gabayna ◇ hey dude

Ma journée avait plutôt bien commencée et j'avais pu terminer les cours avant la fin de la matinée. J'étais donc rentrée histoire de déjeuner avec Alie mais elle n'était malheureusement pas là... Il n'y avait rien de prêt en plus et j'avais une faim de loup. Heureusement, j'ai un meilleur ami juste parfait, c'est bien pour ça qu'il m'informe par sms qu'il est juste devant ma porte. Avec une pizza et de la bière. Genre seriously, il aurait pas pu tomber mieux... heureusement que j'suis à l'appart hein, sinon le pauvre, tout son plan serait tombé à l'eau. En tout cas, il avait pas changé, toujours aussi imprévisible – il avait le don de débarquer à l'improviste mais toujours au bon moment. Enfin bref, je m'empressais d'aller ouvrir la porte et comme prévu se tient Gabe en pleine forme avec son carton de pizza à la main. Je pouvais pas trop le prendre dans mes bras là vu qu'il avait les mains chargées alors je me contentais de me décaler pour le laisser rentrer. Fais comme chez toi, dis-je avec un petit sourire. J'avais bien des choses à rattraper avec mon meilleur ami, j'avais tout simplement hâte qu'il me raconte un peu ce que j'avais raté dernièrement. J'avais envie de savoir comment s'était déroulé son voyage en Russie, si sa vie de couple se passait bien et tout ça quoi.

Aujourd'hui j'avais décidé de passer voir Alayna. Avec nos emplois du temps respectifs et surtout mon travail à Boston, nous ne pouvions plus nous voir autant qu'auparavant et ça, c'était un gros soucis, parce que cette nana là, elle me manque tout simplement. Ni une ni deux, alors que j'avais pris ma journée pour faire quelques choses indispensables comme remplir ma feuille des impôts, appeler le réparateur pour qu'il vienne colmater une fuite et surtout aller avec Teddy pour la première consultation de Joey chez le pédiatre. Une fois ma journée terminée, et quelle journée, j'allais chez Mario pour commander une énorme pizza, moitié Hawaïenne, moitié Californienne, oui les femmes c'est compliquées, afin de me rendre devant chez ma meilleure amie, un pack de bière dans l'autre main. Les températures baissaient considérablement ces derniers temps,annonçant un hivers rude, d'ailleurs, présentement, j'étais clairement entrain de me geler et j'espérais que la belle brune mette plus d'entrain et de rapidité à venir m'ouvrir C'est déjà chez moi, pas besoin de faire semblant dis-je en rentrant avec un grand sourire sur le visage. En passant, je déposais un baiser, claquant, sur sa joue. C'est vrai, fut un temps, je passais ma vie ici, j'y connaissais les moindres recoins. Posant les pizza sur l'îlot central de la cuisine, je revenais rapidement dans le salon pour envoyer valdinguer mes chaussures et nous ouvrir des bières.  Putain Alay t'as pris du cul ou c'est ton pyjama qui fait cet effet là ?  quoi ? En tant que meilleur ami, je dois lui dire ce genre de chose non ? (aa)

Gabriel, c'était le genre de mec qui débarquait chez vous sans vous dire un mot, voyez le genre ? D'habitude, c'est pas trop mon délire parce qu'il vient à neuf heures du matin et que je suis encore en pyjama avec une gueule affreuse que j'ai envie de montrer à personne – pas même mon meilleur ami – mais comment dire non quand il se pointe avec une bonne grosse pizza et de la bière fraîche ? En rentrant, il glissa un baiser sur ma joue avant de se diriger dans la cuisine pour poser l'objet de convoitise. Me dis pas que t'as encore perdu le double des clés ? dis-je en roulant des yeux. N'empêche, il avait absolument raison, il était venu tellement de fois que l'endroit devait lui être bien familier maintenant, j'avais pas besoin de lui faire visiter. Tu trouves ? Putain, j'étais sûre que j'avais pris du poids, t'as pas vu mes seins ? C'est vrai qu'ils sont déjà pas mal en temps normal mais là je les trouve carrément énormes ! Gabriel et Alayna en plein cours d'anatomie, rien de plus normal. Ça me gênait franchement pas de parler de ça avec lui, c'était pas mon meilleur ami pour rien puis c'était un peu ma référence masculine, parce que bon quand on parle de poids avec Leevy, ça se résume à non, non, t'es toujours aussi parfaite, t'en fais pas – ce qui est, la plupart du temps, hypra faux. Bon alors, c'était comment ce petit voyage en Russie ? lâchais-je d'une voix curieuse en attrapant la bière qu'il me lança.

Encore, encore, la dernière fois, elles se sont volatilisées toutes seules, j'ai pas compris puis là ... j'ai dû les oublier chez moi ou au bureau ou ... chez Zoya en gros, je sais pas où elles sont. C'est dans un soupire, détendu, que je me laissais tomber dans le canapé, d'ailleurs, c'est à ce moment là que je remarquais les fesses de ma meilleure amie. Elles n'étaient pas comme d'habitude. Peut être que c'est son pyjama. C'est donc sans aucune gêne que je lui faisais remarquer. C'est comme ça entre nous, pas de chichi et tant mieux. Elles me parlait de ses seins, je regardais en arquant un sourcil Ouai .. c'es vrai qu'ils sont plus gros ... m'dis pas que t'es enceinte ?! Ben oui, j'avais vu la transformation de Teddy à l'époque de sa grossesse. Enfin t'as pas foutu un de ces soutient gorge rembourré ? Non parce que Zoya elle en met tous le temps, j'ai pas l'impression de toucher ses seins quoi (aa) dis-je en secouant la tête, désespéré en buvant une gorgée de bière. Ouai, c'est le tracas de tous les homme ça, erreur sur la marchandise. Déjà il fait froid là-bas, trop froid pour moi, j'ai mis du temps à m'habituer à votre climat. Elle m'a fait visiter Moscou, je dois admettre que c'est magnifique, puis on a diné avec son père, enfin il est arrivé par surprise et putain, je te raconte pas c'est un fou furieux. Bien entendu ça s'est mal passé et le pire c'est qu'il m'a limite accepté parce que je lui ai tenu tête dis-je en levant les yeux au ciel Puis il veut que j'épouse sa fille putain, je suis pas prêt pour ça. Je veux pas me marier moi et pour le coup je prenais une nouvelle, longue, gorgée.