(samaël) i'm stone again.

i'm stone again.
░░░░░░░░ feat. samaël l.-florès

J’essayais de me lâcher. J’avais passé trop de temps à faire plaisir aux autres, à essayer de comprendre les autres et à les écouter. J’avais besoin d’un changement, d’un gros changement. Et de m’amuser un peu aussi. J’ai trop été renfermé sur moi-même, sans sortir de peur de déraper, sans prendre de risque pour les mêmes raisons, c’est tellement plus facile de vivre quand tu te laisses aller et que tu arrêtes de te « surveiller » tout le temps. C’était dans cette optique que j’allais au Boston Festival, c’était juste une soirée de plus où je ne penserais pas avant d’agir : où je ferais ce que j’ai envie de le faire. Et en plus, je le faisais avec mon meilleur ami : Samaël. Il était de loin l’homme le plus merveilleux que je connaisse. J’exagère sûrement, mais personne lui arrive à la cheville et ce n’est pas faute d’essayer. « Tiens j’ai pris de la bière à un stand plus loin. » Je commençais doucement, il fallait bien commencer quelque part.

credit : walter j. rutherford (cookies)

i'm stone again.
░░░░░░░░ feat. e. claarys johansson

   Je dois lâcher prise. Je dois arrêter de me torturé l'esprit de cette façon-là pour une femme. Si elle te fait autant tourné en rond c'est qu'elle en a rien à faire de ta tronche. Faut abandonner aussi vite que j'ai commencé. Alors, le Boston Festival était la fête rêver pour oublier tout cela et, se laisser aller. En prime, j'y allais avec ma meilleure amie : Claarys. Que demandez de mieux ? Je sais qu'avec elle je ne penserais pas avant d'agir. C'est ce dont j'ai besoin en ce moment. Je ne suis pas le meilleur ami exemplaire. Je le conçois. Au moins, j'essaye d'être à la hauteur pour elle. Puisqu'elle est LA personne la plus importante dans ma vie. « Excellente initiative ma Claarys. » Puisque oui, c'est ma Claarys. Personne n'a le droit de la toucher s'il ne veut pas s'attirer les foudres. Je prends le verre que ma meilleure amie me tends pour trinquer avec elle. « À la nôtre et, à cette soirée qui promet d'être épique. » Réplique-je avant de boire quelques gorgées de ma bière.

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░░░░░░░░ feat. samaël l.-florès

J’essayais de me lâcher. J’avais déjà commencé la soirée un peu plus temps avant de venir ici, mais je ne comptais pas vraiment parler avec lui. Je l’adore, c’est ma moitié, mon meilleur ami, mais j’avais trop peur de le décevoir pour lui en parler. Je n’avais déjà pas eu le courage d’en parler avec ma sœur, alors lui. Je ne voulais pas les inquiéter, je ne voulais inquiéter personne. « Tu peux compter sur moi Sam’. » Je lui tendais sa boisson et souriait en entendant son toast. « A une soirée épique. » J’étais contente de le voir, de passer du temps avec lui. Je pensais que ça ne devait pas être super facile d’être lui ces jours-ci, avec le retour d’Alaska, etc… J’avais envie de lui en parler, mais je savais aussi que ce n’était peut-être pas une bonne idée. C’était l’occasion pour lui de se vider la tête, je ne pouvais pas le privée de ça. « Allez, on va y retourner pour qu’ils nous les remplissent encore. » Ouais, j’avais déjà descendu le mien. J’avais soif, et aussi un peu faim. J’avais juste envie de grignoter un truc là. J’avais peur d’être trop loin de la scène, donc j’hésitais à m’en éloigner. En plus, il y avait un monde pas possible ici et je ne voulais pas risquer de perdre Samaël. « Tu as pensé à amener quelque chose à manger ? »

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i'm stone again.
░░░░░░░░ feat. e. claarys johansson
J'aimais bien l'idée d'aller faire la fête à Boston en compagnie de Claarys. Elle était ma moitié, ma meilleure amie, mon tout. Sans elle, je pense que je serai complètement perdu. Je ne lui ai pas parlé du retour d'Alaska dans ma vie pour éviter de me mettre de mauvaise humeur, ni même d'inquiéter Claarys sur mon état de santé pitoyable. « Je n'en doute pas Claarys. » Je prends possession de mon verre et je souris. Une fois le toast trinqué, je viens à boire le verre d'une seule traite. J'avais vraiment besoin de boire ce soir pour oublier ma vie ne serait-ce qu'un instant. Ce soir, j'ai envie de profiter, de me vider la tête. De ne penser à rien, absolument rien. « Surtout que j'en ai vraiment besoin. » J'ai besoin de remplir ce verre rapidement. Je veux sentir l'effet de l'alcool se mélanger avec mon sang. J'ai besoin de me sentir vivant rien que pour ce soir. Je m'éloigne un peu de la scène avec ma meilleure amie. « Malheureusement non. Je n'ai pas pensé une seule seconde à cela. »

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░░░░░░░░ feat. samaël l.-florès

Je me contentais de sourire à sa réponse et commençait à me déhancher au rythme de la musique. J’étais bien contente d’être là avec lui, sérieusement, il m’avait manqué. J’avais déjà terminé mon verre et j’en voulais un autre, mais surtout, je voulais manger. J’avais commencé à boire avec le ventre vide, c’était une mauvaise idée, et au bout d’une quinzaine de minutes je pouvais sentir mon ventre crier famine. Mais on était à une si bonne place qu’une fois qu’il m’est répondu qu’il n’avait rien, j’ai juste haussé les épaules comme si de rien n’était. Je souriais à mon meilleur ami, et nous profitions du festival comme on savait le faire. On criait les paroles des chansons que nous semblions connaître et nous nous déchaînons comme si rien d’autre n’avait d’importance. Puis je l’ai vu. Ce mec, cheveux mi long, échangeant un peu de meth contre de l’argent très discrètement à quelques mètres de moi. Ca faisait si longtemps. J’avais gentiment recommencé à fumer ces temps si, et je gérais tout parfaitement. J’étais sans aucun doute prête pour le prochain niveau non ? Juste cette fois. C’était le Boston Music Festival, qu’est-ce qu’il pourrait m’arriver ? « Je reviens, bouge pas. » Je lui adressais un très grand sourire et courrait vers le dealer avant de le perdre de vue. Il ne fallait pas que je le perde de vue, surtout pas. Ca ne prendrait que deux secondes, je me retournais pour voir où était Samaël, mais je ne le voyais pas vraiment. Il ne devait pas être loin, je ne m’inquiétais pas. J’avais bien autre chose en tête. J’en achetais, j’avais utilisé tout l’argent que j’avais sur moi et je n’avais pu m’acheter qu’une petite dose. C’était plus qu’assez, je ne faisais que commencer après tout.

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