Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityCachez cette arme que je ne saurais voir ... - Grenade
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Cachez cette arme que je ne saurais voir ... - Grenade

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Perdue, assassinée, disloquée, achevée, marbrée. Voilà tout ce que me faisait ressentir cette photo. C'était un peu bizarre comme sensation. Je me sentais presque étouffée, la bouche entrouverte devant cette photographie en noir et blanc. On me tapota l'épaule et je sursautais en me retournant. La vendeuse me demanda si j'allais bien, son regard allant de haut en bas. Bah quoi ? C'était une jupe, des chaussettes hautes couleur champs de tournesol et un chemisier. Ou peut-être état-ce mes cheveux ? Je secouais vivement la tête avant de lui répondre Oh non ! J'observais la photo. Elle a l'air de retranscrire une réalité chimérique ... C'est en soit un paradoxe mais ... mais je ne pus pas continuer car elle se tourna vers un autre client. Ne portant pas attention à son désintérêt pour mon discours je continuais mon exploration. Je tombais sur une photo. Un canon en fait. Un canon de pistolet. Je m'exclamais Ooooooh ... faisant tourner plusieurs paires d'yeux vers moi. Je restais néanmoins figée devant la photo. Grand mère avait voulu m'apprendre à tirer mais elle était partit trop tôt ... J'aimerais vraiment apprendre à tirer, sentir la pression et la lourdeur d'une arme sous mes mains ... L'odeur de la poudre ... A quoi est-ce que ça ressemblait ? J'étais fascinée, je devais bien l'avouer.
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Cachez cette arme que je ne saurais voir
C'étaient dans les plus petites galleries qu'on trouvait les grands trésors. L'ancien maire de New York, Michael Bloomberg, n'avait pas pour habitude de se rendre dans des endroits désaffectés à son goût. Il était plutôt du genre à prendre avec les pincettes. Mais quand ça touchait à l'art, et surtout à sa fille, il devenait un autre homme. Visuellement il portait toujours un costard haut de gamme tranchant avec le quartier pas très huppé dans lequel sa fille avait trouvé la galerie, mais il ne se comportait pas comme s'il était en rendez-vous business. Il n'hésitait pas à blaguer, à rire, à considérer sa fille comme un homme parfois. Si sa compagne avec toujours traité Grenade comme une princesse, Michael lui avait voulu l'éduquer à la dure. Et somme toute, il avait plutôt bien géré. Il était venu rendre visite à sa fille pendant que sa femme visitait ses parents. L'un des deux étant exécrable, elle s'y rendait chaque fois seule. Grenade, elle, s'en fichait pas mal. La venue de son père signifiait suites à l'hôtel, cocktails au bord d'une piscine chauffée et promenades dans la ville. A chaque fois qu'il venait, ils sortaient tout deux le grand jeu. Ils se promettaient de trouver chacun un endroit à montrer à l'autre. Aujourd'hui, c'était cette galerie, et cela venait de la part de Michael, étonnement. Des deux, Grenade était la plus fondue d'arts.
En pleine contemplation, les Bloomberg furent dérangés par une exclamation qui, logiquement, interpella la cantonade. Pourtant elle n'était destinée à rien ni personne, ou si peut-être, à une photo. Celle d'un canon. Walther BB de la Seconde Guerre mondiale à en juger rapidement. Ils n'étaient pas difficiles à reconnaître. Grenade ne put détacher ses yeux de la photo. La pluie qui avait humidifié le canon reflétait des milliers de couleurs, et il s'agissait peut-être de la seule couleur de la photo. En arrière plan, on ne distinguait pas grand chose, à par une main enserrant le Walther, et un grand drapeau grisé. Elle rappelait à Grenade les séances de tir qu'elle avait partagées à son père. Elle se tourna vers son père. J'aime beaucoup celle là, elle me rappelle quand on tirait ensemble. Tu vois toutes les couleurs ? Elles sont magnifiques et apportent une poésie relative à cette image. Comme si notre mort allait être plus douce. Grenade n'avait jamais considéré les armes comme responsables de la mort de nombreux êtres car elles ne s'étaient pas créées seules, ni activées seules. Toujours l'Homme avait été le responsables, et blâmer un magnifique Walther de collection n'était pas nécessaire, et tout simplement injuste. Grenade fit un signe à la vendeuse, souriant au passage à la jeune exclamatrice. Si cette photographie est à vendre, quel prix demandez vous ? Le New Yorkais Tony Vaccaro était l'auteur de cette photographie. Il était connu pour avoir retracé la Seconde Guerre mondiale en photos. Grenade n'était pas surprise. Elle s'imagina tenir le pistolet entre ses mains, le soupeser comme le font les grands, tenir en joue une cible, et l'atteindre. Elle en frissonnait.
(c) toxic heart.
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