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L'habit ne fait pas le moine ► Graham & Rose

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L’automne est là et il se fait sentir de plus en plus. Mais j’aime cette période de l’année. Il ne fait pas trop chaud, je n’ai donc pas peur d’attraper un coup de soleil en restant deux minutes au soleil. Il ne fait pas non plus trop froid, je ne dois pas ressortir ma grosse écharpe, mon gros bonnet et me couvrir de trois pulls pour ne pas avoir froid. Quand le soleil est là, il fait super beau. Un peu comme aujourd’hui. Le ciel était totalement dégagé et le vent ne soufflait pas trop fort. Ce serait surement un des derniers jours de l’année où on peut rester dehors sans avoir peur de perdre ses orteils. Je ne voulais pas rester à l’intérieur. C’était pourtant ce qui était prévu. Avec Graham, on devait faire un travail de groupe. Ça ne m’enchantait pas plus que ça. A vrai dire, Graham n’était pas le mec en qui j’avais le plus confiance dans l’école. Tout le monde savait qu’il fait un séjour en prison pour avoir tué son père. Et s’il était capable de tuer son père, de quoi d’autre l’est-il encore ? Je ne fais pas confiance aux hommes mais Graham était surement la dernière personne avec qui je voulais faire un travail.

Il fallait tout de même que je relativise. Nous avions parlé un peu lui et moi quand les groupes ont été faits pour savoir comment nous allions nous arranger. Il m’avait paru totalement normal. Il était même plutôt sympa. Et quand j’en parlais à des amis de lui, la plupart en disait beaucoup de positif. De toute façon, qu’il soit violent ou pas, nous devions quand même faire ce boulot. Nous avions donc décidé de nous voir dans une des salles d’étude où nous pourrions avancer sur le travail. Mais quand je regardais dehors, la seule idée de devoir rester enfermée toute la journée me déprimait. En me brossant les dents, j’ai eu une idée. Je pris mon téléphone et envoyai un message à Graham : « Ça ne te dit pas de profiter du soleil plutôt ? Rendez-vous dans le Tercentenary Theatre ». Mon moral remonta instantanément, la journée ne sera pas perdue.

Je pris tout ce qu’il me fallait pour travailler : un bloc de feuille, mon plumier, mon livre de cours et mes notes. Je pris aussi une grande nappe pour mettre sur le sol. Je pris mes écouteurs et sortis de ma chambre. Arrivée au parc, je ne vis pas Graham. J’étais quelques minutes à l’avance. Je dépliai la nappe, m’installai dessus et commençai à relire mes notes.
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Se casser les fesses à gratter pendant des heures alors que nous avons droit à l’une des dernières journées ensoleillée cela m’embête clairement. D’autant plus quand on se retrouve en binôme avec une jeune fille qui, à première vue, juge un livre uniquement à sa couverture. Je ne suis pas stupide, depuis novembre dernier, période à laquelle j’ai été libéré de prison, j’ai pris l’habitude reconnaitre avec une habilité déconcertante le regard des autres. Les yeux trahissent les pensées les plus profondes, il est difficile d’être crédible lorsque tes yeux parlent pour toi. Je pensais qu’avec le temps tout le monde oublierait, autant vous dire que je me suis royalement trompé. Trop optimiste, inhabituel pour le mec réservé et pessimiste que je suis. A présent, je ressens cependant une envie assez étrange, à chaque fois que quelqu’un me juge je m’élance à corps perdu pour prouver, parce qu’il s’agit uniquement de cela, que je ne suis pas un tueur sanguinaire. Oui, j’ai tué mon père, non je ne suis pas un psychopathe. La plupart des gens auraient une opinion tellement différente de moi s’ils avaient toutes les cartes en main pour me juger. Si ne serait-ce que la moitié d’entre eux avaient vécu ce que j’ai été obligé d’endurer avant d’en arriver là… Une vie aussi merdique, avant même d’avoir à survivre à un passage en prison, là où personne ne se soucie de t’entendre crier au secours.

Ça ne te dit pas de profiter du soleil plutôt ? Rendez-vous dans le Tercentenary Theatre. Je baisse la tête après avoir sorti mon smartphone de ma poche et ne tarde pas à pianoter sur mon clavier tactile pour répondre à la jeune femme. Avec un tel temps, un rendez-vous à l’extérieur ne me dérange pas le moins du monde. Bien au contraire ! Bon, avant de profiter du soleil, faudrait-il encore parvenir à arriver à l’heure. Je prépare mes affaires, fourre ma trousse, un bloc-notes, mes cours des dernières semaines sur ce que nous allons devoir préparer et quitte mon immeuble pour rejoindre la fac. Quelques kilomètres à pied, je crois être en avance, et me voilà arrivé, plus tellement en avance, à destination. Je reconnais sa chevelure au loin et ne tarde pas à me joindre à elle, souriant, confiant. « Hey, désolé pour le retard, je pensais être plus en avance que cela, je suis venu à pied ! » Je m’installe sur la couverture qu’elle a installée à même le sol et ouvre mon sac pour en ressortir mes affaires. « Tu as déjà commencé à réfléchir au sujet ? »

PS Désolé pour le retard.
(Invité)