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Nobody puts baby in a cornerOk, oooooook, pas de panique, ça va bien se passer. Zoya venait de quitter l’appartement de Teddy où elle était passée chercher sa fille qu’elle était chargée de déposer à Gabriel à Boston. C’était la première fois qu’elle se retrouvait seule en compagnie de la fille de son copain, et même si elle avait voulut paraître décontractée devant Teddy qui lui avait donné une bonne vingtaine de recommandations avant qu’elle emmène sa fille, la russe devait bien avouer qu’elle était un peu paniquée. Et si elle l’abimait ? Elle tenta de reprendre son calme en déposant la petite Joey dans le siège auto que Gabriel lui avait gracieusement prêté et prit soin de bien l’attacher tandis que Teddy l’épiait par la fenêtre. Une fois cette première étape réussit, elle eut envie de pousser un cri de joie, fière de son idée d’avoir répété le geste avant de venir ici, mais elle se contenta de souffler à la petite : « High five Jojo ! » Elle tapa légèrement dans sa minuscule petite main et monta à la place conducteur, non sans avoir fait un dernier petit geste de main à la brune. Elle prit alors la direction du bureau de Gabriel à Boston en chantonnant sur des classiques du rock pour un peu former l’oreille de ce petit bout de chou, histoire de lui donner goût aux bonnes choses (a) Elle ne pouvait s’empêcher de lui jeter des coups d’œil dans le rétro et de se crisper au moindre bruit qu’elle faisait qui ne ressemblait pas à un gazouilli, mais le voyage se déroula relativement bien malgré quelques légères chouineries. Une fois sur le parking du bureau, Zoya s’empara du sac spécial Joey qu’elle glissa sur son épaule, puis elle prit la direction de l’entrée de l’impressionnant immeuble. Une fois devant l’ascenceur, elle eut un flash et sortit en courant du hall d’entrée en s’exclamant : « Meeeeeeeeeeerde ! » Elle se précipita vers sa voiture et ouvrit la portière derrière laquelle Joey patientait toujours en pleurant. Elle la détacha en s’exclamant : « Désolée, désolée, désoléééééée ma p’tite Jojo. Olala, ton papa a pas choisit la plus futée comme copine » Elle la prit dans ses bras, ne sachant trop comment faire pour la consoler et décida de sautiller sur place pour la bercer. Elle devait mal s’y prendre puisque deux quinquagénaires passèrent à côté d’elle en pouffant de rire, mais cela eut tout de même pour effet d’apaiser la petite : « Aaaah super, j’vais finir par croire que je suis pas si mauvaise ! » A peine eut elle dit cela que Joey régurgita sur elle, ce qui fit lever les yeux au ciel à la jeune femme « Apparemment t’approuves pas. » Elle tenta de s’essuyer tant bien que mal la trainée de vomi qui dégoulinait sur son t shirt, mais l’odeur restait, toujours aussi insistante. Elle se rappela avoir entendu dire que l’odeur de crâne de bébé était vraiment agréable, elle posa donc son nez sur le crâne de Joey et souffla : « Eh ouaaaais, ça marche, un vrai désodorisant sur pattes! » Elle ne sentait plus l’odeur de vomi, cela la soulagerait au moins le temps de rejoindre son sauveur. Elle refit alors le chemin jusqu’à l’ascenceur, monta jusqu’à l’étage du bureau de Gabriel et se présenta à la secrétaire qui la regarda de travers par le dessus de ses lunettes. Pensant être totalement irrésistible avec un bébé dans les bras, Zoya prit un élan de confiance et chantonna : « On vient voir papaaaaaa » en secouant la mimine de la petite. Cependant, ceci n’eut pas l’effet escompté puisque la secrétaire se contenta de lui montrer froidement du doigt la direction du bureau. Déstabilisée, la russe prit le chemin indiqué et entendit la secrétaire lui dire : « Vous sentez le vomi. » Elle l’aurait pas remarquée toute seule tient donc. Elle poussa un soupir et toqua à la porte du bureau de Gabriel avant d’y entrer en s’exclamant : « JE L’AI PAS PERDU » sincèrement fière d’elle. Elle tomba des nues en voyant Gabriel avec une grande blonde montée sur talon aiguille, un peu trop bien foutue et proche de lui à son goût : « Bonjour » dit elle d’un ton neutre à la jeune femme, ne voulant ni laisser paraître sa jalousie, ni faire preuve de sympathie envers elle. Elle eut soudainement l’impression qu’il y avait une erreur dans le scénario en voyant son copain se tenir aux côtés d’une jeune femme séduisante et bien apprêtée tandis qu’elle était chargée de s’occuper du bébé, sale et puante qu’elle était. Elle avait vraiment le sentiment d’être la bonne femme des années 30 qui s’occupait des enfants et faisait le ménage tandis que son époux travaillait entouré de belles femmes, et cela la débectait.© groggy soul
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