Un intrus dans la chambre (solveig)

Tu viens tout juste d'arriver à la Cabot House pour venir voir Sally. Tu ne l'as pas avertis de ta visite, de toute façon t'espères vraiment qu'elle soit là. Parce qu'en plus, tu lui apportes une boîte de chocolat - comment être un mec attendrissant envers sa meilleure amie haha -. Contrairement au préjuger qu'il y a envers les filles, la Cabot House est plutôt bien rangée et propre. Il n'y a aucun désordre, une grosse différence entre toi qui te laisse traîner. Pas de Sally en vu, bon bah elle est sûrement en haut dans sa chambre. Tu montes les marches en courant presque, t'as tellement hâte de lui donner le chocolat. Même si ça fait un moment que tu n'es pas venu ici, tu n'as pas oublié sa porte de chambre. Une fois arrivé devant, tu cognes et tu rentres sans attendre qu'on t'autorises d'entrer. Ton sourire disparaît lorsque tu vois que sa chambre est vide, pas de meilleure amie à l'horizon, ni même cachée dans un mini recoin de la pièce. Il y a de quoi être déçu, tu voulais voir sa réaction quoi. La boîte de chocolat t'interpelles, mais tu vas les laisser à Sally. Tu les déposes sur son lit, avant de regagner la sortie. Alors que tu refermes la porte, tu remarques qu'il y a des vêtements éparpillés ici et là, afin, pas directement dans le couloir, mais plutôt devant un cadre de porte. Tu t'avances un peu, parce que ouais tu croyais être tout seul jusqu'à maintenant.

Fatiguée, épuisée, tu enchaînes entre les cours, la chambre d'hôpital de ma mère, et le sport. Je suis au bord de la crise de nerfs et la colocation n'arrange rien alors j'ai pris soin de venir dans ma chambre à la Cabot House pour réfléchir, me poser. Ce qui est bien, je peux lire, rattraper mon retard dans les séries. On peut voir les valises sous mes yeux, on dirait les valises d'une fille qui part six mois en road trip, en plus, je ne dors que deux heures par nuit. Heureusement qu'Andrew est la pour m'aider, même s'il ne le sait pas, il ne sait rien de ce qu'il se passe en ce moment dans ma vie. Entre le départ de Blake, Dean qui a disparu, ma mère à l'hôpital, j'ai vraiment besoin de me retrouver toute seule. Jusqu'à ce que tout cela passe. Même la machine à laver m'a abandonné alors tu te retrouves à devoir faire une machine chez une autre fille. Si la vie pouvait arrêter de m'envoyer me faire foutre ça m'arrangerait grandement. Les mains pleines de fringues mouillées et sèches, je rentre dans ma chambre en faisant tomber la moitié de la pile de linge. « Fais chier ! » Oui, parfois une fille ça jure. Tu passes dans la pièce où se tient ton étendoir à linge et j'étend mes affaires encore humide avant de me retrouver nez à nez avec un garçon qui semble être stupéfait qu'il y est des affaires sur le sol. « Un problème peut-être ? » lui demandais-je en ramassant les quelques affaires que je n'avais pas pu lavé et que je compte bien laver incessamment sous peu.

Au moment où tu viens pour avancer afin de voir qui se trouve ici, tu te retrouves nez à nez - pas le bout du nez tout de même - avec une jeune fille qui tient d'autres vêtements dans ses bras. Son expression du visage laisse dire qu'elle est énervée. En même temps, vu comment elle te répond d'une façon plutôt sèche, c'est le cas. De ce que tu peux apercevoir, c'est la journée de la machine à laver. Tu ris légèrement dans ta barbe, parce que bon elle ne semble pas d'humeur à faire du lavage. Tu peux y voir toute de choses, des bas, des pantalons, des culottes, des soutiens-gorges. Ça te rappelles drôlement toi quand tu n'as pas le choix de faire de machine afin de subvenir à enfiler quelque chose par après. Tu te penches en avant pour l'aider à ramasser les vêtements qui se trouvent à terre, gentil garçon que tu es. Dans les vêtements que tu as dans tes bras, tu vois apparaître un léger bout de tissus dépasser de la pile. Avec un peu d'attention, tu en déduis que c'est une paire de string haha. Tu lui donnes ce que tu as ramassé au sol pour l'aider, avant de lui répondre. '' En fait, j'croyais être seul ici, il y a pas grand Cabot à l'horizon, sauf toi. ''  C'est le cas, parce que tu n'as pas vu beaucoup de filles à l'étage du dessous. '' C'est dingue combien les filles ont énormément de vêtement à laver et ça, pour la semaine. '' Tu pointes les vêtements dans ses mains.

Est-ce qu'un jour j'allais passer une journée normale ? Me lever le matin, boire un café, bosser mes cours, rentrer et me coucher ? Sans avoir un tas d'emmerdes qui me tombent dessus ? Est-ce que cela est possible ? Visiblement non, mais j'ai encore de l'espoir pour demain et après demain. Mais pour l'instant j'étais confrontée au fait que je devais faire ma machine dans la laverie parce que la mienne avait décider de rendre l'âme et que je n'avais pas envie d'en acheter une nouvelle. Je me baladais donc régulièrement, pile de fringues à la main dans la Cabot House ce qui faisait parfois rire les filles. Je ne m'attendais pas à ce que quelqu'un se trouve à la porte de ma chambre, et encore moins qu'il m'adresse la parole. C'était pas le moment, mais je tentais d'être courtoise et polie, comme toujours. « Oui, je sais, la plupart des filles sont en cours et d'autres sont en train de bosser, c'est pour cela que j'en ai profité pour faire ma lessive. » Je lui souriais chaleureusement avant de me mettre à rire à sa remarque « On est pas des filles pour rien ! Mais la c'est une pile de vêtements pour deux semaines pas une, tu n'as pas le compas dans l'oeil. » J'hausse un sourcil quand je le vois avec un de mes sous-vêtements dans les mains. Mais qu'est-ce q'il fait ? J'espérais au moins que ce ne soit pas un fétichiste. « Tu comptes garder ce que tu as dans les mains ? »