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Zélie Ҩ Théo
« Cause it's a bitter sweet symphony, that's life »
Théo était allongé sur son lit. Il était déjà 11h mais ce matin il avait fait une grasse matinée. Quelle merveille d’être en vacances, de passer l’été ici et n’avoir aucune obligation ! Pas d’examen à passer, pas de devoirs à rendre ni de cours à réviser. Strictement rien à faire, sinon se détendre, décompresser, faire la fête toute la nuit, dormir jusqu’à midi, flâner toute l’après midi dans les sentiers verdoyants du vermont, s’éclater au parc aquatique toute l’après midi… Un programme alléchant et en apparence, aucun ennui aucun soucis. Affranchi de ses obligations d’étudiants, Théo devrait être le plus décontracté et le plus épanoui des étudiants, mais en vérité il n’était rien de tout ça.
Alors qu’il fixait le plafond, l’esprit du blondinet était préoccupé, incapable de faire le vide et de profiter du cadre magique de la campagne du Vermont qui l’entourait, il n’arrêtait pas de penser à Zélie. Zélie, cette magnifique jeune femme aux boucles blondes et au sourire renversant et communicatif, était devenue une excellente amie du garçon. Sa bonne humeur, son entrain, sa générosité, tout chez elle avait séduit le garçon. Loin du stéréotype de la petite fille de riches pourrie gâtée et vraie garce, Zélie était une personne modeste, serviable et d’une gentillesse à toute épreuve. Il était rapidement apparu à Théo que l’affection qu’il éprouvait pour la jolie blonde dépassait la simple amitié. Lorsqu’il regardait le soleil qui se reflétait avec éclat sur ses longs cheveux blonds, lorsque ses yeux croisaient son regard azur profond et envoûtant, lorsqu’il entendait son rire si doux et si plaisant s’envoler dans la pièce, lorsque son parfum fleuri et exquis parvenait jusqu’à ses poumons, ses émotions se troublaient, son cœur s’emballait, sa peau frémissait et des papillons semblaient s’animer au creux de son ventre. Quel mal à cela ? Ne devrait-il pas être ravi ? Tomber amoureux n'était-ce pas la plus belle chose qui puisse arriver à quelqu’un ?
C’est que les choses ne s’étaient pas déroulées comme dans les films à l’eau de rose pour Théo : alors que le dunster se rendait dans la chambre de Zélie, décidé à lui avouer ses sentiments naissants, il fut animé d’un mauvais pressentiment. L’étudiante lui avait ouvert, l’avait fait entrer avec son éternel sourire et sa jovialité habituelle. Alors qu’il s’approchait d’elle, dans l'idée de céder à la tentation et au désir dévorant de capturer les lèvres de la jeune femme dans un doux baiser, un cadre photo posé sur la table de chevet de la jeune femme avait attiré son regard. Soudain, alors que l’instant était censé être magique, alors que quelques minutes auparavant il ne songeait qu’aux lèvres douces et délicates de son amie, tout avait basculé. Il fut gagné par la nausée. Le temps semblait se ralentir, les bruits autour de lui furent étouffés, l’air vint à manquer. Il n’y avait plus que cette photo, cette image, cette représentation de Zélie plus jeune au milieu de deux adultes, sans aucun doute ses parents: une femme blonde dont la ressemblance avec Zélie ne laissait guère de doute, et un homme. Un individu dont Théo reconnut immédiatement les traits : John. John Sixtine. Son père. Celui qui l’avait abandonné. Celui qui lui avait claqué la porte au nez lorsqu’il avait 14ans. Et soudain tout sembla évident : la famille new yorkaise dans ce quartier chic là où il avait retrouvé les traces de son géniteur, la petite fille qui lui avait ouvert alors. L’autre femme, l’autre enfant, l’autre vie, celle que son père avait choisit, abandonnant sa mère, l’abandonnant lui, refusant de prendre en charge ce fils, ce batard, réitérant ce refus lorsque l’adolescent se pointa sur son pallier 14ans après.
Pourquoi n’avait-il pas fait le rapprochement ? Sixtine. Zélie Sixtine. John Sixtine. Comment avait-il pu être si bête ? Comment avait-il pu s’enticher d’elle ? Il s’était éloigné soudain, prétextant se sentir mal. Et puis il était pâle et avait vraiment la gerbe d’un coup, donc ce n’était pas un gros mensonge. Il l’avait laissée en plan, l’avait évitée le reste de l’année, ignorant ses appels, ses sms, invitant une autre de ses bonnes amies au bal. Pourtant, malgré cela, elle continuait de l’obséder. Il ne cessait de penser à elle. Pourquoi n’arrivait-il pas à l’oublier? Devait-il en parler à Tyler, son meilleur ami? Que dire à Zélie? Lui mentir? Lui révéler la vérité et risquer de chambouler tout son petit monde? Théo était confus et Tyler n’était pas dans la chambre. Il était seul, personne à qui se confier.
Puis soudain on toqua à la porte. Le jeune homme se redressa d’un coup. Un sourire ravi aux lèvres, s’imaginant qu’il s’agissait probablement de Tyler, il sauta du lit et se précipita vers la porte. Vêtu d’un simple caleçon il ouvrit la porte. Ce n’était pas Tyler. C’était elle. C’était Zélie. Sa demi sœur.
fiche par century sex.
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