THE WILDINGHAMS ▬ i really fucked it up this time

Viens dans ma chambre. Maintenant. Un message, cinq mots, juste assez pour qu'il comprenne l'urgence de la situation. Wade avait une vidéo de moi dans mon plus simple appareil, en train de m'envoyer en l'air avec Avery. Nos visages étaient très clairement visibles, et la vidéo assez explicites pour que ce connard puisse la faire passer pour une sextape. C'était d'ailleurs comme ça qu'il m'avait vendu la chose, lorsqu'il m'avait fait chanté ce jour là, si bien que j'avais fini par céder et lui donner l'argent qu'il réclamait. J'pensais avoir fait le bon choix, jusqu'à ce qu'Avery me parle de sa connexion avec Briony et Wade, et que je réalise que même si je n'avais pas donné l'argent, mon enculé de demi-frère n'aurait de toute façon jamais publié la vidéo pour le bien de sa nouvelle femme. J'sais pas ce qui me faisait le plus chier ; d'avoir cédé à son chantage, ou d'avoir cédé pour rien et qu'ils m'aient tous prise pour une conne. M'enfin. J'avais essayé de gérer les choses moi-même, et j'avais merdé dans les grandes largeurs et le tout, sans rien dire à Atticus. Il fallait que je le fasse, je le savais, mais plus que tout j'appréhendais sa réaction. Mon portable vibra, un message de sa part. Il arrivait. Je soupirais longuement, me préparant psychologiquement pour ce qui allait suivre. L'heure des révélations avait sonné.

Ce sms que j’avais reçu de Vic était plus qu’inquiétant, il était alarmant. Je me trouvais dans ma voiture, revenant d’une soirée, et j’étais un peu éméché. De toute manière, je ne ressemblais pas à un mather, ils étaient pires, presque des cochons, et ce n’était pas une bonne douche qui les réveillera. Encore lucide, je coupais le contact, fermais la porte de la voiture avant de monter les marches deux à deux menant à la Eliot House. Je ne perdais pas l’équilibre, c’était déjà ça. Dans le couloir, je lus une nouvelle fois le message de ma jumelle pour enfin daigner lui répondre. Je suis là dans une minute. Savait-elle que j’étais sorti ? Sans doute pas. Je me frottais la tête pour comprendre ce qu’il y avait de si urgent, c’est vrai qu’elle n’avait pas que des amis ici mais elle était suffisamment grande pour régler ses problèmes, les différends qu’elle rencontrait. Son titre de vice-présidente en était la preuve vivante. Une fois arrivé devant sa porte, je toquai. Je ne perdis pas de temps pour lui faire remarquer ma présence. « Lavinia Victoria Aldora, tu fais un bain de pieds ou quoi pour ne pas venir ouvrir tout de suite à ton frère ? » La prochaine fois, abuse moins de la bouteille ok ? Je frappais, encore et encore. Ca allait l’énerver mais ça, I don’t care. « Bon hermana pequeña, c’était quoi l’urgence ? Y a mon lit et mon playboy qui m’attendent. » Bah quoi, faut pas se priver... « OUVRE CETTE PUTAIN DE PORTE ! » Finalement la bouteille, ça ne me réussit pas.

hj:

J'étais mal, vraiment mal, comme rarement je l'avais été. Mon cerveau tournait à cent à l'heure, incapable de trouver du répit. J'avais repensé à cette histoire encore et encore jusqu'à m'en rendre malade, sans trouver de solution. Je m'étais fais avoir, et n'y avais rien que je puisse faire pour retourner la situation. Retour à la case départ. Wade avait son argent, et j'avais ma hargne. On toque à la porte. Lavinia Victoria Aldora, tu fais un bain de pieds ou quoi pour ne pas venir ouvrir tout de suite à ton frère ? Je releve les yeux, sens mon cœur faire un bon. J'ai peur de la réaction d'Atticus. Bon hermana pequeña, c’était quoi l’urgence ? Y a mon lit et mon playboy qui m’attendent. J'hausse les sourcils. Est-ce qu'il est .. saoul ? Je crois bien que oui, mais je ne sais pas encore si c'est une bonne chose. Si ça aidera à faire passer la pilule, ou si au contraire ça le fera s'énerver plus encore. OUVRE CETTE PUTAIN DE PORTE ! Je me décide enfin et me lève, traversant la pièce pour lui ouvrir la porte. Mon air est coupable, et mon regard étrangement timide .. jusqu'à ce que je vois ses yeux à lui, embués par l'alcool. La ferme Atticus ! Tu veux que toute la EH t'entendes ? Tais-toi et rentre. dis-je avec autorité. Je me déplace sur le côté pour le laisser passer et ferme la porte sur son passage. T'as bu ? Putain mais sérieusement Atti, t'as vu dans quel état t'es ? J'espère que personne ne t'as vu. Peu importait la situation, mes instincts de sœur referaient toujours surface. Heureusement que je ne savais pas qu'il avait conduit pour venir jusqu'ici. Un soupire, profond, et je me calme un peu. Je traverse de nouveau la pièce, et m’assois en tailleur sur mon lit. Je .. il faut que je te parle. déclarais-je enfin, le regard fuyant.