Je regardais sa veste tout en marchant vers un lieu moins peuplé. Sa petite veste de couleur violine, c’est étrange, j’avais l’impression d’avoir la même à la maison, pourquoi cette impression ? Ah, mais je sais maintenant pourquoi, lorsqu’elle avait acheté cette veste, dans l’idée grotesque d’avoir des vêtements identiques à ma meilleure amie, j’avais acheté la même en bleu. Le Summer camp ? Pourquoi diable étais-je partie tout l’été, promis cet été, j’irais au Summer camp s’il y en a. Je ne savais pas ce que c’était, mais d’après les échos et ce que pouvait me raconter Grenade, c’était super amusant, mon frère avait dû y être allé au moins une fois. Seulement l’été, j’étais habituée de partir un mois en Allemagne pour voir ma famille et un autre mois en Suède pour voir le reste de ma famille. Dans sa discussion du Summer camp, elle enchaina sur un mec. Ah oui, effectivement, je veux bien que ce soit une bombe, mais bon comment lui répondre alors que je ne vois pas de qui elle parle. « Non, sans vouloir couper ta joie de vivre petite grenade, mais tu as un prénom pour la bombe sexuelle ?? Parce qu’ainsi, je ne pourrais te répondre. Mais tu y as gouté pour affirmer qu’il est délicieux ? Par contre, cela ne m’étonne pas que tu attires les bombes avec ton physique, c’est normal. »
Quand elle mentionna le fait qu’elle avait touché à l’alcool, mon sourire se perdit un peu, je n’appréciais pas cela. Encore lorsqu’elle était avec moi, il n’y avait pas de soucis, je gardais un œil sur elle et encore, il fallait que je ne boive pas puisque je ne tiens pas l’alcool. Je l’écoutais me dire de ne pas s’inquiéter, qu’il y avait Phoenix à la soirée. Qui était Phoenix déjà ? Je savais que c’était une eliot et sa colocataire, mais bon, je ne devais pas trop m’en faire, après tout, elle était devant en bonne santé, sans la moindre égratignure. Arrivé sous le porche en compagnie de ma meilleure amie, je laissais tomber mon sac sur le sol pour me poser contre le mur et me passer la main dans les cheveux, histoire de les démêler un peu. « Quand tu veux pour le repas, c’est mieux dans un restaurant, tu as raison, ce sera l’occasion de faire de nouvelle connaissance encore. Autrement, tu connais, toujours la même rengaine, un mois en Allemagne et un mois en Suède. Mais je suis bien amusée, je ne serais dire si je préfère les Américains, les Suédois ou les Allemands comme partenaires sexuels. » Dis-je sans prendre la peine de baisser le ton. Je n’avais pas honte de parler de ma sexualité avec Grenade, puis ce que je faisais de mon corps, ne regardait que moi. Non ?