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Thélia
sweet escape
Je n'avais jamais été très doué pour faire des surprises, mais pas du tout. Tout ce que j'avais un jour osé organisé pour celle qui était aujourd'hui ma femme, avait toujours terminé par tourner au fiasco. Donc, j'avais fini par arrêter d'organiser des trucs dans son dos, tout simplement. Pour lui faire plaisir ou non, je m'étais finalement promis de toujours tout lui raconter, le bon comme le mauvais, mes conneries comme les bonnes actions. « Ça va nous faire du bien.. » murmurais-je alors distraitement vers Elia, tournant mon visage dans sa direction, comme si je rattrapais une conversation fantôme en cours de route. Évidemment qu'une escapade romantique à deux dans un chalet allait nous faire du bien, surtout lorsque je savais que la dernière que nous avions vécu remontait à février 2014. J'en avais eu l'idée comme ça, un soir de semaine en sortant de la douche, et je lui en avais parler comme ça alors qu'elle buvait un chocolat chaud. Il s'agissait d'ailleurs -pour cette escapade romantique- du même chalet similaire que nous avions habité durant un cours séjour, la première fois. Le même chalet que j'avais emprunté à un bon et vieil ami de mon père. Tournant le bouton de la radio, j'augmentais doucement le volume de la chanson entraînante qui retentissait comme fond sonore dans le véhicule que nous occupions alors que je roulais à une allure tranquille, prudent. Je déposais ensuite cette main sur le volant tandis que l'autre reposait derrière ma nuque, alors que je fixais la route avec concentration, prenant ensuite la parole, mais d'une voix absente. « Si je me souviens bien, la dernière fois dans la cuisine...Tu avais fini avec plein de farine dessus, non ? » Sitôt dis de telles paroles, qu'un sourire coquin se dessina sur mes lèvres, jetant un nouveau et bref coup d’œil à ma femme. Pour dire vrai, j'avais hâte de revivre un tel moment avec elle, et j'avais cru comprendre que c'était aussi son cas, vu l'allure avec laquelle elle avait fait son sac. Enfin, après quelques heures de conduite, je me garais devant le bel endroit que nous avions un jour quitté avec regret. « Re-bienvenue ici, madame Cam'. » Étant sorti précipitamment du 4x4, je lui avais ouvert sa propre portière de façon gentlemen afin de l'aider à sortir avec le sourire.
© Starseed
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