit sont souvent plus important que le bonheur en lui-même, et bien vite la famille de Mee Joo fut claire avec la jeune femme, soit elle cessait de voir son amant américain pour épouser un quelconque aristocrate coréen, soit elle perdait tout, y comprit leur affection. Le choix fut facile, plus qu'elle ne l'aurait crut.

Quelques jours après cet ultimatum, ma mère à quitté la Corée du Sud pour venir vivre avec mon père aux États-Unis. Mon grand-père paternel fut tellement indigné par le comportement de sa petite-fille que prononcer son prénom devint tabou dans sa ville natale, là où vivent reclus les membres de cette descendance royale. Depuis, elle n'est pas retourné là-bas, je crois qu'elle est interdit de séjour, mais je n'en suis pas sur, on en parle pas trop vous savez, ça a beau dater, ça reste assez douloureux, moi par contre, j'y suis retournée plus d'une fois, elle voulait que je ne perde pas mes racines de vus, alors j'y ais passé plusieurs mois tous les ans durant longtemps mais je n'ai jamais vu cette famille qui a rejeté ma mère par convention et tant mieux, je pense qu'on se serait pas franchement entendu. Enfin bref, ma mère et mon père ce sont marié en grande pompe quelques mois plus tard, ça a fait la une des journaux "la princesse fugueuse épouse le roturier africain" que de talent pour trouver des titres... Quoi qu'il en soit après ça, je suis née, première d'une grande famille et pour cause, en tout ils ont eut six enfants dispatché sur assez peu d'année en fait et vous savez quoi? Je suis presque la seule à avoir hérité des gênes de ma mère... Tout mes frères ressemblent à mon père ou aux deux, on voit le mixage, alors que moi... Passons. Je suis donc née et très vite je n'ai manqué de rien. J'avais tout ce que je désirais, tout ce dont j'avais envie et encore plus. On voyageait beaucoup à l'époque, de Paris à Tokyo en passant par la Chine ou encore l'Afrique, on restait souvent plusieurs années dans un pays étranger pour le travail de mon père et les œuvres caritatives de ma mère, c'était difficile parfois, c'est vrai, ce faire des amis pour les quitter après deux ans passés ensemble, c'est clairement pas évident, mais il y avait tellement davantage aussi. J'ai vu le monde entier, chose dont peut de personne peuvent se vanter, j'ai été l'élève des meilleures danseurs du globe, j'ai vus des choses extraordinaires et je peux même dire que j'ai eut une relation sexuelle dans plus de trente pays différents, ce qui n'est pas rien. Alors oui, c'était parfois dur, mais je pense que ça valait le coup et je ne regrette pas cette vie d'aventurière du dimanche.

J'avais donc de l'argent et là, on voit toute de suite arriver le cliché stéréotypé de la fille qui a des parents absents à cause de leur boulot monstre et qui confient leur progéniture à une nounou mexicaine du nom de Maria... Hé bien pour moi, c'était pas comme ça. Y'a eut des périodes où je voyais peu mon père, mais il faisait toujours tout pour s'occuper de nous du mieux qu'il pouvait, il mettait un point d'honneur à diner en famille presque tous les soirs, c'était ainsi, il est née en Afrique du Sud, là-bas, la famille était importante pour lui, d'ailleurs ma grand-mère à vécus longtemps avec nous... Il a jamais été un riche homme d'affaires imbus de lui-même et qui n'a une famille que pour la forme, il était et est toujours quelqu'un d'amusant, de libéré qui aime les siens et le montre bien. Un papa ours. Ma mère aussi était très baba-cool, elle faisait partie des Green Peace, entre autre, et elle nous embarqué souvent dans des histoires incroyables, comme dans cette manifestations dans la cambrousse pour sauver un Rhinocéros et où tout le monde était nus ... Je vous laisse imaginer le genre quoi. Donc oui, mes parents, ça allait niveau éducation, je n'ai jamais manqué d'amour c'est clair même si on avait davantage une relation de meilleur ami j'ai toujours sut qu'il serait là pour moi si jamais j'avais un problème sérieux. Par contre... Mon grand-père paternel... Un américain... Lui, il a toujours été un con, pardon de l'expression mais c'est un fait. Il voulait faire de ses petits-enfants de parfait petits héritiers qui reprendraient sa boite une fois mort car oui, lui il était riche depuis toujours, mais après avoir engrossé une africaine il était partie, sans un mot et il n'avait retrouvé mon père que quand ce dernier c'était mis à devenir multimillionnaire... On voit tout de suite quel genre d'homme il est. Lui et moi, on ne s'est jamais entendu, mais mon père a toujours été soumis à son géniteur, surement pour gagner son affection perdu, du coup, souvent, je devais supporter sa façon d'être ce qui provoquait quelques clash à la maison... çà m'a d'ailleurs valus un an dans un pensionnat catholique en Suisse... On m'a viré quand j'ai été surprise avec l'un des prêtres, pour ma défense, j'avais presque dix-huit et lui à peine la vingtaine et il était vraiment canon ou alors j'étais juste désespéré de ne voir que des filles, ça doit d'ailleurs être à cette époque que je suis devenue bisexuelle... Je me demande si j'aurais été viré si ils avaient sut ce que je faisais avec les autres filles... Tout ça pour dire, que dans ma famille, si je suis souvent considéré comme le vilain petit canard c'est uniquement à cause de ce grand-père paternel des plus embêtants, sinon, ça se passe plutôt bien et j'ai toujours accès illimité au compte familiale.

Après avoir voyagé une partie de ma vie avec ma famille, mon père m'a aidé à entrer à Harvard pour étudier la danse classique et moderne, j'en rêvais depuis assez longtemps, c'était vraiment ma passion et je voulais en faire mon métier. Je sais pas encore si je deviendrais danseuse étoile dans un quelconque ballet ou juste prof' , en tout cas, j'étudie pour être la meilleure c'est sur, au point de m'évanouir de fatigue pendant que je danse, je ne veux vraiment rien perdre et tout donné. J'étudie ici depuis un moment maintenant, je continue de voyager quand même, pendant les vacances en général, je fais souvent des stages dans de grandes écoles de danse à Paris, Rio, Beijing ou même Tokyo, j'aime apprendre de nouvelle chose avec les meilleurs. Je me suis plutôt bien habituée à la vie au Campus, même si entre nous, j'ai encore du mal avec cette histoire de Fraternités, je trouve ça assez stupide en fait voir glauque, surtout celle avec toutes ses filles presque chastes et toujours bien coiffée, elles font flipper je trouve, elles me font un peu penser à cette pension en suisse dont j'ai déjà parlé... Bref, j'ai passé le cap de l'adaptation à la vie américaine depuis longtemps, maintenant, c'est à l'Amérique de s'adapter à moi et ça, c'est pas encore gagné...