je suis motivée pour faire la fête (lysael)

Les fêtes. J’avais l’impression que ça faisait une éternité que je n’avais pas mis le nez dehors, que je n’avais pas profiter de la jeunesse. Il y a eu une période de ma vie où je suis tombé dans la débauche, pendant les grandes vacances j’avais réussi à remonter la pente, mais ma vie d’étudiante me manquais. Non pas en voulant partir forcément dans l’excès, la drogue et le sexe à gogo, mais juste prendre un verre ou deux. Dans ma chambre à la Quincy, j’observais mon reflet dans le miroir, assez satisfaite du résultat de ma tenue et de ma mise en beauté – pour une fois – j’appréciais la personne que j’étais.  Je sortie finalement de ma chambre, prête pour les soirées étudiantes qui étaient prévus sur le campus. Pour le moment, c’était direction la Winthrop House, tout en espérant que je tomberais sur une tête connue, un large sourire sur les lèvres, j'étais plus que joyeuse. Arrivant sur les lieux, je laissais mes prunelles émeraudes parcourir les environs, beaucoup étaient déjà dans un semi-coma, d'autres se bécotaient en pensant être discrets - ils étaient choux -. Je rentrais finalement dans la maison, me dirigeant directement vers le bar pour me servir un verre.

Une semaine. Une semaine jour pour jour que tu n'avais pas fait la fête. Tu ressens le besoin d'aller à une ce soir. Tu as besoin de boire de l'alcool mais, surtout de voir du monde. Fini le temps où tu te lamentais sur ton propre sort. Tu dois te relever. Chaque étape de la vie est un défi qu'il faut savoir relever quoiqu'il en coûte. Tu avais fini ta douche, tu t'étais habillé correctement. Tu te sentais bien dans tes habits. C'est bien une première d'ailleurs. Bref, tu quittes ton appartement du Imman Square pour rejoindre l'université. Tu avais entendu qu'une fête s'organisait à la Winthrop House. C'est le moment idéal pour aller voir ce qui se trame derrière les portes de cette confrérie. Une fois sur place, tu te diriges machinalement vers le bar pour te servir un verre. À croire que l'alcool est devenu une manie chez toi. Tu es toujours obligé d'avoir un verre entre les mains. Tu termines de te servir un verre, pour ensuite regarder autour de toi. Tu avais vraiment envie de voir une tête que tu connaissais. Sinon, tu partiras rapidement de ce lieu pour en rejoindre un autre.

Verre enfin servi. Il était temps de faire la fête et de me mettre la tête à l’envers comme à chaque fois que je prenais le temps de sortir. Est-ce que c’était correct d’agir de la sorte ? Non je ne pense pas, mais en mon fond intérieur, je ne pouvais tout simplement pas m’en empêcher. Je m’avançais alors vers la piste de danse, verre en main, sourire sur les lèvres, personne n’allait m’empêcher de me mettre dans un mauvais état, à croire que j’en avais tout simplement besoin. Un garçon s’approcha d’ailleurs de moi, posant mes prunelles émeraude sur lui, j’esquissais un fin sourire en coin. « Même pas en rêve Dom Juan. » De mon index je lui tournais la tête puis recommença à danser comme-ci de rien n’était. Les hommes balaises j’avais réussis à les maitriser maintenant, dans tous les cas ils ne me faisaient plus peur, du moins c’est ce que je pensais.

Cela fait quelques temps que je ne cesse de picoler à n'importe quel moment de la journée. L'alcool est devenu mon mode de vie. Il m'arrive de me servir un verre de whisky à neuf heures du matin. C'est devenu indispensable. Je venais de pénétrer à la Winthrop House pour passer une soirée de folie. Je m'étais servi un verre que je viens à siroté pour éviter d'en abuser en sachant que ce n'était que le début. Je vois un homme s'approchait d'une silhouette que je connais. Elle appartient à Lyson. La dernière fois que j'avais aperçu la jeune femme s'était à la bibliothèque début septembre. Depuis c'était silence radio. Je ne sais même pas ce qu'elle devient. Je m'approche finalement d'elle tout en souriant. J'appréhendais tout de même sa réaction face à moi. Plus d'un mois qu'on ne se parle plus, ni même qu'on se voit. « J'espère que tu passes une bonne soirée. »

J’étais ici pour me lâcher, j’étais ici pour boire comme jamais, pour me défoncer jusqu’à l’overdose. Je n’avais aucunes contraintes, seulement les règles de m’amuser au maximum. Je venais tout juste de remballer un gros lourdingue d’ailleurs, et j’étais persuadé qu’il ne serait pas le dernier de la soirée. Finissant mon verre cul sec, je laissais mon regard émeraude parcourir les environs à la recherche d’une tête qui me serait éventuellement connue. Mes prunelles se stoppèrent alors sur Samaël qui s’avançait vers moi. Je lui offris l’un de mes plus beaux sourires, alors que j’hochais la tête suite à ses dires. « Super ! Et toi ? Dit moi, ça fait longtemps qu’on ne s’est pas vus. Tu commençais à me manquer. » Je riais largement, tout en attrapant le verre dans la main d’une fille qui avait l’air trop défoncée pour se rendre compte qu’elle n’avait plus boire dans la main.

Je n'ai aucune contrainte, je peux faire absolument ce que je veux. Si je veux me défoncer, je le fais. Si je veux baiser avec la première venue, je le ferai. Je n'ai pas de petite-amie, je n'ai pas d'attache. Je peux tout me permettre dans les moindres détails. Même si au fond, je suis attristé que je n'ai pas encore connu l'amour. Mais, je ne désespère pas. Ça viendra avec le temps. Je regardais autour de moi pour voir si je connaissais quelqu'un à cette soirée. Et, il semblait bien. Puisque je me rapproche doucement de Lyson avec le sourire qui n'était pas très loin de moi. « On va dire que pour le moment, ce n'est pas ce que j'appelle une soirée du tonnerre. » Réplique-je en buvant cul sec mon verre que j'avais dans ma main. « Tu commençais à me manquer également. » Déclare-je en prenant une flute de champagne sur un plateau tenu par un serveur qui passait juste à côté de moi.

On pouvait dire que je savais comment faire la fête. Certes j’avais des coutumes et des habitudes bizarres en soirée, mais c’était tout de même agréable. Peut-être que j’avais de sérieux problèmes psychologique ? Oh ça, je n’en doutais pas. « Oh ne t’inquiète pas, avec toi et moi on va réussir à ambiancer la soirée. » Je riais avec amusement, c’est vrai après tout, si personnes ne mettaient l’ambiance on pouvait bien se permettre de le faire nous, pas vrai ? Je souriais en coin suite à ses dires, redressant mes prunelles émeraude dans sa direction. « Je le savais. » Je bu mon verre cul sec, alors que sautillant sur place, je lançais un regard malicieux à Samaël. J’avais peut-être une idée d’amusement.