We all need love ► Malachy

La soirée était déjà bien avancée et, pour l'instant, tout allait mal. Ma confrontation avec Tate, celle avec Kara il y a quelques jours et une femme qui m'engueulait pour je ne savais quelle raison. Décidément, ce soir n'était pas le mien. « Pourquoi t'as fait de ma vie de la merde ? Hein ?! » criais-je les yeux levés vers le ciel, ne sachant même pas à qui je m'adressais. Dieu ? Non merci, je ne croyais pas en lui, en un mec adulé par des milliards de personnes et qui ne faisait rien. Alors je marchais, m'éloignant petit à petit de la fête, tentant de voir dans la pénombre, de discerner les formes. Mon moral était au plus bas et, voir les autres sourire, rigoler, ne faisait que retourner le couteau dans la plaie. Tout ça j'aurai pu l'avoir mais j'avais fait le con, laissant toutes chances de bonheur filer. Je soupirais, laissant doucement les larmes rouler sur mes joues, tandis que je me laissais tomber par terre, totalement désespéré. J'avais tellement mal et pourtant je ne méritais rien de tout ça, voulant juste pouvoir faire la fête, vivre sans souffrir. Apparemment la vie en avait décidé autrement. « Pourquoi putain ? »

La petite soirée de Haloween s'annonçait passionnante, ou pas vraiment à vrai dire. Maly s'y ennuyait un peu, mais principalement parce qu'il n'avait pas repérer d'amis, et parce que l'ambiance était pas forcément à la fête non plus. Il était parti faire un tour, prendre l'air, même si à la base, ils étaient déjà dehors. Il eut la malchance ou la chance de tomber sur une personne, son pote à entendre la voix. Il se rapprocha. «.Hey, mec ça va toi? » Bien sûr que non, question idiote, mais que voulez vous qu'il demande 'il fait beau dehors?' c'est pas indiqué dans cette situation. Il s'assit à côté de lui, ne voulant absolument pas savoir l'état de ses fringues après, encore de l'argent foutu par les fenêtres tiens.

Une voix me demanda si j'allais bien, relevant la tête j'apercevais Malachy, mon meilleur pote, celui avec qui je rigolais le plus, un de ceux qui avait ma confiance. Comment lui dire que non ? Que j'avais l'impression que le monde s'acharnait à me rendre la vie difficile ? « T'as pas une bouteille d'alcool ? Tout va toujours mieux avec de l'alcool ! » lançais-je en plaisantant, tentant de cacher mes larmes. Je ne voulais pas paraître faible ou trop sensible, personne ne devait savoir que j'allais mal à cause de conneries comme ça. « L'amour c'est d'la merde Maly, ça ne sert qu'à te donner l'illusion que tout va bien puis quand ça disparaît, tout s'écroule. J'espère que ton monde ne repose pas sur ça ! » dis-je alors, regardant vers le ciel, pensant à ce sentiment qui avait inspiré tant de poèmes, de livres et de chansons. Ce sentiment qui, au fond, n'existait pas.

Question stupide, Maly la regretta sur l'instant, mais trop tard, elle avait dépasser ses lèvres. Il regarda son meilleur ami déprimé demander après de l'alcool. Il avait l'air dans un triste état, mais Maly n'ajouta rien. Et c'est là qu'il lui expliqua que l'amour ne servait à rien. Maly en déduisit que son problème venait de là. Il fit une petite moue avant de répondre. «Il y a des choses milles fois plus importante que ça sur terre. Tu me connais, je suis pas du genre à aimer. » Ce qui en soit n'était pas faux. A vrai dire voir Damon dans cet état, lui donnait mauvaise conscience. Fichu passé qui veut pas rester dans l'ombre. « Mais je suis sûr que ça va s'arranger Damonou, tout le monde veut un Damonou » non demandez pas la logique de Maly, il en a pas...

Maly et moi étions assis par terre, discutant de l'amour, de toutes ces choses qui semblaient magiques mais qui n'étaient qu'illusion. Quand ma sœur s'était barrée, j'avais commencé à ne plus croire en l'amour mais le moment où tout a vraiment changé était sûrement celui juste après la mort de mon père. Buvant un verre de whisky, j'avais comprit que rien ne nous affaiblissait plus que ce sentiment, on avait confiance à la personne, lui dévoilant tout nos secrets pour finalement finir déçu. « T'as bien raison de pas aimer, sinon tu deviendrais une merde, un peu comme moi en fait » répondis-je en rigolant pour me donner un genre. Au fond, j'avais l'impression que tout s'écroulait. « Au fond, l'amour c'est comme les dinosaures mangeant du jambon ou les lions vivant dans une forêt magique ou encore les films d'horreurs bien gore : rien de tout ça n'est vrai. » dis-je levant la tête vers le ciel, fixant les étoiles, tandis que Malachy tentait de me réconforter. « Tu voudrais un Damonou toi ? » lui demandais-je tournant mon regard vers lui.