JULIAN S. STARK ▶️ daniel bederov

Julian, lève toi quoi ! tu vas être en retard au lycée déclare ma mère en rentrant dans ma chambre et en ouvrant quand les volets. Je passe ma tête sous mon coussin, en râlant. Elle le choppe et le fou à terre. J'ouvre à peine mes yeux, encore habitués à la pénombre. Maman putain ! Tu casses les couilles d'un air râleur. Je déteste qu'on me réveille comme ça. Avant, elle le faisait en douceur en passant sa main dans mon dos, en le massant légèrement. Mais, maintenant, plus rien. C'est limite si elle me dirait pas bonjour. Bon ok, je suis peut-être plus son fils qui bosse en cours, qui rentre sagement à la fin des cours, qui passaient ses week-ends à réviser. Mais ça casse tellement les couilles d'être un k-sos, d'être le petit intello coincé du cul. Le coincé du cul maintenant, est devenu plus masculin en se sapant mieux, en soignant son corps, en parlant mieux aux nanas, en s'ayant faite une réputation de bad boy, en faisant déjà, un métier de dealeur. parle pas comme ça, je suis pas ta pote jete-elle, sèchement. Je soupire et file en bas, je choppe un bol et des céréales et je me pose près de ma mère, sur le canapé devant Oggy et les cafards. Toujours un grand gamin le Julian populaire. Elle toujours sur sa tablette elle me sort un sale : tu peux pas faire comme tout le monde ? Manger sur une table par exemple ? et en lui jetant un regard froid je déclare si ouais, t'as raison, comme ça je serai loin de toi avant de mettre le bol dans le lave-vaisselle. Je monte en haut et file me préparer puis je pars. salut  déclarai-je avant le partir. après avoir entendu le ouais, à ce soir de ma mère je claque la porte, assez fort, comme tout les jours. Pardon? C'est chaud ma relation avec ma mère, tu me dis? Bah, pour moi, c'est tellement devenu habituel que j'y prête même plus attention. Je rejoins ma bande de pote devant le lycée en les checkant tous. alors avec tes parents ? sort l'un de mes potes. Je choppe une cigarette, l'allume et prend une bouffée avant de répondre bah toujours la même chose hein, ma mère enfin, "ma mère" elle me parle toujours comme de la merde et mon père bah.. je sais pas, vu qu'il est jamais à la maison. Mais ce soir il rentre à la maison avec ma tante du coup, les gars, je rentre direct en sortant du lycée, désolé ils soupirent tous et on entre dans le lycée quand la sonnerie retentit. Je file vers ma salle quand une nana vient me parler. Julian ! Ça fait plaisir de te voir en se mordant la lèvre. Je commence à passer ma main dans son cou en lui chuchotant ce soir, princesse, je peux pas, désolé avant de lui poser délicatement un bisou dans le cou.  Non c'est pas ma meuf, ma meuf elle est.. je sais pas où mais elle est pas dans les environs du coup, j'en profite pour saluer mes coups.. Déjà des salopes à cet âge, t'as vu ça. Je file en cours. Le cours se passe et le prof nous annonce, avant de partir qu'il va nous remettre les contrôles. Je choppe le mien, regarde ma note et la fou dans mon sac. 16. 16/20. C'est ma note. quoi ça t'étonne? mais figure-toi, que les bad boy ne sont pas toujours mauvais en cours, au contraire. J'ai une moyenne de 12, et c'est pas mal pour un terminal. La journée se passe: j'ai encore chopper une heure de colle mais, je me suis "rattraper" avec un beau 15 en français, avec ma meuf, on a cassé. C'est pas une grande surprise, ça allait plus entre nous depuis un certain temps. Je rentre chez moi après avoir fumer et passé un bon moment avec ma bande.
J'ouvre la porte et ma cousine me saute dans les bras. Ju' en passant sa tête dans mon cou. Je souris et passe ma main dans son dos, en posant ma tête sur son épaule. putain tu m'as manqué de fou, toi avant de lui déposer un bisou sur la joue. Puis je suis ma cousine pour aller dans le salon. Et je pars direct dans les bras de ma tante. mon julian, tu vas bien? me lance-elle d'une douce voix. Je lance un regard à ma mère & mon père et lui affirme que je vais bien. Mensonge, j'en peux plus de mes parents, juste de voir leur tête, j'ai envie de taper dedans. La soirée se passe et ma tante nous raconte comment ça se passe, au Chili avec ma cousine. Depuis que mon oncle est mort, à Madrid, elles ont déménagé au Chili, pour recommencer une nouvelle vie. Elles sont super heureuses de leur décision: je crève d'envie d'aller au Chili, ça à l'air super beau. On passe à table. On discute, ça se passe bien jusqu'à la fameuse question de ma tante: et toi ju, les cours? je regarde mes parents qui ont, tout les deux, les yeux sur leur assiette. bah. pas mal, pas mal.. quand ma mère entend ça elle ne s'empêche pas de dire: oui tout vas bien appart que monsieur fume, boit, se tape toutes les filles qui passe devant lui et sors et rentre tard les week-ends, pour aller en boite. Mais appart ça, oui, tout vas bien elle termine sa phrase avec un beau sourire de focus. Je me lève violemment et déclare: putain mais quand tu vas comprendre que j'ai changé ! et puis, t'es bien contente hein, quand je te ramène des 16 ou des 15 donc fait pas ta malheureuse, merde avant de monter dans ma chambre. J'ouvre ma fenêtre et je me cale sur le rebord en allumant une clope tout en regardant le paysage. Ça m'aide à évacuer ma colère. Ma colère omniprésente depuis mes 14 ans. tu vas mieux? dit doucement ma tante en rentrant dans ma chambre. Je ricane si je vais mieux? ça va jamais mieux de toute manière avant de reposer mon regard sur la Tour Eiffel. tu sais, à la mort de ton oncle, j'aurai jamais eu l'idée de partir de Madrid. Pour moi, je pouvais pas quitter cette ville, vu que ton oncle repose là-bas. Mais, maintenant, je regrette d'avoir passé trois années là-bas, après le mort de ton oncle, j'ai cru qu'être près de lui me rendrait.. Plus forte. Alors que ça m'affaiblissait: j'ai plus mangé, j'arrivais plus à dormir, j'avais plus de vie sociale vu que je passais tout mon temps au cimetière. Puis, ta cousine m'a proposé d'aller vivre au Chili. J'ai mit du temps à lui dire "oui". Et, je remercie énormément ta cousine maintenant car grâce à la elle, j'ai des amies, une vraie vie, je sors les soirs, j'ai retrouvé le plaisir de rire.. Enfin, je vais pas plus t'embêter mais, si j'ai bien apprit un truc, c'est que la distance est le meilleur moyen pour oublier ses soucis, tout. Donc si tu veux venir au Chili avec ta cousine et moi, c'est avec plaisir. Je la regarde, en souriant. Putain mais qu'est-ce que je l'aime, ma tante ! J'ai forcément accepté !

et, comme prévu, je suis partit. Partit loin de Paris, ma famille. Et ça m'a fait que du bien. J'ai pu sortir les soirs avec ou sans ma tante & ma cousine, j'ai pu être libre, ça putain, ça fait du bien ! J'ai envoyé un dossier à Harvard, après mon diplôme, et ma demande a été accepté.