Je ne suis pas nue, c'est juste ton imagination ► Jarod & Camille

Ce jour-là, j'avais eu besoin de me défouler alors, pour changer de la danse, j'étais allée courir autour du terrain d'athlétisme. J'essayais de ne penser à rien, de vider mon esprit pour me concentrer uniquement sur cette sensation d'adrénaline que me procurait le sport. Pour autant, je ne pouvais m'empêcher de penser à l'autre soir à la soirée mousse avec Leo. J'avais déconné en l'embrassant devant cette fille, je le savais. D'autant plus que Calypso était arrivée par la suite, incendiant Leo alors que je m'étais retrouvée reléguée au second plan. Et je détestais ça. J'avais beau me dire que je m'en fichais, que Leo était un ami et rien de plus - avec qui j'avais couché dans le passé certes - je sentais bien au fond de moi que je ne me fichais absolument pas de la situation. Leo aimait Calypso, c'était clair comme de l'eau de roche. Et pour lui, je n'étais que la bonne copine bonne à le réconforter avec un baiser quand il allait mal. Je m'arrêtais de courir à bout de souffle, posant mes mains sur mes genoux pour récupérer en essayant de chasser toutes ces pensées stupides. Fallait que j'arrête de penser à tout ça. Je n'avais pas besoin de Leo, comme d'aucun autre mec d'ailleurs. Retirant les écouteurs de mes oreilles, je me dirigeais vers les vestiaires, attrapant ma serviettes dans mon casier avant de filer à la douche. L'eau chaude me fit un bien fou, et je restais de longues minutes sous le jet en fermant les yeux. Je finissais pourtant par couper l'eau, me retournant pour attraper ma serviette que j'avais laissée en équilibre sur la porte... sauf qu'elle n'était plus là. Je sentis mon pouls s'accélérer alors que je passais ma tête de l'autre côté de la porte, voyant des filles s'en aller en gloussant. Espèce de... ! m'exclamai-je en remarquant qu'elles avaient pris mes fringues aussi. J'étais trempée, mes cheveux dégoulinaient sur mes épaules et je ne pouvais sortir de la douche sans me balader complètement nue. Comment je faisais maintenant ? Je déglutissais difficilement, jetant un coup d'oeil pour m'assurer que j'étais bien seule et je sortais de la douche pour aller jusqu'à mon casier, en espérant avoir des fringues de rechange dedans. Vite vite vite ! Je parvenais à mettre la bonne combinaison au bout de longues secondes, ouvrait mon casier d'un coup... mais il n'y avait rien, mis à part une bouteille d'eau. Et meeerde. Soudain j'entendis les pas de quelqu'un arriver et je me retournais en plaquant un bras sur mes seins et l'autre sur mon intimité. Ne venez pas ! m'exclamai-je sur un ton désespéré. ... s'il vous plait ? rajoutai-je d'une voix mal assurée. Il n'y avait que moi pour me retrouver dans une situation pareille.