surpriiiise (andrew)

Je m'en voulais un peu d'être partie comme une voleuse il y a quatre mois de ça. Je n'avais prévenu personne à part ma soeur et quelques uns de mes amis proches, et certains devaient sûrement m'en vouloir. Notamment Andrew, à qui je n'avais pas donné de nouvelles depuis des mois, et je dois avouer qu'il me manque énormément. Je ne sais pas comment il va réagir à ma venue chez lui d'ailleurs, mais qui ne tente rien n'a rien comme on dit. J'ai juste besoin de mon ami en ce moment, et je suis certaine que nos retrouvailles seront des meilleures. Je m'étais préparée rapidement, prenant mon Audi que je n'avais pas conduit depuis mon retour, elle m'avait manqué celle là aussi. J'en avais profité pour bien faire ronfler le moteur, la pauvre, il fallait bien la décrasser un peu depuis le temps. Enfin arrivée devant l'immense villa d'Andrew, je commence à être stressée, mon rythme cardiaque s'accélère légèrement et j'ai un peu chaud. Je sonne à son portail, espérant qu'il était là, et qu'il allait m'ouvrir surtout.

Plongé comme je l'étais dans l'étude d'un cas particulier de ma société, un employé modèle qui avait malheureusement commis une faute irréparable et qui me contraignait à le licencier bien malgré moi, je fus complètement surpris en entendant une voix qui m'interpellait. Levant finalement les yeux afin de montrer ma désapprobation, je remarquais qu'il s'agissait de mon majordome. Il était rare qu'il vienne dans cette partie de la villa, ce qui me laissait présager que c'était quelque chose d'important ce qu'il allait m'annoncer. En effet il s'agissait de la présence d'une personne que je n'avais plus vue depuis des semaines voire même des mois... Addison ! Je déglutis parce que je ne m'attendais pas à la revoir et j'étais un peu triste de l'avoir perdue pendant ces quelques mois... Néanmoins je pris une grande inspiration et retirant ma veste de costard ainsi que ma cravate, j'allai accueillir la jeune femme comme il se devait. Entre temps, j'avais demandé à Jensen de préparer des gâteaux, du thé et du café dans le living-room. Je rejoignis donc la jeune femme au portail. " Coucou Addi, je suis content de te voir " dis-je d'une voix douce pour la rassurer du fait que je ne lui en voulais pas du tout. Je désactivais le portail qui s'ouvrit lentement pour qu'elle puisse entrer.

J'ai mis quelques semaines à me décider pour revoir ces personnes qui m'ont terriblement manqué depuis que je suis partie. Candice a été la première personne que j'ai revu en rentrant, et maintenant, c'était au tour de tous mes proches amis à qui je devais des excuses. Oui, j'étais partie pour faire le bien, mais je n'avais pas organisé mon départ correctement à l'époque. J'étais dans une période assez sombre de ma vie et.. je n'ai pas dit au revoir avant de décoller pour le continent africain. J'étais très stressée à l'idée de revoir Andrew, j'avais terriblement peur qu'il m'en veuille et qu'il me blâme pour mon silence radio de quatre mois. Quand l'immense portail de sa demeure s'ouvre, je suis d'autant plus stressée que je vais bientôt revoir son visage. Andrew arrive alors, et je ne peux pas m'empêcher d'avoir le coeur serré. Il n'a pas changé, toujours aussi classe. « Moi aussi... Je suis désolée. » chuchotais-je alors, ne sachant pas réellement quoi lui dire d'autre. J'ai besoin qu'il sache que je ne l'ai pas abandonné, malgré ce qu'il pourrait penser.

Clairement je ne m'attendais pas du tout à une telle visite surtout que généralement, je stipulais à mes hommes que je n'acceptais plus les visites le soir surtout en ce moment sauf que là, dès lors que mon majordome m'avait annoncé de cette visite, je m'étais presque précipité hors de mon bureau pour venir l'accueillir moi-même. Bon sang, Addison m'avait vraiment manqué surtout qu'elle était l'une des personnes les plus importantes dans ma vie. Une de mes plus proches amies et lorsqu'elle était partie sans rien me dire, j'avais ressenti ça comme je ne savais que trop en fait... J'étais triste de la voir partir loin de moi comme ça mais là, alors qu'elle était face à moi, je ne ressentais que de la joie alors que je devrais lui en vouloir. " Ne t'excuses pas chouchou. Je ne t'en veux pas " répondis-je d'une voix douce avant de la prendre tendrement dans mes bras pour lui offrir un câlin tout tendre avant de la relâcher légèrement mais la tenant toujours dans mes bras, je me tournais vers elle en lui demandant : " Tu veux boire quelque chose ? "