(adriel) dancing in the moonlight

La musique était tellement forte que je n'arrivais pas à réfléchir. Normalement, ce n'était pas un problème, c'était même la raison pour laquelle je passais mes soirées dans des endroits comme ça. J'aimais laisser mon corps bouger au rythme de la musique, mon souffle se faire de plus en plus rapide et mes yeux s'habituer à l'obscurité. Mais là j'avais du mal à me fondre dans la masse. J'aimais pas qu'on se foute de ma gueule. Ça faisait presque trois heures que j'étais là et j'avais toujours pas eu un signe d'Adriel. Quand il m'avait proposé d'aller au People's Republik la veille j'avais tout de suite accepté et je détestais qu'on me fasse attendre. J'avais l'impression qu'il n'allait pas venir et je commençais à m'ennuyer. Autant me tirer d'ici. Je me retournais vers la sortie de la boite de nuit avant de le voir dans l'encadrement de la porte. Peut être qu'il venait d'arriver, peut être qu'il avait été là pendant tout ce temps, je n'en ai été pas vraiment sûre. Ses yeux se déposèrent sur les miens et je lui offrais un regard froid avant d'avoir un petit sourire joueur. Tu me trouveras pas aussi facilement. Avant même qu'il fasse un pas, je fis volte-face avant de me faufiler dans la foule, m'éloignant de lui. Il allait pas être la seule à se faire attendre. Si il voulait jouer, on allait jouer.

Je m'étais rapidement installée au bar avant de commander un verre. Je ne savais même pas si Adriel me cherchait mais j'étais sûre qu'il n'allait pas apparaitre de sitôt. La boite de nuit était remplie à craquée et les lumières n'aidait pas. Tant mieux, j'avais attendu trois heures, il pouvait attendre, lui aussi. Je regardais autour de moi, mais il n'y avait encore une fois aucun signe de lui. Un gars au milieu de la foule me sourit avant de faire un geste obscène et je levais mon majeur bien haut. Je soufflais avant de me retourner vers le barman et de commander un autre verre. Je m'étais faite à l'idée qu'Adriel était sûrement rentré chez lui quand il s'avança, décrétant que ça faisait un bon bout de temps qu'il me cherchait. J'eu un petit sourire alors qu'il s'assit à côté de moi. "C'est quoi ton excuse à toi? Trois heures à te faire beau pour moi, c'est ça?" Si l'un de nous devait halluciner, s'était sûrement moi. Il venait en retard et c'était moi qu'il blâmait? Ça me faisait plus rire qu'autre chose, j'étais d'humeur joueuse ce soir.