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Congrat', you dit it ! ∆ SCARLETT

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SCARLETT & HAYTAM
Congrat', you dit it !
J’étais en train de ranger ma pauvre chambre d’étudiant, oui encore une fois parmi tant d’autres. J’avais beau le faire, j’avais tellement de bouquins et de trucs que les autres personnes pouvaient qualifier d’étranges, qu’on avait l’impression qu’elle était toujours en bordel. Je soupirais au fur et à mesure que les bouquins formaient des piles énormes jusqu’à ce que je tombe sur un foulard d’un rose pétant. J’attrapais celui-ci afin de l’examiner, au parfum fleuri ça devait être à Brynn et puis en même temps qui à part elle viendrait dans ma chambre et oublierait des affaires ? Oublier les conquêtes, c’est tout à fait impossible. Je réfléchissais à l’instant où elle avait pu laisser ce truc en plein milieu de mes affaires. J’attrapais alors mon portable et décidais de lui envoyer un message, j’attendais alors sa réponse en me remémorant l'housing Day, après le stade nous avions fait un détour par ma chambre pour choper je ne sais plus quoi, tout s’explique. Je finissais alors de ranger ma chambre en attendant sa réponse, en vain. Je décidais donc de prendre mes cliques et mes claques ainsi que son foulard bonbon et d’aller directement à la Cabot House lui déposer, ce n’est pas que le rose se fondait bien avec ma déco mais tout de même. Je fermais donc ma chambre et me mettais en route pour l’autre bâtiment. Arrivé au sein de celui-ci, je sentais quelque chose vibrer dans ma poche, forcément, mon portable. Je sortais celui-ci de ma poche et consultais mon message, déçu que celui-ci ne vienne pas de ma sœur. Continuant à marcher sans regarder où j’allais je rentrer dans une jeune femme, puis je relevais la tête. « Oh désolé. Ah… tiens, salut. »
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On s'y fait. Aux filles qui se pouponnent, qui piaillent, qui couinent, qui font les filles. J'vous jure. Même cette jolie Scarlett, avec sa volonté faussée d'entrer dans cette confrérie, ses a priori, ses moqueries pour ses « sœurs », s'y faisait. Elle commençait à apprécier leur compagnie, à rire de leurs blagues, à accepter de prêter son rouge à lèvre. Peut-être parce que tout le reste déconnait. Qu'autour d'elle, c'était la course à qui la décevait en premier. Alors, se retrouver dans un foyer, ça en devient rassurant. C'est ainsi que ses journées dans la Cabot House devenaient de plus en plus nombreuses, plus heureuses aussi. Mais ne vous leurrez pas, la porte passée, le monde est toujours aussi laid. Les gens sont moches à l'intérieur, surtout ceux à qui vous faites confiance. Voilà l'état d'esprit joyeux dans lequel est la Strudwick. D'ailleurs, elle ne fait pas spécialement attention à où elle va non plus, la tête baissée et les mains vissées dans ses poches. Choc. Double choc quand le son vient avec la vue. « Oh désolé. Ah… tiens, salut. » Ouvre ta bouche glossée, reste stupéfaite. Arrête de respirer, juste sur le moment. « .. Salut. » Bêtement, naïvement. Le captive de ses prunelles vertes. Reprend vite : « Euh.. Hey ! » Pas mieux, Scarlett. Deux-trois secondes de silence, et un rire gêné. « Mon dieu, j'pensais pas te revoir. » C'est.. cool. Non, vraiment. Ca restait un joli souvenir, qu'elle avait classé dans les moments qui ne se reproduisent plus. « Surtout ici, c'est.. » Se mord la lèvre inférieure. « J'suis contente de te voir. » Voilà. Pas douée.
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Foutue Brynn, Foutu foulard, Foutues… cabots ? Je marchais sans regarder autour de moi, espérant secrètement que personne ne fasse attention, que personne ne pose son dernier sur moi, histoire de critiquer un peu plus ma personne. Barf j’avais l’habitude qu’on dise des trucs sur moi, après tout j’étais le mec le plus mystérieux d’Harvard non ? Mystérieux donc forcément le plus critiqué, entre autres, celui qui traînait son lot de ragots. Me rendre chez les cabots, ça me foutait mal à l’aise, comme chez les Eliott ou encore les Mathers, c’étaient des confréries avec lesquelles j’avais un peu de mal, surtout au niveau de la façon de vivre surtout. Trop superficiels, trop drogués, trop hautains et j’en passe, je n'étais pas si mal au final chez les Dunsters. Bordel pourquoi j’étais en train de penser à ça ? Tous les cabots ne sont pas superficielles après tout, Bryn ne l’est pas… bon enfin légèrement il faut l’avouer. Boum, le choc, contre un cabot certainement mais j’étais heureux de constater que je connaissais ce doux visage qui me mettait soudainement mal à l’aise au tant qu’il me faisait sourire. « J’avoue que je ne m’y attendais pas non plus. En fait je venais pour rendre ce truc à ma sœur mais… faut croire qu’elle s’en fout. » Je me contentais de hausser les épaules tout en me pinçant les lèvres. Cette belle fille rousse faisait donc partie de cette confrérie, peut-être qu’elle avait évoqué le sujet pendant notre longue conversation mais j’avoue me souvenir de certains détails plus que d’autres. « Alors hum… comment ça va ? »
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Le souffle coupé, le discours décousu. Scarlett n'est pas la plus à son aise, à l'instant. Comme si elle voulait garder son souvenir parfait intact, sans prendre le risque de gâcher la suite. Peut-être qu'elle est moins belle en pleine journée, surtout dans cette confrérie prônant l'amour de soi. La superficialité qui peut se lire sur les traits de la rousse. Mais je suis pas comme ça, j'te jure. J'suis comme tu m'as vu. Enfin, après que j't'ai dragué lourdement. C'est de leur faute à eux, si j'voulais précipiter les choses, avec n'importe qui. Le hasard a été de mon côté, ou mon instinct, qui m'a fait choisir le type seul au bar, à l'aura intriguante. Le hasard qui s'amuse encore une fois à te mettre sur mon chemin. Parmi les embûches et les rugosités, un peu de douceur. « J’avoue que je ne m’y attendais pas non plus. En fait je venais pour rendre ce truc à ma sœur mais… faut croire qu’elle s’en fout. » Les billes vertes descendent jusqu'au vêtement tenu. Un foulard, que Scarlett reconnu immédiatement comme celui de : « Brynn ! C'est celui de Brynn. » Relève son regard vers lui, un fin sourire amusé sur les lèvres. « Tu es son frère ? » Comme heureuse d'en apprendre d'avantage. Peut-être qu'au bout du compte, j'aurai ton prénom au bout de la langue. « Alors hum… comment ça va ? » J'préfère parler du foulard, voyez. Prend une rapide inspiration. « Ca.. va. J'dirais. Il s'est passé pas mal de .. choses, depuis. » Depuis notre instant. Laisse passer quelques secondes, puis se mord la lèvre. « Tu veux que je t'accompagnes à la chambre de Briny ? T'auras qu'à laisser le foulard sur la poignée de sa porte, si elle est pas là. » Na, j'fais pas tout pour prolonger le moment, du tout.
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Cette fille était visiblement une cabot et pourtant… A vrai dire je ne comprenais pas son choix de confrérie si c’était le cas, était-ce parce qu’elle désirait ne s’entourer que de filles ? Je me trompais rarement sur les personnes et la fille avec qui j’avais passé du temps cette nuit-là était loin d’être une fille écervelée et superficielle qui ne pense qu’au maquillage. Okay je poussais un peu la chose et j’étais injuste car ma sœur était dans cette confrérie mais au bout d’un moment il faut dire ce qui est, les filles ici sont… particulières. « Exact ! Demi-frère pour être exact. » Je me contentais de me pincer les lèvres tout en haussant les épaules, me lancer dans une conversation sur ma famille n’était pas vraiment ce que j’avais envie de faire, pour ça il me faudrait plus de temps et beaucoup de café pour que la rousse ne s’endorme pas pendant mon récit. Je plissais légèrement les yeux tout en l’observant, elle avait l’air nerveuse, était-ce à cause de moi ? Sans doute, faut dire que je n’étais pas trop à l’aise non plus de ne pas savoir son prénom toussa toussa. « Ah, rien de grave j’espère car tu as l’air… différente. » Je m’inquiétais légèrement mais elle n’avait pas l’air d’être mal non plus, ce qui me rassurait quelque part. [color=steelblue]« Ouais d’accord, faisons comme ça. » Je me dirigeais alors rapidement vers la chambre de la blonde qui me sert de sœur, puis j’enroulais le foulard autour de sa porte. Mes doigts étaient hésitants, faut dire que foutre un foulard sur une poignée, ce n’est pas dans mes habitudes. « Si j’le laisse comme ça c’est bon tu crois ? Tu veux qu’on se cale et qu’on parle un peu ? »
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Bienvenue dans le paradis de la superficialité. C'était vraiment un mélange étrange, et ça désarconnait Scarlett. C'était son terrain, pourtant. Mais il venait chambouler son humeur, surgissant alors qu'il était censé rester gentiment dans ses souvenirs. Non pas débouler dans son quotidien sans prévenir, surtout pour la voir entourée de son monde rose. C'est pas qu'elle en avait honte, mais presque. Tout ça, c'était juste pour s'amuser, pour se moquer, elle qui travaillait à les détruire dans l'ombre. T'es pas censé me voir comme ça, charmant inconnu. « Exact ! Demi-frère pour être exact. » Charmant inconnu demi-frère de Brynn. J'peux pas m'empêcher de sourire avec une certaine malice, mon esprit se demandant bien de quel côté il avait pu descendre. Comment une personne avait-elle pu faire deux êtres aussi différents ? La pureté d'âme est commune, certes. Mais c'est tout ce que ses billes détectent. « Ah, rien de grave j’espère car tu as l’air… différente. » Inspire, rapidement, une bouffée d'air. Glisse, dans un murmure qui pourrait très bien s'éteindre dans l'oxygène : « Je le suis. » Malheureusement. J'aime pas ce que je deviens. J'aimerais être toujours celle que tu as croisé un soir de déboire. Mais pour l'instant, exécutons ta mission. Ce foulard qui mène à la chambre de l'ancienne VP, Scarlett qui tape contre la porte, sans succès. Le tissu finit par être noué sur la poignée.  « Si j’le laisse comme ça c’est bon tu crois ? Tu veux qu’on se cale et qu’on parle un peu ? » Regarde ses doigts hésitants. S'amuse de ça, n'écoutant qu'à peine la suite de la phrase. « T'inquiète, on connaît toutes nos affaires et personne ne lui prendra. » De l'avantage d'être entourée de demoiselles accros à la mode. Et ça lui revient. Ouais, il te propose d'allonger l'échange ma grande, alors c'est pas le moment de tout faire foirer, qu'il se barre et que vous vous revoyez plus jusqu'au prochain hasard. Sourire en retard. « Ouais.. ouais c'est une bonne idée ! Y a ma cham..ardin. » Vive les mots qui se transforment quand la belle les prononce. « Y a le jardin derrière la Cabot. Personne n'y va par ce temps, il fait trop froid pour les minis jupes. » Qu'elle ironise, motivée par la pression qu'elle se met en l'espace de quelques secondes. On invite pas un homme dans sa chambre comme ça petite sotte.
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 Je n’étais pas vraiment à l’aise de foutre les pieds dans la Cabot House. Pourquoi ? Parce que les filles me stressaient complètement et parce que j’avais peur de tomber sur un truc que je n’aurais pas forcément dû voir. Bah quoi, les filles, quand ça vit entre elle, ça se prête des soutiens-gorge et sa laisse traîner des culottes partout non ? Du moins c’est un peu l’image, certes un peu machiste pour le coup, que j’en avais, merci Brynn et ses images que j’aimerais ne pas comprendre. « Hum… okay. » Je la regardais un instant puis rompais le regard pour me mettre en marche, quelque chose clochait et je pensais avoir mis le doigt dessus mais j’étais du genre plus que réservé alors par pur principe, je ne m’introduisais pas aussi subitement dans la vie des gens en étant indiscret. Je me raclais alors la gorge tout en nouant le foulard à la porte, galérant un peu, ouais on va dire que ce n’est pas vraiment le type d’accessoires que j’ai dans ma chambre ou que je mets. « Ah… bah euh d’accord alors. » Je me retournais après avoir regardé une nouvelle fois le foulard, on ne sait jamais, si mon nœud pourri se dénoue et le fait tomber… Je relevais ensuite la tête vers la rousse qui hésitait sur notre future destination. J’enfouissais mes mains dans mes poches de jean et me mettais alors en route vers les jardins, pas contraignant le mec. « Va pour le jardin alors. » Je me contentais d’avancer dans le silence, baissant la tête comme si ça pouvait m’aider à passer inaperçu. Une fois dans le jardin, je marchais rapidement vers un banc afin de m’asseoir et de souffler un bon coup. « Tu es sûre que ça va au fait ? »
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C'est pas recommandé pour Scarlett, de fréquenter pareil qu'elle. D'ordinaire elle se frotte aux extravertis, comme un moyen de forcer sa nature. De provoquer sa propre condition. De jouer à la fille, qui parle trop fort, qui se fait trop voir. Tout sauf Strudwick, en somme. Mais avec le garçon, c'était marcher à côté d'une personne qui vous ressemble, où les pas se calquent facilement sur l'autre. C'est reposant, apaisant. La rousse en aime les silences, les hésitations. Il n'insiste pas sur ses propres points de suspensions accrochés dans l'air, balbutie dans l'art d'accrocher un foulard sur la poignée de la porte. Scarlett, elle, a du mal à ne pas sourire, pour tout un tas de raisons, mais que des raisons causées par l'homme à ses côtés. Qui causent aussi quelques perturbations dans sa locution concernant leur destination. Bordel Scarlett, on se ressaisie ! T'es une femme maintenant. Etre une femme, c'est aussi avoir de la constance face à l'autre genre. Ne pas se comporter comme une gamine juste parce qu'on est perturbée. « Promis, je vais demander au hasard, pour la prochaine fois, de croiser nos chemins en dehors de la Cabot House. » Qu'elle glisse à voix basse avec une bienveillance amusée, cherchant son regard dans sa tête baissée, comme s'il craignait de croiser on ne sait quelle furie de la confrérie. Une fois qu'ils sont dehors, il s'assoit, elle, reste debout. Chacun son refuge. Moi c'est dans le mouvement.  « Tu es sûre que ça va au fait ? » J'en sais rien. J'crois pas. « J'ai couché avec quelqu'un. » Ca sort comme ça, trop vite pour être réfléchit. Et une fois qu'elle s'entend, se pince les lèvres comme pour punir sa bouche d'avoir trop parlé. « C'était.. j'sais pas, je voulais juste me débarrasser de ça. » C'était ni merveilleux, ni un beau souvenir. « Voilà, j'l'ai fais. » Et j'sais pas pourquoi, ça m'angoisse de le dire. De te le dire.
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