j'crois que j'ai besoin d'aide (septembre)

J'avais bu. Beaucoup trop bu. Mais c'était pas ma faute. Bah non, le jeu des mathers, il faisait boire. Et comme j'avais beaucoup perdu, j'avais beaucoup bu. Je n'étais pas en cause. Non. Bon, peut-être que si, mais j'étais trop bourré pour savoir si j'étais ou non en cause. Je m'asseyais par terre, dans la rue. Enfin, je m'étalais par terre, c'était quand même plus crédible de cette manière là, vu que je ne m'étais pas vraiment assis. Ou disons que j'avais eu de la difficulté à m'asseoir comme une personne normale l'aurait fait. Ouais, ça devait être ça le terme exact pour résumer la situation. Le truc, c'est qu'il faudrait que je rentre chez moi maintenant, dans mon appartement, avec mes deux colocataires d'amour. Mais.. C'était où chez moi ? Putain, j'avais abusé de l'alcool, c'était clair et net maintenant. Meeeerde, comment j'allais faire. Je m'allongeais par terre, du coup, fixant le ciel. « Je suis seeeeeul au monde, perdu dans ma viiiiiie ! Triste petite viiiiie ! » Mmh, bien, j'étais en train de chanter. Tout allait bien.

Le Homecoming, une nouvelle expérience plutôt sympa. Cela changeait pas mal du Housing Day. Tu étais restée le plus longtemps de la soirée à t’occuper du stand de la Quincy. Les autres activités ne t’avaient pas de plus attirés, et bien que plusieurs Mather avaient essayé de le emmener vers les stands, tu avais du refuser de plein gré. Plus aucun alcool. Tu ne te rendais pas compte de la tentation qu’il y avait ici à Harvard. Tu restais toute fois forte. Tu avais réussi à tenir les huit derniers mois, tu pourrais continuer à rester clean jusqu’au restant de tes jours. Avec de la volonté, cela ne pouvait pas être difficile. Tu étais entrain de rentrer chez toi, te rendant dans la direction des résidences de la Business School, alors que tu vis quelqu’un coucher par terre entrain de chanter. Tu ne pouvais tout simplement par rester comme cela. Le pauvre, quelque chose devait lui être arriver. « Je peux vous aider? » Lui demandais-tu en t’approchant du jeune homme.

L'alcool c'est de l'eau, tel était ma devise. Mais quand je voyais l'état dans lequel je me trouvais actuellement, incapable de me souvenir où j'habitais, ne sachant plus vraiment marcher droit, allongé sur le sol en train de chanter une chanson pourrie inventée de toute pièce, j'me disais que finalement, l'alcool.. Et bien, c'était bien de l'alcool. Parce que l'eau, ça ne faisait pas finir dans cet état, même si on en abusait beaucoup. Mon dieu, j'étais vraiment en train de me perdre totalement dans mes pensées et je pensais n'importe quoi en plus. J'allais continuer de chanter mais une voix féminine me sortait de mes pensées et de ma solitude. Je me relevais pour m'asseoir, quand même. « Oui, si tu sais où j'habite. » répondais-je en riant légèrement. Elle m'avait vouvoyez, mais j'étais trop bourré pour faire de même et donc être complètement polie. Mais c'était pas très grave, si ? « Si on se revoit un jour, alors il faudra absolument que tu me rappelles que l'alcool fait des ravages et que tu me rappelles l'état dans lequel j'étais ce soir. Ou ce matin. Je sais plus l'heure qu'il est. » disais-je avec le regard totalement perdu, fixant la belle blonde.

Tu n’avais pas cru que tu pourrais résister autant à la tentation. Malgré que tu étais habituée de sortir, c’était plus facile quand tu étais avec tes amis à New York. Ils comprenaient et savaient que tu ne buvais pas. Ici, il y avait des stands de partout, des gens ivres qui te proposaient de t’acheter à boire. Tu avais presque oublié à quel points les étudiants pouvaient être lourd. Cela te donnait envie de prendre tes jambes à ton cou, et de courir le plus loin possible. Peut-être que tu avais trop grandi au cours de cette dernière année, que tu n’étais plus dans cette mentalité d’étudiants. Tu avais vu la vraie vie, celle des gens qui travaillent, des adultes. C’était une autre dimension. Cependant, en voyant ce jeune homme couché par terre, tu ne pouvais pas le laisser là. « Malheureusement, je ne sais pas. Vous l’avez peut-être enregistré dans votre téléphone, ou une note dans votre porte monnaie? » Si il avait besoin de rentrer chez lui, mais ne savait pas où habiter, cela pourrait très mal se passer pour lui. « Il est actuellement 2 heures du matin, donc je dirais la nuit. » Tu n’étais pas sure que tu allais le revoir un jour.