hey brother (with matthéo)

hey brother

mise en page par mad loveQuand bien même je reconnaissais totalement être un élève particulièrement studieux qui n'éprouvaitCe soir, c'était soirée tranquille. Je ne sortais pas, mais Matthéo était sensé débarquer d'une minute à l'autre pour la soirée. Le programme n'avait rien de bien compliqué ou exceptionnel, c'était même franchement lambda mais ça m'allait parfaitement. Inutile de prévoir quoi que ce soit de bien dément quand on a de la nourriture, à boire et un match. Les meilleures choses sont parfois les plus simples, j'y croyais fermement. Je n'avais jamais été hyper compliqué comme garçon. On aurait put penser le contraire vu que j'étais tout de même né avec une cuillère en or fourrée dans ma bouche, mais il n'en était rien. Je n'étais pas plus matérialiste qu'un autre et je n'avais pas besoin de vivre dans un luxe indécent. Mon appartement n'était pas incroyablement grand et sans doute que ma mère aurait plissé le nez de désapprobation en découvrant que, en comparaison à la maison familiale, je semblais avoir emménagé dans l'équivalent d'une cage pour hamster. Moi il me plaisait et la perspective d'une soirée tranquille avec Matthéo, qui tenait davantage du frère que de l'ami pour moi, me réjouissait tout autant. J'avais fais le plein de nourriture (des trucs à grignoter) et de bières plus tôt dans la journée et j'étais maintenant calé sur le canapé, attendant mon ami, Reese à mes pieds, se tortillant sur le sol, en proie à un rêve qui devait être absolument fabuleux au vu des couinements qu'il n'avait de cesse de lâcher. Il n'y avait plus qu'à attendre l'arrivée de Matthéo qui ne devrait guère tarder. (l'heure du match approchait et ON NE LOUPE PAS le début d'un match)

Ce soir c'était rugby ! Et qui dit rugby, dit bière, dit potes, dit encore bière et gâteaux apéro ! C'est d'ailleurs pour cela que j'étais passé prendre un pack au supermarché avant de rejoindre la MH pour me préparer, mettre un haut un peu plus chaud car les nuits étaient frisquettes à Harvard ces derniers temps ! Prenant le drapeau des All Blacks au passage, pas à dire fallait mettre la déco aussi en vrai supporter de rugby. Une fois prêt, je prenais toutes mes affaires, n'oubliant pas mon précieux qu'était mon portable j'envoyais un sms à Beau pour le prévenir que je partais, pas en avance encore une fois.
C'est pile à l'heure que je sonnais à sa porte, les mains bien pleines de cochonneries, la soirée allait être mémorable. Fait pas le radin Beau ... moi aussi j'veux voir le Haka ! Oui j'étais gonflé de lui mettre la pression alors que j'étais en retard, mais je savais qu'il ne le prendrait pas mal on était comme des frères, toujours à se chercher.

hey brother

mise en page par mad loveJ'avais mis la bonne chaine de télévision et ouvert des tonnes de petits trucs à grignoter (j'avais jamais été du genre à faire les choses à moitié quand il était question de ce genre de moments et pas grave si je mangeais n'importe quoi durant la soirée. J'irais courir ou nager demain, voir sans doute même carrément les deux, histoire de me filer bonne conscience et de perdre tout ça, mais pour l'heure, il y avait un match et une soirée tranquille en prévision.) lorsque Matthéo débarqua. J'alla lui ouvrir la porte, Reese derrière moi, fraichement réveillé. « Fait pas le radin Beau ... moi aussi j'veux voir le Haka ! » Je roula des yeux. « Et je suis sensé m'excuser que tu sois en retard ? » Le charriais-je. Il abusait là, mais il déconnait. C'était Matthéo et je le connaissais comme le fond de ma poche. Un peu le frère que je n'avais jamais eut, moi qui avait grandit entouré de soeurs. Du coup, je pouvais supporter ses commentaires, aussi dépourvus de sens qu'ils puissent être parfois. > Je le laissa entrer et mon chien se rua bien sûr sur lui. Reese adorait Matthéo. En fait, Reese adorait tout le monde. Inutile d'inviter mon ami à faire comme chez lui. Ca coulait de source. Cet appartement était limite à moitié le sien tant on avait prit l'habitude d'y passer du temps à l'occasion. Le laissant entrer, j'alla direct me recaler sur le canapé et piocha dans un petit bol remplit de biscuits au fromage au passage. « Comment ça va ? » Demandais-je entre deux biscuits au fromage.