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just wanna watch you bleed
w/ Echasse-couilles !
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La vie est courte, tellement courte et le pire dans tout ça, c’est bien le faite qu’on en a qu’une et qu’il faut donc en prendre soin. Dans mon cas, je trouvais que prendre soin de ma vie, m’en occuper, la choyer, c’était faire ce que je voulais, quand je le voulais. Je n’ai aucune limite, aucune interdiction. On ne m’en impose pas et surtout, je ne m’en impose pas non plus. Hormis la loi, mais jusqu’ici, je suis passé tellement de fois au-dessus que, si c’était une personne, elle se suiciderait sur le champ. De toute façon, si on y regarde de plus près, la loi est carrément mal faite. J’ai déjà lu qu’un violeur, un récidiviste, n’avait eu que 4 ans de prison alors qu’un trafiquant de drogue, un dealeur, ce que vous voulez, j’ai carrément oublié ce qu’il faisait, mais ça concernait la drogue, avait eu droit à 20 ans d’emprisonnement. Où va le monde ? Il aurait fallu qu’il tue les femmes qu’il a violées pour être enfermé plus longtemps ? Je sais que ma fascination pour le mal n’est pas forcément une bonne chose, mais je m’y intéresse, c’est comme ça. Il y a bien des gens fascinés par la chirurgie, qui se disent chirurgiens ou futurs chirurgiens alors qu’ils ne sont en réalité que de simples charcutiers autorisés à pratiquer leurs atrocités dans une salle propre et avec plusieurs assistants à leurs côtés. C’est ma vision des choses et là, je trouve que j’ai raison. Que ce que je dis et pense est vrai. Je pense à tout ça, devant mon miroir, dans ma chambre, chez les Winthrop que j’ai de nouveau rejoint. Je regarde les marques laissées par le temps sur mon visage. Je pourrai dire que j’ai mal, que je me sens mal en les voyant, mais je trouve que ce sont de beaux souvenirs du passé, qui me rappellent ce que j’ai dû traverser pour en arriver là. Je ne suis pas philosophe et je ne pense pas que la vie soit toute rose et merveilleuse. Je trouve d’ailleurs que c’est une sombre couche de noir et blanc. Comme dans les films du passé. Mais j’aime ça. J’ai l’impression de mieux apprécier ce qui m’est arrivé et ce qui m’arrivera dans les prochains jours. Il y en avait une par contre qui allait beaucoup moins apprécier ce que je lui réservais pour les prochaines heures. Je l’avais suivie toute la journée. Je voulais l’observer, connaître le moindre de ses faits et gestes, connaître certaines de ses habitudes. Les plus récurrentes, les plus sombres et surtout, les plus honteuses. J’aurai sans doute dû prendre mes médicaments ce matin et hier matin également et les autres jours précédents en faites. Mais on mettra ça sur le compte de la flemme plutôt que de la volonté de ne pas les prendre et me rendre dingue. Dingue d’elle, à cause d’elle ? Je n’avais pas encore cette réponse, mais la nuit était tombée et j’allai bientôt l’avoir. Elle devrait sans doute faire plus attention à ce qu’il peut y avoir autour d’elle. Elle aurait ainsi peut-être remarqué un mec, une capuche vissée sur la tête, tout vêtu de noir la suivre tout au long de la semaine, depuis cette altercation au homecoming. Mais non. Je ne devrais pas être étonné après tout. C’est Echo. Plus nombriliste et je m’en foutiste, je ne connais pas encore. Cagoule sur la tête, il n’y avait que deux trous pour que je puisse voir et un troisième pour que je puisse lui murmurer des choses salaces et horribles à l’oreille. Je portais des gants, juste pour qu’elle ne puisse pas identifier ma couleur de peau. Dans ma poche, je n’avais rien d’autre que des menottes et un couteau. J’avais pris son numéro sur le téléphone de sa sœur, dans un moment d’égarement de la part de celle-ci. Il faut dire qu’avec moi dans les parages, il est très facile de distraire Skyler et d’en faire ce que je voulais. Première étape, l’envoi du message : T’es tellement sexy ce soir ! J’avais fait en sorte d’avoir un numéro que son entourage et elle ne pourraient pas identifier évidemment. Je n’allai pas utiliser mon propre cellulaire. J’en avais appris des choses au fil des années. Quant à elle, elle aurait dû comprendre et ce, depuis sa plus tendre enfance qu’on ne traîne pas seule, la nuit, dehors. Pauvre petite conne !
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