Pour le meilleur et pour le pire ► Baby & Cam

Encore vêtue des fringue de la veille, je revenais d'une journée de cours éreintante qui m'avait tout simplement parue interminable. Yavait rien à faire, reprendre les cours après six mois sans avoir rien foutu, c'était super dur. Surtout quand on avait passé la nuit à danser en boite de nuit avec un mec super mignon et chez qui vous êtes rentrée dormir. Oui, j'étais sortie hier avec Leo histoire de me défouler un peu et puis d'après ce que j'avais compris, on en avait besoin tous les deux. Voire même peut-être plus lui que moi. On c'était éclaté même si tout ça m'avait laissé un peu.. pensive. Bref. J'arrivais à la Cabot House et la seule chose à la laquelle je pensais c'était mon lit, même si il était à peine dix-huit heures. Je poussais la porte de ma chambre, me sentant complètement vidée et je souriais en découvrant Baby assise sur son lit. Saluuuuut ! m'exclamai-je avec enthousiasme mais avec la voix de la meuf qui a passé une longue journée, avant de me laisser littéralement tomber sur le lit en soupirant. Je suis K.O !

La journée venait à peine de se terminer et directement tu avais pris le chemin de la Cabot House. C'était étrange de vivre là bas maintenant. T'avais toujours eu ton appartement, ton petit chez toi et hop, retour à la chambre dans une maison peuplé de fille. Mais t'avais pensé que c'était ce qu'il y avait de mieux à faire. Parce que tu étais présidente et qu'il était plus facile de gérer les choses en étant directement sur place. Puis mine de rien, tu te rapprochais de tes soeurs comme ça alors c'était un mal pour un bien. Assise en tailleur sur ton lit, tu sortais un bouquin sur l'histoire de la danse mais ton esprit n'était pas du tout connecté pour travailler. C'est à ce moment là que la porte s'ouvrait en grand laissant entrer ta colocataire préférée qui s'écroulait presque instantanément sur son lit. Toi, t'es encore sortie. Ce serait presque une habitude tiens. Tournant ton regard vers la blonde, t'esquissais un sourire avant de reprendre. Raconte moi tout, tu sais bien que je ne te laisserais pas dormir.

Je me sentais lessivée, prête à ne rien faire de la soirée à part traîner sur mon lit avec mon meilleur ami mon oreiller mais surtout, il me tardait de quitter mes talons qui me déchiraient les pieds depuis hier soir. Et d'ailleurs après m'être légèrement redressée sur mon lit, c'était la première chose que je faisais. Toi, t'es encore sortie me dis Baby avec un sourire. Comment ça encore ? Bon ok, c'est vrai qu'en ce moment, j'enchaînais pas mal les soirées. Mais tant que j'avais de l'énergie à revendre, yavait pas de mal si ? Je lançais un léger sourire à mon amie tout en me massant les pieds. La délivraaaaance ! Raconte moi tout, tu sais bien que je ne te laisserais pas dormir Ça, c'est sûr, elle ne me lâcherait pas, je la connaissais bien trop pour ça ! Et j'étais pareille dans l'autre sens, toujours avide qu'elle me raconte ses derniers potins. Sauf que là.. je sentais le sujet sensible arriver. Je suis allée au People's, yavait un monde dingue ! m'exclamai-je avec enthousiasme en me débarrassant de ma veste et tout le reste au fur et à mesure. J'ai croisé Leo là bas ajoutai-je vaguement avec un léger sourire. Je préférais déformer un peu la vérité plutôt que de lui dire qu'on s'était donnés rendez-vous là-bas avec Leo.. C'était peut-être stupide, mais je me disais qu'elle ne prendrait pas la mouche comme ça.

Ça non. La curiosité, c'était probablement son plus grand défaut. Toujours avide de nouvelle information, cette fâcheuse manie de fourrer son nez n'importe où. Ça finirait probablement par lui faire défaut un jour à la pauvre espagnole. Mais elle voulait savoir, elle voulait les détails croustillants de la vie de sa blonde de colocataire. Et forcément, elle demandait. Pourquoi s'priver ? Après tout, elles avaient pour habitude d'tout s'confier quitte à parfois faire exploser les choses. Comme toujours, c'est même pas étonnant. Et puis, elle avait l'habitude d'y passer ses samedis soir la brune depuis que son bien aimée avait mit les voiles. L'alcool pouvant s'avérer extrêmement réparateur quand le coeur était en miette. Mais y avait le mot de trop. Le prénom de trop. Léo. Depuis bien longtemps une source de conflit entre les deux femmes. L'ex fiancée du Mather, elle aimait pas tellement que sa pote traîne autour. Ça la mettait parfois dans des colères noirs. Puis la tension s'faisait remarquer direct puisque la Baby elle s'pinçait les lèvres réprimant un grognement. Quel hasard ! T'as passé la soirée avec lui ? Encore.

Mon amie me taquinait et je riais en l'entendant dire que j'avais l'habitude d'aller là bas. Depuis que j'étais rentrée de New York, j'enchaînais les soirée, me nourrissant de cette ambiance de soirée qui m'enivrait et parvenait à me faire oublier tout le reste. Hier soir je m'étais éclatée, et ça m'avait fait un bien fou de passer du temps avec Leo même si... même si il parvenait parfois à me troublerpeut-être plus que je ne le voudrais. Lorsque je prononçais le prénom du jeune homme, je vis le visage de Babylone se décomposer et là, je savais que c'était les ennuis qui arrivaient. Quel hasard ! T'as passé la soirée avec lui ? demanda-t-elle sur un ton amer. Je soupirai, fatiguée de toujours me disputer avec mon amie à ce sujet. Je me levais pour aller chercher mon téléphone dans mon sac tout en lui répondant. Oui. J'ai pas le droit ? C'est un ami Baby dis-je un peu sur la défensive. Un ami avec qui j'avais couché pendant des mois... mais ça restait un ami.