(laserian) hotline bling.

Je fais quoi ? Je reste ici, à ne rien faire et à tourner en rond ou alors je sors prendre l'air frais ? Enfin, air frais... Je vais plutôt me geler le cul, hein. Non, non, ma décision est prise : je reste à l'intérieur, bien au chaud. Sérieusement, je n'arrive toujours pas à croire que pour les prochains mois, je devrai me coltiner un foutu manteau afin de m'éviter un rhume. Ce temps-là me donne envie de retourner en Australie ou Hawaii, un endroit où il fait soleil et où je peux continuer à enfiler des shorts. Du coup, je retourne m'asseoir sur le canapé, prête à me partir un film de Quentin Tarantino et là, ça fait ding dans ma tête. Je sais ce que je vais faire : embêter Laserian. Alors, me voilà enfilant des vêtements plus chauds et quittant mon appartement. Comme je suis une bonne invité, je m'arrête au magasin afin d'acheter de la bière et une pizza. Je n'arrive pas les mains vides, hein. Après un voyage, me voilà devant chez lui à toquer à sa porte. « T'es occupé ? Dis-moi non parce que j'ai décidé que toi et moi allions passer la soirée ensemble. Et j'ai ramené de la pizza et de la bière. » Je soulève ceux-ci afin de lui montrer. « Par contre, la pizza est végétarienne. » Je ne mange pas de chair animale étant végétarienne.

Je ne savais pas vraiment quoi faire ce week-end, qu'est-ce que je pouvais faire de si exceptionnelle comme occupation ? A mon avis, il n'y avait aucune réponse à ma question. De plus, il faisait froid dehors et avec ce temps là je n'avais pas du tout motivation de sortir dehors pour me faire une petite occupation. J'avais l'impression que Sydney me manquais, également la température, tout autant que mes proches. Mais, je ne regrettais pas du tout d'être parti de là-bas parce que je me sentais nettement mieux ici et heureusement pour moi. En ce moment même, j'étais en short et j'avoue que j'avais vraiment la flemme de chercher mon tee-shirt qui était tout au bout de la planète. Alors que faire, chercher ce putain de tee-shirt ou pas ? Oh et puis merde qu'il aille ce faire foutre, j'avais vraiment la flemme un truc de malade. Quand tout à coup, quelqu'un toque à ma porte. Mais qui cela pouvait être derrière cette porte ? Un homme ou une femme ? Quelqu'un que je connais, ou que je ne connais pas ? Je décide enfin de me diriger vers la porte et d'entrebâillé celle-ci en fixant la personne qui était devant moi. C'était Palmyr Rutherford, ma petite protégée, la petite soeur de Caleb. Oh, mais qui voilà, la belle et unique Palmyr. Euh, non je ne suis pas du tout occuper ne t'inquiètes pas. Dis-je en faisant un grand sourire et en ouvrant entièrement la porte. Bah dis-donc ça sent super bon par ici, je vois que tu m'as l'air bien chargée. Elle avait vraiment du goût en matière de pizza, j'avais hâte de le dégusté un truc de malade. Puis, j'avais pas beaucoup mangé aujourd'hui. Non, ce n'est pas du tout grave si la pizza est végétarienne puis, c'est l'intention qui compte non ? Tu peux pas savoir comment ça me fait trop plaisir de te voir ici. Dis-je en lui faisant signe pour qu'elle rentre dans mon appartement, étant donné qu'elle est la bienvenue ici tout en refermant la porte derrière elle. Tu es très belle aujourd'hui, comme d'habitude j'ai envie dire. Vraiment désolé si je ne suis pas apprêté, je ne savais pas du tout que tu allais me rendre visite aujourd'hui. C'est vrai que j'étais très content de la voir ici, ça faisait quelques jours que l'on ne se croisait pas beaucoup. Peut-être par manque de temps ? Enfin bref, j'avais vraiment hâte de savoir la suite.

Laserian ne peut pas refuser une pizza végétarienne ainsi que de la bière. C’est un homme, il aime forcément ça du plus profond de son être. Tous les hommes aiment la bière. Oui, j’assume comme tout le monde assument que les blondes sont stupides. Enfin, j’affichai un sourire sur les lèvres après lui avoir montré que je n’arrive pas les mains vides et que je suis une bonne invitée. Que je ne suis pas sauvage en me pointant chez lui, comme ça, les mains vides en lui disant que j’ai décidé à sa place. Au fond, je sais qu’il adore ça. « En fait, mon but est te convertir en végétarien avant d’y aller mondialement. » Non, je déconnai parce que sérieusement, j’en ai vraiment rien à foutre des gens qui mangent de la chair animale. C’est leurs vies. « Ça fait plaisir de te voir aussi. » Ajoutai-je en lui souriant et ce n’est pas un mensonge, c’est la vérité. Je n’arrive pas à me rappeler quand était la dernière fois que je l’ai vu. Bon, okay, passer le voir à l’improviste comme ça lorsqu’on a rien à faire fait légèrement bouche-trou, mais ce n’est pas comme ça, je le promets. Bref, je pénétrai à l’intérieur de son appartement après son signe et j’avançai jusqu’au premier meuble où il y avait assez d’espace afin de déposer la boîte de carton où la pizza est et la bière. J’éclatai de rire tout en me retournant pour le regarder. Je venais de constater que Laserian ne portait aucun tee-shirt. Oh okay, comment ça se fait que je ne l’ai pas remarqué avant ? C’est normal, hein, de zieuter quelques secondes en mode incognito ? « Toi aussi t’es très belle aujourd’hui. J’adore ce que tu as fait de tes cheveux. » Je me moque, d’accord ? Je me permets avec lui et ça fait du bien de rire. J’ai l’impression que tout le monde me fait la gueule ces derniers jours. « Et aussi, je me suis dit qu’en mangeant on pourrait regarder Pulp Fiction ? Ou n’importe quel film de Quentin. » Mon regard se dépose encore quelques secondes sur son torse, toujours en mode incognito puis je reprends les achats et je prends la direction de son salon.

Je ne pouvais pas refuser Palmyr chez moi, surtout la pizza ainsi que la bière. Puis, elle était la bienvenue chez moi. C'était quand même ma petite protégée, la petite soeur de mon ami Caleb. Je lui avais promis et même juré de la protéger si un jour il lui arrivait un malheur. Il est malheureusement mort jeune, il n'est plus de ce monde, il était trop jeune pour mourir le pauvre. La vie peut-être parfois injuste pour beaucoup de gens, mais c'est comme ça. Il fallait vivre avec pour évoluer encore plus dans ce monde remplis de violence et de cruauté. Quand je voyais Palmyr, ça me faisait trop plaisir de la voir sous mon pallier. Chez pas, elle me rassurait beaucoup, je me sentais tellement bien avec elle. C'était peut-être réciproque ? Je faisais toujours en sorte qu'elle se sente heureuse même si ce n'était pas grâce à moi. Bonne chance pour reconvertir le monde ma petite. Je pensais que son idée était complètement impossible, tout le monde ne pouvait pas être végétarien comme elle, chacun ses goûts et ses couleurs. Trop d'amour entre nous Rutherford. Ajoutai-je en rigolant de ma propre phrase, on était le couple le plus heureux du monde de tous les temps héhé. Non, je rigole ce n'est pas vrai poisson d'avril. Bref, ça faisait un petit moment que je ne l'avais pas vu par manque de temps. Tout simplement, je voulais rattraper le temps perdu pour avoir un peu de ses nouvelles, j'étais un peu trop curieux de savoir ce qui se passait dans sa petite vie. Elle entra donc à l'intérieur de mon appartement après mon signe et elle avançait jusqu'au premier meuble où il y avait assez d'espace afin de déposer la boîte de carton où la pizza est et bien sûr la bière. Elle éclata de rire en se retournant vers moi pour me regarder avec sa petite bouille à croquer. Hey, je suis un gars moi tu crois quoi ? Puis, laisse mes cheveux tranquilles mon coeur en sucre d'orge. Rigolais-je en lui faisant un gros câlin avec pleins d'amour, j'aimais trop lui faire des câlins. Ca me faisait tellement du bien de rigoler avec elle, j'en avais un peu besoin parce qu'en ce moment, ce n'était pas le bonheur pour moi. Pourquoi pas ! Pulp Fiction, ça fait tellement longtemps que je ne l'ai revu. Dis-je en déposant mon regard vers elle en l'accompagnant dans le salon pour manger cette fameuse pizza. Arrête de mâter mon torse, je t'ai vu !

Mon cœur en sucre d’orge ? Dat fuck ? Mon Dieu, mes oreilles sifflent lorsque son petit surnom affectueux – ou pas – me parvient. Même mes parents ne me surnomment pas par des petits surnoms de ce genre-là alors entendre Laserian le faire, c’est bizarre. Vraiment très bizarre. « Arrête de te cacher, je sais bien que tu veux devenir une femme. Fais ton coming-out à la Caitlyn Jenner. » Oui, parce que maintenant c’est Caitlyn et non Bruce. Et c’est elle et non lui. Voyez ? Enfin, je le laissai me faire un câlin et comme je suis sympathique, je répondis à celui-ci. Non, mais je ne suis pas sauvage, je sais être civilisée. Bon, maintenant que c’est fait, il est temps de bouger et de s’installer confortablement devant la télévision. En mangeant de la pizza végétarienne et boire de la bière. Bon, let’s be honest, sur les six il y a des chances que je me contente d’une seule et que le reste ce soit Laserian qui s’en occupe. Ça me convenait parfaitement, sérieux. « Tu divagues, j’essayais de trouver tes muscles. » Répondis-je sans le regarder véritablement, bien trop occupée à me diriger vers son salon. Salon où je me laisse tomber sur son canapé avec un long soupir de satisfaction. En fait, maintenant que j’y pense, j’ai proposé Pulp Fiction alors que je m’en moque du film. Tant que ça reste dans mes registres classiques, je suis d’accord. « Non, en fait, tu peux choisir le film. Choisis sagement, Targaryen. » Dis-je en le pointant du doigt comme les mères pointent leurs gosses pour les avertir. De manière autoritaire alors que je ne suis pas du tout autoritaire. Bref, je n’accepterai aucune connerie romantique ou des films à la Woody Allen. En vrai, je lui donne le choix entre trois prénoms : David, Tim et Quentin. « Et pourquoi t’as pas de tee-shirt ? Tu as fait fuir une possible meuf ? » Intérieurement je rigolai bien de cette question débile. Sauf que je suis sérieuse pour la première question, il fait froid et lui il se promène torse nu dans son appartement.

Palmyr était complètement folle de me comparer à ce vieux sorcier qui était carrément défiguré par la chirurgie esthétique. Mais, sérieusement, j'étais quand même plus beau qu'elle et non affreusement moche comme un trou quoi. Ce n'était pas du tout comparable, je pense que Palmyr avait tout simplement pris de la drogue avant de se ramener chez moi. Oh non, me parle pas d'elle s'il te plait. Déjà que tu me bassines avec David Beckham... Les Kardashian et les Beckham m'énervaient au plus au point, je les voyais tout le temps à la télé avec leurs conneries qui rendaient les jeunes tellement cons et débiles. Bref, il était temps de bouger et de s'installer confortablement devant la télévision, pour manger de la pizza végétarienne et boire tranquillement de la bière sur le canapé. Bon, let's go, je savais déjà d'avance que j'allais bouffer la pizza toute entière en lui laissant bien sûr une petite part. Je me dirigeais avec Palmyr au salon, pour qu'on s'installes tous les deux sur le canapé avec satisfaction de s'asseoir tout en la regardant. Ah, parce que je n'ai pas de muscles ? Rutherford ? Dis-je en lui souriant étant très étonné qu'elle cherche aussi longtemps. Elle se foutait de ma gueule, moi ne pas avoir de muscles alors que je faisais du sport régulièrement ? Pfff, j'espérais que ce soit de l'ironie de sa part. Au pire, parlons un peu de ta petite vie Palmier. Parce que je suis très curieux de savoir ce qui se passe en ce moment. Tu t'es tapé qui dernièrement ? Dis-je en me tapant un petit fou rire en entendant ma propre question. Oui, j'étais curieux de savoir ce qui se passait dans sa vie parce que j'étais comme ça. La curiosité était un vilain défaut, il parait. J'avais la flemme de bouger mon cul du canapé, tout simplement. Dis-je en faisant un sourire amusée en ouvrant la boite de la pizza pour couper une part, tout en la dégustant. Elle était trop bonne, han j'adorais cette pizza elle avait du goût putain de merde.

Mouvement de rétraction. « Oh ! Je t'interdis de dire du mal de la famille Beckham. » Les Kardashians, je peux comprendre. Ils sont partout, parfois ennuyants, mais les Beckhams ? Nuh-uh. Je ne le cache pas, mais j'ai un amour infini pour cette famille particulièrement David Beckham. Le seul truc dommage avec cette famille est que David et Victoria n'ont pas un enfant de mon âge et comme passer pour un cougar n'est pas ce que je veux, faire du charme à Brooklyn, no thanks. Donc, voilà, les chances d'avoir une progéniture parfaite se sont envolés. Bref, je m'installe confortablement sur son canapé en repoussant ma chevelure vers l'arrière afin d'éviter de m'en mettre partout. Oui, je suis maladroite comme ça. « Arrête de m'appeler Rutherford. » Je le redis, mais je déteste ça. Sérieusement, pourquoi prendre la peine de prononcer plus de lettres ? Palmyr est plus court que Rutherford. « Et oui, tout ce que je vois ce sont tes seins énooooormes. Tu en as plus que moi, je suis presque jalouse. » Et on est d'accord pour dire que niveau poitrine, j'ai été gâtée. De mon point de vue. Parlant d'anatomie -ou pas-, contrairement à Laserian, je ne me tape pas un fou rire quand il me demande qui je me suis tapé dernièrement. Non, non, je le regarde sérieusement, sourcils froncés avant de lui faire un sourire gêné. Je ne vais pas lui parler de ça parce qu'1) ça ne le regarde pas et 2) je ne lui demande pas qui il s'est tapé dernièrement. « Attends, laisse-moi compter, je vais te revenir là-dessus dans quelques minutes. » En réalité, il n'y a qu'un prénom : Royce. Sauf que comme je suis joueuse et que c'est drôle, bien que ça ne le regarde toujours pas, j'embarque dans le train. À voir si je lui dis la vérité ou si je raconte un bobard parce que tout le monde sait à quel point, j'ouvre les cuisses facilement. Bref, une pointe de pizza dans une main, je lui tends une bière et une autre parce que j'ai pas ces muscles. « Paresseux. Et 5, une semaine tranquille, quoi. » Je dis entre deux bouchées. God, cette pizza est le paradis sur Terre. Quand même, j'essaie de ne pas éclater de rire suite à ma stupidité. « Et toi ? Combien de femmes as-tu effrayés avec ta poitrine géante ? D'ailleurs, ne te gêne pas pour remettre ton t-shirt. » Que j'arrête de te mater itout.