We are young - Let's set the world on fire

Le Summer Camp où une occasion de plus pour moi d’éviter de rentrer chez mes parents adoptifs été après été, pour voir les gens avec qui j’aimais passer du temps tout l’été, et à présent, plus de temps pour pouvoir connaître mieux Roxanna et me rapprocher d’elle. Le tout expliquait pourquoi j’étais si enthousiaste d’être dans le Vermont. Ce matin, je m’étais levé tôt pour pouvoir profiter de la fraicheur du jour qui venait à peine de se lever, et j’étais parti courir en forêt pendant une heure. Autant j’aimais habiter en ville, pour la facilité d’accès aux moyens de distraction, magasin d’alimentation et la facilité de déplacement, autant je ressentais le besoin de passer du temps dans la nature, pour me ressourcer en quelques sorte. Et ici, je me sentais vraiment dans mon élément.

J’étais de retour dans le bungalow que j’occupais entre autre avec Caleb et Edenshaw, et voyant que j’étais seul, entra directement dans la salle de bain prendre ma douche, laissant tous mes vêtements en vrac sur mon lit, comme j’aurai fait si j’avais été seul au monde. L’eau brûlante que je fis couler le long de mon dos me fit un bien fou, et je restais cinq minutes sous le jet sans bouger avant de saisir ma bouteille de gel douche. De retour dans la chambre quelques instants plus tard, quelques traces de pieds mouillés sur le plancher, et une simple serviette autour de la taille, je farfouillais dans ma valise à la recherche d’un short et d’un tee-shirt. J’entendis la porte s’ouvrir dans mon dos. Pensant qu’il s’agissait simplement le retour d’un de mes colocataires, je lançais un simple « Salut. » sans me retourner, en profitant pour enfiler un caleçon et accrocher la serviette à une chaise. Intrigué par le fait de n’entendre personne entrer ou parler, je finis par faire demi tour, laissant un sourire apparaître lorsque j’aperçu la crinière brune et les longues jambes d’Apollinariya, parfois simple amie, parfois un petit plus. Lui faisant complètement face, j’écartais les bras, comme pour m’exhiber. « La vue te plait ? » Puis enfilait un short en toile et en tee-shirt, plus adapté en cas de nouvelle intrusion dans la pièce.

Son rire emplit la chambre alors que je tournais sur moi-même vêtu uniquement de mon caleçon. Ce n’était pas la première fois, et surement pas la dernière qu’elle me voyait dans cette tenue, et je ne me sentais pas vraiment pudique en sa présence. Je ne l’étais pas du tout d’ailleurs, m’assumant complètement. Peut-être un petit peu trop d’ailleurs. Apollinariya s’approcha de moi une fois que j’eus enfilé les derniers vêtements qui me restaient. S’arrêtant à quelques centimètres de moi, elle posa une main sûre d’elle sur mon torse, avant d’enchaîner. «Vu le programme que je nous ai prévu, tu n'avais pas besoin de t'habiller tu sais ? » Je ne pus m’empêcher de sourire.

Elle correspondait en beaucoup de points au genre de filles qui me plaisaient, sûres d’elle, grandes, brunes et entreprenantes. Je n’avais jamais été en couple avec elle, mais cela ne nous empêchait pas de nous voir régulièrement, le plus souvent à l’insu de tout le monde. Ella avait les joues un peu rouges et les yeux brillants, avait-elle bu avant de venir ? Je pris dans ma main celle qu'elle avait posé sur mon torse avant de la faire tourner sur elle-même. Oui, elle n'était plus vraiment à jeun. Pour jouer un peu, et ne pas tout de suite lui donner ce qu’elle avait envie, je m’éloignais d’elle et me laissait tomber assis sur mon lit, tout en la regardant. « Un programme ? Tu m’intéresses là … Dis m’en plus … » La robe qu’elle portait était toute simple et plutôt jolie, mais rien que voir son maillot par effet de transparence en dessous me donnait d’un coup l’envie de lui enlever. Car elle aussi était un peu trop vêtue à mon gout.

Je m’étais à peine assis sur mon lit qu’elle vint me rejoindre en sautillant, et s’assit sur mes genoux, comme une petite fille sage, avant de passer ses bras autour de mon cou. Automatiquement, l’un des miens se posa dans le bas de son dos. Je sentais à présent son parfum s’échapper de ses cheveux à chacun de ses mouvements de tête, et songeait parfois qu’elle devait se préparer longuement à chaque fois qu’elle venait me voir, puisqu’il il y avait toujours un détail chez elle qui m’empêchait de suivre la bonne résolution que je prenais, soit de ne plus flirter avec elle. Mais j’étais faible, et je me laissais toujours corrompre par ses beaux yeux. « Y'a un petit hamac un peu plus loin, près des bois, parfait pour une sieste. Si tu savais comme on y dort bien... » Elle avait baissé la voix et m’avait presque chuchoté son idée dans le creux de l’oreille.

« Intéressé, hein ?» Je ne pus m’empêcher de sourire. Comment lui refuser quelque chose quand elle s’y prenait de cette façon. Mais je ne pouvais m’empêcher de la taquiner un petit peu d’abord. « Moi qui pensait que le meilleur endroit pour dormir était un lit … Il ne te plait pas le mien ? » Elle me fit les yeux doux, je baissais la tête. « Allons voir ce coin de paradis. » Je passais mon autre bras sous ses genoux, et la soulevant tout en la gardant contre moi pendant que je me relevais et me mettais debout. Avant de retirer mon bras et de la laisser poser pied à terre. « Je te suis. »

«T'es fou, on pourrait nous voir ! » Nous serions donc plus visible s dans une chambre qui avait la possibilité de se fermer à clé, qu’en plein milieu de la forêt, sous le nez de n’importe quelle personne qui aurait envie de se promener dans le coin ? Je ne savais pas si je devais rire ou juste hausser les épaules. Mais je savais qu’une fois qu’elle avait une idée en tête, il était pratiquement impossible de la faire changer d’avis. Je n’avais qu’à la suivre, docilement. En espérant qu’elle ne se trompait pas sur la tranquillité de l’endroit qu’elle avait trouvé, car je n’avais pas vraiment envie que tous les étudiants sur place apprennent que j’étais celui avec qui Apollinariya, en couple, flirtait régulièrement. Heureuse de voir que son idée me plaisait, elle se mit sur la pointe des pieds pour déposer un simple baiser sur la joue, avant de me prendre par la main et de m’entrainer dehors.

« Viens c'est par là. Tu vas voir, il est génial. Et puis, tu me protégeras des vilaines bêtes s'il y en a ! » Décidément, boire la rendait presque euphorique. Un rien lui faisait plaisir. Elle me guida dans la forêt attenante, slalomant entre les arbres, faisant quelques détours, jusqu’à arriver à destination. Les arbres s’écartaient en une petite clairière à moitié ensoleillée et à moitié dans l’ombre, et entre les plus rapprochés d’entre eux, un grand hamac en toile était installé. Effectivement, l’endroit était charmant, propice à une sieste, des confidences sur l’oreiller et bien plus. « Voilà donc ta petite cachette … » Je lâchais sa main, et m’avançait vers le hamac, m’appuyant de tout mon poids sur les cordes qui le maintenait en l’air pour vérifier qu’il nous supporterait tous les deux, avant de m’y asseoir, laissant mes pieds posés au sol. « Une sieste c’est ça ? Pourquoi une petite voix me dit que tu as autre chose en tête ? » Je la regardais, un sourire en coin sur les lèvres, tout en me balançant doucement.

« Exactement ! Je t'avais dit que ça valait le coup d’œil... » Elle avait l’air d’une petite fille heureuse et fière de sa découverte, avec ses mains sur les hanches et son joli sourire. Petit jeu qu’elle continua en feignant la naïveté, jouant même l’innocente, quand je sous-entendais qu’elle avait peut-être une idée en tête, autre que la sieste qu’elle avait évoqué au début, avant de m’entrainer ici. « Moi ? Pas du tout ! » Elle resta encore un peu debout, à me regarder, me taquiner. Je me décalais sur le côté, lui laissant d’avantage de place, comme un signe à me rejoindre. Elle vint finalement s’asseoir sur le hamac, complètement à l’opposé, évitant tout contact. « Juste envie de passer un peu de temps avec toi, ça commence à faire longtemps... » « Mmhh … » Je ne pus m’empêcher de sourire en pensant justement à notre dernière soirée, qu’ils avaient passé dans un bar autour de l’université, à enchaîner verre sur verre, et à rentrer pas vraiment frais dans leur chambre respectives, étant restés bien plus sages qu’ils ne le pensaient au début. La jeune brune semblait avoir quelques verres d’avance, ce qui ne me posait pas de problèmes. Elle me faisait toujours rire quand elle était dans cet état, et j’aimais la taquiner. Et surtout, elle devenait plus entreprenante, ce qui n’était pas pour me déplaire. Je décidais de finalement m’allonger sur le hamac, balançant mes jambes là où j’étais assis plus tôt et ma tête et mes bras à quelques centimètres d’Apollinariya. Et sur un coup de tête, j’attrapais sa taille, et la fit s’allonger à mes côtés, un de mes bras passé autour de ses frêles épaules. « Une petite sieste c’est bien ça ? »

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