be scared and tell truth (ANDREW)

J'étais en pleine discussion avec mon frère. C'était en fin de journée, il devait être autour de dix-neuf heures trente. Je faisais les cent pas dans ma chambre, je tremblais. Je ne pouvais pas garder mon calme, je paniquais. J'avais tout dit à mon frère, je lui avais dit que Ivan me harcellait depuis des mois. Que ce n'était pas vrai que j'avais perdu mon portable, que je l'avais laissé dans un parc pour avoir une raison de changé de numéro, mais que malgré tout, Ivan m'avait retrouvé, il avait mon nouveau numéro. J'étais paniquée à l'idée de devoir quitter Cambridge pour retourner en Russie, devoir quitter mon frère pour vivre avec un homme en lequel je n'avais aucun intérêt et surtout qui me faisait en quelque sorte peur. Je m'emportai dans mes mots, haussant le ton sans m'en rendre compte. Je ne pouvais plus endurer toute cette histoire, quelque chose devait changer, et maintenant. Après des longues minutes de discussion avec mon frère. Un bruit attira mon attention vers la porte. Je n'étais pas seul. Je me redresse, j'étais sur le bord de mon lit, coussin en main. Je m'arrête, lourd silence. Je me redresse et oubli complètement que mon frère est de l'autre côté de l'appareil. « Caes, je dois te laisser, je crois qu'il y a quelqu'un de l'autre côté de... » les derniers mots ne furent sûrement pas audible pour mon frère puisque mon portable était déjà au niveau de ma cuisse. Je raccroche et le lance sur mon lit. Je m'approche de la porte et tend ma main vers la poignée avant de l'ouvrir, le coeur battant la chamade. J'espérais qu'il n'y avait personne de l'autre côté de cette porte. En l'ouvrant je poussai un cri en posant ma main contre mon coeur. « Merde Drew! Tu m'as fait peur! »

Comme j'avais reçu un petit message étrange de la part de Vika, je m'étais empressé de me rendre chez elle afin de savoir ce qu'il se passait mais une fois arrivé, je tombais sur la conversation téléphonique qu'elle avait avec son frère le Salade ! Ouais il s'appelait Caesar comme la Salade mais chut il ne fallait surtout pas lui balancer ça parce que Mister serait capable de vous couper le zgeg en rondelle ! Fin bref, je restais légèrement en retrait afin d'entendre bien comme il le fallait la conversation mais tout ce que je pouvais entendre c'était l'existence d'un type; qui serait le fiancé de Vika ensuite ben plus rien d'audible au final et encore moins maintenant qu'elle avait coupé la communication parce qu'elle avait du m'entendre bouger. Quel boulet alors que d'ordinaire j'étais le roi de la discrétion même si je n'étais pas vraiment le champion de l'écoute aux portes. La jeune femme se mit à crier lorsqu'elle me reconnut une fois qu'elle eut ouvert la porte. " Surprise. Désolé ma belle , je ne voulais pas te faire peur ! Tu vas bien ? " demandais-je d'une voix légèrement inquiète pour elle.

Andrew avait bel et bien reçu mon message et je dois avouer qu'il tombait pile au bon moment. Oui il m'avait fait peur, je ne m'attendais pas à ce qu'il se retrouve devant ma porte. J'étais toute à l'envers avec le flot d'émotion qu'avait agité ma conversation téléphonique avec mon frère. J'avais les yeux rougis par les larmes et même que quelques unes perlaient encore sur mes joues. Je pousse un soupire pour me calmer. Je passa une main rapide contre mes joues et affiche un sourire. Je devais me reprendre, mais j'avais encore les mains qui tremblaient. Je les caches instinctivement derrière mon dos et incline doucement la tête sur le côté. J'étais loin d'être une bonne actrice en ce moment et j'étais vraiment au bout du rouleau. Vous savez, Vika Scarpellino-Belobrova a besoin d'avoir beaucoup sur les épaules avant de perdre la tête et il faut dire que me faire harceler à chaque jour avec des appels venant de Russie. Je ne supportais plus la présence de mon portable, si j'en avais le courage, je le fouterais au poubelle et couperait tout les ponts avec la technologie, mais j'en suis accroc, me passer de mon portable, impossible. Je fausse un sourire et le regarde en déviant un peu le regard. Je n'osais pas le regarder droit dans les yeux. « Ça va. Je vais bien. » Le fait de le dire deux fois montrait bien que je n'allais pas bien et je pourrais même dire, pas du tout.

Elle pouvait faire tout ce qu'elle voulait pour essayer de me cacher les trucs mais je la connaissais beaucoup trop la petite Vika et je savais bien qu'elle n'allait pas bien du tout à l'heure actuelle. Même si je n'avais pas tout entendu durant sa conversation téléphonique mais une chose avait réellement capté mon attention. Le terme de fiancé et harcèlement téléphonique. Je pus rapidement faire un lien en voyant comme Vika se comportait vis-à-vis de son téléphone portable à l'heure actuelle... Il se passait quelque chose de grave et j'allais désormais gratter au maximum afin de la sauver de ces maux qui allaient la briser si ça continuait. Je m'approchais doucement d'elle pour la prendre dans mes bras et lui demander : " Racontes-moi, je sais que ça ne va pas. J'ai entendu ton appel téléphonique avec ton frère mais je préfère le savoir de ta propre bouche. Je suis là pour toi, tu le sais non ? ". Elle faisait partie de mes amies intimes alors j'allais être présent pour la soutenir de mon mieux.

Je cachais très mal mon jeu, ma faiblesse se frotta au jour et s'afficha. Je le regarde, sans réellement le faire, je me sens moche, je me sens dépassé, trop dépassé. J'ai honte, honte d'être dans cet état et surtout devant quelqu'un. Au téléphone avec mon frère ça passe, mais devant quelqu'un, devant Andrew! Putain, je suis vraiment minable en ce moment. Si j'avais l'occasion, j'aurais quitté l'univers, j'aurais disparu, mais c'est impossible. Sa voix me vint aux oreilles et j'eus l'impression d'être physiquement diminué. Mes jambes voulaient m'abandonner. Je finis par le regarder croiser son regard jusqu'à ce que ses bras se retrouve autour de moi. Je glissai les miens autour de son torse et m'agrippai à son chandail. Je fourrai ma tête contre son torse et sentis mon coeur s'affoler. Pourqoi ? J'en sais rien. Ma gorge se noue et une larme s'activa et roula sur ma joue, puis les sanglots me remplir le corps. Mes jambes m'abandonnèrent cette fois. Je n'avais plus la force de rester debout. Peut-être qu'il n'y avait qu'avec Andrew que je me permettais cette faiblesse. Je n'avais jamais réellement prit le droit de pleurer par le passer et surtout pas à mon âge. Pour moi les larmes c'était pour les gamins. « J'en peux plus. » Mon corps se mit à trembler et pour que j'en sois à ce point, c'était une situation, comment dire, capital ? Non mais comment une fille de président peut se retrouver en larmes dans les bras d'un beau gosse au lieu d'en profiter ? Qu'elle faiblarde qu'on dirait et oui, je l'étais à ce moment là. « il ne me lâche pas une seule seconde... » Comme de fait, au même moment mon portable sonna, une sonnerie qui n'était celle d'un de mes contacts, je savais que c'était lui. Je m'agrippe un peu plus fort à Andrew, tremblante.

Je ne voulais pas vraiment tomber sur la conversation de la jeune femme mais malheureusement elle m'avait inquiété avec son sms alors rapidement, je m'étais dépêché pour aller jusqu'à chez elle et en arrivant jamais je n'aurais cru qu'elle serait au téléphone avec son frère pour parler d'un truc aussi grand. Je déglutis sans faire de bruits mais elle avait du sentir ma présence parce qu'elle avait arrêté la communication pour s'afficher devant moi. Comme à mon habitude, je la prenais dans mes bras afin de la réconforter du mieux que je pouvais mais je la sentais vraiment au plus mal. Je ne la connaissais pas dans cette situation. " Calme-toi chaton. On va trouver une solution, je te le promets. Je ne le laisserais pas te faire du mal ! " lui promis-je d'une voix douce avant de déposer un baiser sur son front, puis je me détachais légèrement d'elle pour la regarder dans les yeux. " Allez sèches-moi ces larmes, ça ne va pas avec ton joli visage ! Faisons quelque chose qui te permettra d'oublier ce type ! S'il continue à t'harceler, il tombera sur le Prince d'Angleterre et s'il ne veut pas avoir un incident diplomatique à son compte, je pense qu'il évitera à l'avenir. ". Ma voix était des plus sérieuses comme lorsque je négociais avec un autre PDG.