a king always need his queen | MARLEN

Matthew, ce p'tit con, il t'avait organisé une soirée surprise pour célébrer ton retour à Boston. Comment tu le savais? Eh ben, il avait sûrement mis ton nom dans ses contacts par erreur, puisqu'il t'avait envoyé un message t'indiquant qu'on fêtait soit-disant ton retour, puisque tu étais revenu du Pérou. Eheh, le fail. Curieux, tu décides de te pointer assez tôt à l'endroit indiqué dans le sms : le Royale. Une boîte de nuit assez récente dont tu n'avais jamais entendu parler auparavant, mais qui semblait sympa à première vue. Tu t'étais habillé décontracté, mais proprement, pour te pointer une heure plus tôt que ce qui avait été dit dans le texto. C'était toi qui ferait la surprise à Matthew et aux autres. Tu te moquerais bien de lui un moment, avec tout ça.. Ahhh, le fail. Toutefois, lorsque tu arrives sur place, tu remarques au loin une silhouette majestueuse. Vêtue d'une jolie robe noire en dentelle, on aurait dit que le spot de lumière n'illuminait qu'elle. C'était comme un signe, peut-être. Marloes. De dos, assise sur un tabouret, tu veux la surprendre, comme elle espérait te surprendre. Ravi et excité de la voir ici, une heure d'avance - elle avait sûrement pensé à la même chose que toi, tu te diriges vers elle, lentement, à pas de loup. Parvenu à sa hauteur, rapidement tu entoures son corps de tes bras, les passant sur son ventre pour l'enlacer et la serrer contre toi, dos contre torse. Tu viens déposer un baiser à l'arrière de son oreille. Est-ce qu'une belle demoiselle attendrait quelqu'un, par hasard? Wow, elle était vraiment, vraiment, vraiment belle..

Personne, toujours personne, à tel point que tu te dis que soit t'es arrivée vraiment trop tôt, soit que tu t'es trompée de jour. Tu finis par commander un cocktail histoire de faire passer le temps, une margarita pour détendre. T'as le pied qui tapote sur la barre en fer, vite que tout le monde arrive. Vite qu'il arrive. Parce qu'au final des autres tu t'en tapes pas mal, t'as juste hâte que lui arrive, qu'il soit là. Que tu puisses voir son visage et si possible un grand sourire dessiné dessus. Ta margarita est servie, tu bois une gorgée et pose le verre. Un mouvement de sursaut, tu sens des bras qui te sont inconnus, t'attraper, des lèvres se poser derrière ton oreille, un corps se coller contre ton dos. Ton coeur bat la chamade, t'as pas besoin de te retourner pour savoir que c'est lui, qu'il est enfin arrivé. Tu te relaches de son emprise, descend du tabouret, et cherches même pas à comprendre "WARREN" tu l'attrapes, tu le serres si fort entre tes petits bras que tu te rends compte d'une force que tu n'imaginais pas avoir. Tu loges ta tête contre son torse, et tu le lâches pas, il t'as tellement manqué. Maintenant qu'il est là, tu préfèrerais que les autres n'arrivent pas, tu veux juste l'avoir pour toi. T'aimerais lui dire qu'il t'as manqué, lui demander de ne plus jamais repartir aussi longtemps, ou pas sans toi, mais avec la musique qui perce les tympans tu laisses tomber. Ce sont des phrases que l'on chuchotte.

Au Pérou, tu t'étais rendu compte de beaucoup de choses. Tu as pris conscience de tellement de choses, que ça faisait maintenant de toi un homme différent, un homme meilleur et grandi. Tu ne portais plus d'importance aux détails inutiles de la vie, mais tu en apportais plus à ceux qui sont cruciaux. En réalité, au Pérou, t'avais trouvé le chemin du bonheur. "WARREN" Et elle te saute dans les bras. Elle est petite, mais elle a de la force en elle, la demoiselle. Tu entoures de nouveau son corps de tes bras, et la retient contre toi, l'empêchant de s'échapper de là. Tu es trop bien, trop trop bien, tu es si content de revoir son beau visage, de la savoir en pleine forme et de voir apparaître ce magnifique sourire sur ses lèvres.. C'est le plus beau plaisir du monde. Son voisin de tabouret vous regarde étrangement, mais tu t'en fous. Soudain, tu réalises à quel point la musique est forte, ici. C'est pas comme dans les bars que tu avais l'habitude de fréquenter. Tu lâches soudain Marloes, pour ensuite prendre sa main. Viens. L'entraînant avec toi, tu pénètres dans une petite salle juste à côté des toilettes. C'est une salle de réserve, toute petite, comparée à celle qu'il doit y avoir au sous-sol. Dans les bars et boîtes de nuit, il y a toujours une immense réserve au sous-sol. Tu refermes la porte derrière vous. J'suis là Marlo, j'suis là, j'suis revenu. Comme si t'avais pu lire dans ses pensées. Et sans réfléchir - enfin c'était faux de dire ça, puisque tu y avais longuement pensé et réfléchi là-bas, en Amérique latine, tu te précipites vers elle, attrapes doucement son visage entre tes deux mains, puis tu captures ses lèvres entre les tiennes pour partager un baiser, un vrai cette fois, pas un baiser de soûlon, mais un véritable baiser. Une main quitte son visage pour glisser jusqu'au creux de ses reins, la collant à toi. Tu ne voulais plus t'éloigner d'elle si longtemps. Tu m'as terriblement manquée., fais-tu en quittant ses lèvres, bien à contre-coeur.

T'arrive toujours pas à croire, qu'il est là, que tu le serres contre toi, qu'il te serre contre lui. T'as le coeur qui bat la chamade, mon dieu c'que t'es heureuse. Il commence à te lâcher, puis t'attrapes la main, te dis de le suivre. Bien sûr que tu le suis, tu pourrais le suivre n'importe où. Il a ce pouvoir sur toi, de faire de toi ce qu'il veut, t'es tellement faible face à lui. Tellement faible et pour une fois, tu résistes pas, t'en as même pas envie. T'as assez résisté, t'as assez souffert de te sentir seule, que pour une fois oui, tu te donnes le droit d'aimer. Tu sais pas vraiment si tu fonces dans le mur ou pas, tu verras bien comment ça se passe, de toute façon tu sais que t'as tout à gagner mais rien à perdre. Il te tire avec lui, ouvre une porte, te fais rentrer à l'intérieur et là t'as le coeur qui va se décrocher. Tu le sais. Il ferme la porte et tout se passe très vite, si vite que tu piges pas grand chose. Il te dit qu'il... t'as pas le temps d'entendre la fin de sa phrase que ses lèvres se plaquent contre les tiennes. C'est vrai que c'est pas le premier baiser que l'on échange, mais celui là est différent, tu le sens bien. C'est doux, c'est beau. Tu fermes les yeux, tu profites, tu sens ses mains contre toi, tu veux pas le lâcher, tu le serres contre ton coeur, de toutes tes forces. Il quitte tes lèvres, te dit qu'il t'as manqué "c'était long sans toi ..." dis-tu doucement. T'aimerais lui dire, que sans lui c'était dur, que t'étais pas sûre de pouvoir gérer, que tu sentais un drôle de vide au fond de toi. T'aimerais aussi lui dire que tu t'es rendu compte de tellement de chose, que c'est plus que de l'amour que tu ressents au fond de toi, tu saurais pas trop le décrire. C'est plus fort que ça. Mais tu dis rien, parce qu'au fond, tu ne sais pas où aller avec lui.

Tu soupires de bonheur en sentant ton être tout entier se consumer au contact de tes lèvres contre les siennes. Bon dieu, Marloes. Tu n'aurais jamais cru que partager un deuxième baiser avec elle soit si... magique. Ton coeur tambourine si fort qu'on pourrait presque l'entendre à coller l'oreille sur ton torse. Elle était belle, resplendissante, ses lèvres avaient le goût d'un nectar exquis, étaient douces comme de la soie et t'invitaient dans les gouffres de l'irrésistible, dans la tentation et dans l'impossibilité de pouvoir s'en lasser, de se permettre même seulement de vouloir y renoncer. Tu n'y renoncerais pas : tu en étais incapable. Trop faible pour ça, tu te laissais aller à ces vives émotions qui te contrôlaient, prenant pleine possession de tout ton être. Si longtemps que tu n'avais pas ressenti autant de bonheur, quand même.. Enfin, plusieurs mois qui te paraissent maintenant loin, loin, loin... "c'était long sans toi ..." Hochant la tête, tu fermes les yeux, puis poses machinalement ton front contre le sien. J'suis sobre, cette fois.. , murmures-tu en faisant référence à ce tout premier baiser échangé lors du bal, après ta bagarre avec ces trois pauvres types. Non, Alexander l'avait bien mérité, tout compte fait. J'm'en vais plus. J'ai besoin d'toi, Marloes. Besoin d'toi dans ma vie. J'veux t'avoir avec moi, tout l'temps., souffles-tu avant de chercher ses lèvres charnues, impuissant face à l'appel de sa beauté et de la simple envie que tu as de l'embrasser. T'avais un peu peur de sa réaction, mais tu étais à peu près certain de ce que tu avançais, de ce que tu ressentais à son égard.

Est-ce un rêve ou la réalité ? tu sais pas, tu sais plus, t'es juste perdue. Pourtant t'essayes pas trop de te poser la question, tu verras bien demain, pour l'instant t'as juste à croire que tout ce qu'il se passe est réel. Ton corps en contact avec le sien et tu te sens vivante, vivante parce que t'as bien l'impression que tout ce que tu attendais arrive enfin, qu'il a réussi à passer à autre chose. C'est vrai que cette relation t'as bouffé le moral pendant un moment, mais maintenant t'as l'impression que tout ça c'est fini, que tu peux enfin profiter, du moins c'est ce que t'imagines. Tout se confirme quand Warren prononce ces mots, tu sais pas vraiment où te mettre, t'as le coeur qui bat la chamade, à tel point qu'il va bientôt sortir de ta poitrine, tu le sens là. T'as même l'impression que lui aussi peut le sentir, peut l'entendre. Il t'embrasse, alors tu prolonges le baiser, une nouvelle fois. Mais tu flippe, vraiment, alors tu t'éloignes un peu et le regarde "Warren dit moi que c'n'est pas un rêve, ou quelque chose comme ça ?" t'as tellement peur de trop t'emballer pour un simple rêve. T'espère que tu te reveilleras pas seule dans ton lit en te disant que rien de tout ça ne s'est passé. Tu serres ses mains dans les tiennes, tu ne veux pas le lâcher, pas qu'il s'en aille.

Lorsqu'elle s'éloigne un peu de toi, tu prends peur. Il s'agissait là de la toute première fois à te sentir complètement, totalement confiant et heureux avec une femme, sans douter de toi. Toutefois, c'est sa peur à elle qui te rassure : "Warren dit moi que c'n'est pas un rêve, ou quelque chose comme ça ?" Ton sourire reprend vie et s'élargit jusqu'à tes oreilles. Elle serre tes mains, tu l'attires à toi de nouveau. Sans vouloir presser le cours des choses avec Marloes, tu es néanmoins tout à fait sûr de tes sentiments pour elle. C'est pas un rêve. J'suis bien là et c'est toi que j'veux. Tu t'en es rendu compte assez rapidement au Pérou, et rien ne pourrait changer cette réalité, ce sentiment...J'crois qu'après tout ce temps.. il était bien temps que j'réalise ce que tu représentes pour moi, Marloes. Oui, après tout ce temps passé avec elle. Après tout ce qu'elle a pu faire pour toi. Après tout ce qu'elle a enduré par ta faute, et elle est toujours là, à tes côtés... Tu as pris conscience que de ton côté, tu voulais la rendre heureuse, parce que c'est une femme qui le mérite plus que quiconque, et parce que tu veux être celui qui y parviendra. Ouais, c'est nunuche, mais tu es un peu comme ça, quand il s'agit d'amour.

Ses mots résonne dans ma tête et font battre mon coeur à une vitesse que jamais je n'avais senti auparavant. Je suis heureuse de l'entendre, vraiment heureuse. J'ai l'impression que plus rien ne pourra arrêter mon amour pour lui, que j'vais enfin pouvoir avancer main dans la main avec lui, sans avoir peur qu'il rechute. J'étais certaine que ce voyage au Pérou lui ferait du bien et c'était la raison pour laquelle je ne lui en voulait pas d'être parti. C'était le prix à payer pour être heureuse avec lui. "Je n'ose y croire..." Je le serre contre moi et pose ma tête sur son épaule, j'ai toujours peur que ce soit un rêve, de me réveiller sans lui. Je regarde autour de nous, il y a un seau, parfait, je me détâche de ses bras, il faut que j'sache si je suis réveillée ou pas. Je me dirige vers le seau et vais le remplir d'eau au robinet juste à côté. J'imagine que Warren doit se demander ce que je suis en train de faire, mais j'en ai besoin, j'essaye de rendre réelle la chose, pour réussir à y croire enfin. Je vide le seau d'eau sur ma tête, je suis totalement trempée mais maintenant j'le sais je suis bel et bien réveillée. Je reviens dégoulinante et dépose mes lèvres sur les siennes en riant un peu "Maintenant j'y crois" j'ose pas trop le serrer dans mes bras, j'suis carrément trempée.