Invité
est en ligne
Invité
Cette journée, symbole de nouveauté, un nouveau départ pour surement un grand nombre d’étudiants qui ont fait leur rentrée début septembre. Une nouvelle vie qui commence. Un nouveau départ. Une grande aventure rythmée sur des hauts et des bas. Pour ce qui est de mon cas, si j’étais censée parler de mes années ici, cinq ans, déjà, je parlerais surtout des bas. De tous les bas, d’ailleurs. Adolescents, jeunes et cons, des enfants de la tentation. Des enfants des envies à la con. Des vrais merdeux refoulés en manque d’adrénaline qu’on a pu être. L’université ca semblait être le paradis sur Terre de nos yeux sorti tout juste du lycée. Le lieu de débauche, ce qui est vrai pour ça, mais de bonheur évident, de liberté, les meilleures années d’une vie. Sérieux ? Bandes de merde à penser ça ! J’me serais foutue des claques à le croire aussi d’ailleurs. A rêver de supers projets avec William, des projets d’adultes, des trucs de merde. Rien ne s’est passé comme prévu et c’est peut être ça qu’il faudrait dire à tous ses p’tits cons qui arrivent à l’université cette année : allez tous vous faire foutre vous et vos rêves, vous aller juste vous foutre le doigt dans l’œil, gentiment, le rentrer, profondément au milieu de votre rétine intact. Cette journée d’ailleurs en est l’exemple parfait. Les couples qui se sont bécotés en provoquant des jalousies à droite, à gauche. Les mather qui ont bien trop bus au point d’aller vomir un partout après s’être injecté quelques trucs moches dans leur sang, dans leurs veines, leur corps entier souillé par de la merde. Les bagarres, les disputent débiles.. C’est ça Harvard finalement. Les études c’est presque un second plan. La nuit est tombée, les lumières des stands arrivent à faire briller les yeux de chacun. Le froid commence à s’installer gentiment pour prendre place dans la foule qui commence à partir. J’ai réussi à récupérer une des dernières bouteilles de la buvette des mather. Une bouteille de je ne sais pas trop quoi d’ailleurs, l’étiquète à été enlevée. Je rejoins le bord du stade pour retrouver Aaliyah assise à regarder je ne sais trop quoi. J’ai l’impression que c’est toujours la merde les journées organisées comme ça. Qu’elle bonne idée de rassembler des confréries qui ne s’aiment pas entre elles pour la plus part. Des mather et des eliot à côté, une brillante idée, vraiment. Et pourtant, le plus ironique, ce n’est même pas eux qui ont fait parler d’eux, aujourd’hui. T’as vu Andrew ? Assise à ses côtés, mes fesses dans l’herbe parfaitement coupée et écrasée par les passages intensifs. Goulot de la bouteille à mes lèvres, une gorgée qui me brule la gorge, joyeusement.
(Invité)