I WANNA SEX YOU UP IN THE WATER. ◐ TYLER & SOLIMAN

Le début de notre folle aventure aux Summer Camp était entamé depuis quelques jours et je me sentais déjà comme chez moi ici, bon je ne connaissais pas réellement mes camarades de chambre mais qui s’en souciait ? Je n’étais pas des personnes qui stressaient pour un tel détail, j’avais déjà parlé avec Seth et je ne me faisais pas de soucis pour mes autres camarades, nous allions faire connaissance autour d’une bouteille de vodka, rien de mieux pour renforcer les liens. En attendant cette fameuse soirée je comptais bien profiter de chaque petit moment et passer un putain d’été ici, j’avais déjà eu l’occasion de profiter de Teodora, une amie avec qui je passais des journées magnifiques et aujourd’hui je me sentais d’attaque pour quelque chose de plus rafraichissant compte tenu de la chaleur c’est donc tout naturellement que j’avais pensé à une petite après-midi au lac, ni une ni deux j’avais enfilé un simple short à fleur qui me servirait également de maillot de bain puis une serviette de bain, mon portable en main je quittais ma chambre.

Quelques minutes étaient passées depuis que j’avais pris la décision de venir sur le lac et je ne regrettais pas du tout d’avoir choisi de venir ici puisqu’il n’y avait pas grand monde à ma plus grosse surprise, tout le monde devait être à la recherche d’un endroit plus calme, je l’avais trouvé personnellement et il ne manquait plus qu’une belle personne pour me tenir compagnie d’une manière plus ou moins tout public… Ou pas !

Une autre année scolaire venait de se terminer et faisait place à présent aux vacances d’été annoncées par le début du Summer Camp organisé par l’université. Beaucoup d’étudiants de Harvard (plus de la moitié, il me semblait) avait décidé d’y participer, ce qui m’étonnait assez à vrai dire. Après tout, n’avaient-ils pas une famille avec laquelle passer les quelques longues – enfin, cela dépendait pour qui – semaines de vacances avant de revenir à Cambridge, pour une nouvelle année placée sous les signes du fun, mais aussi, du travail ? Il n’avait tout de même pas tous été renié par leurs parents comme moi je l’avais été par les miens ! A moins qu’ils préfèrent passer leur été avec leurs amis plutôt qu’avec des « vieux ». J’aurais peut-être été comme eux si j’avais eu des parents aimants et tolérants à mes côtés…

Bon, arrêtons de déprimer et amusons-nous ! J’étais ici pour passer du bon temps et pas pour penser à mes homophobes de parents qui ne savaient même pas s’amuser. Alors, direction le lac pour faire trempette ! Mais d’abord, j’enfilai un short et un T-shirt d’une couleur uni sombre à la va-vite, sans oublier ma paire Ray Ban pour me la jouer « look de star », et balançai ma serviette de plage sur l’une de mes épaules, avant de partir en direction du lac.

Je remarquai qu’il n’y avait pas grand-monde de ce côté du lac, ce qui était parfait car je n’étais pas vraiment d’humeur à me mêler à la populasse pour le moment. Les coups de déprime ne m’arrivaient pas souvent, mais ça arrivait, et dans ces cas-là, j’avais horreur que l’on me voit morne et triste. Je ne voulais pas qu’on sache que je pouvais être… humain. La folie m’allait à la perfection.

En m’avançant vers la plage, je m’aperçus rapidement que je n’étais pas seul, comme je l’avais souhaité. Mais ma déception disparut rapidement lorsque je reconnus le jeune homme déjà présent.

- Alors, on vient faire trempette tout seul ? demandai-je à Soliman, un camarade de maison à Harvard (et qui partageait parfois bien plus que ça).

Je n’étais pas forcément fan des températures aussi fortes que celle qu’on avait aujourd’hui mais je ne m’en plaignais pas. J’entendais trop de personnes se plaindre lorsqu’il faisait trop chaud ou lorsqu’il faisait au contraire trop froid, en gros il était rare que l’on soit satisfait de la température et du climat de la journée. Du coup je préférais savourer chaque saison au maximum, le soleil que je supportais à l’aide de longues séances de piscine, de journées à faire bronzette au lac et ce genre de choses, en hiver je me trouvais des petits plaisirs simples en faisant du ski, du snowboard ou quelque chose dans le genre. Bref, vous l’avez compris je n’étais pas le genre de mec qui restait enfermé quelque-soit le temps qu’il faisait dehors… Sauf lorsque je restais chez moi pour une journée au lit avec quelqu’un bien entendu.

A présent allongé à quelques mètres maximum de l’eau qui m’appelait ou presque je ne m’attendais pas à ce que Tyler se joigne à moi, pas qu’il soit sauvage ou quelque chose du genre mais parce que je n’avais pas eu l’occasion de parler avec lui, ou de faire autre chose d’ailleurs depuis quelques semaines et je devais avouer que ça me manquait un peu au fond. Je lui adressais un petit sourire conservant mes Ray-bans marque en vogue depuis un ou deux étés puisque le soleil m’aveuglait. « Alors, on vient faire trempette tout seul ? » Je souriais amusé me relevant pour me retrouver à sa taille, j’étais même plus grand que lui. Normal, j’aurais pu être mannequin si je l’avais voulu rien que pour ça. « Non… Je comptais juste sur le destin pour m’imposer quelqu’un qui partagerait cette journée… Je ne le regrette pas. » Je lui souriais une nouvelle fois de manière plus… Charmeuse approchant de l’eau qui n’était pas suffisamment fraiche pour me faire reculer. « Tu viens beau brun ? »

A mon approche, Soliman se leva pour m’accueillir de toute sa grandeur. J’étais d’ailleurs à chaque fois étonné par sa taille immense qui pouvait en impressionner plus d’un. Après tout, j’étais loin d’être petit moi-même, alors que Soliman me dépasse de la sorte signifiait qu’il devait largement atteindre le mètre quatre-vingt-dix, au moins.

- Non… Je comptais juste sur le destin pour m’imposer quelqu’un qui partagerait cette journée… Je ne le regrette pas, me répondit-il en retour avec un joli sourire charmeur, lequel je rendis avec plaisir.

Et ce fut à ce moment-là que je me rendis compte que flirter avec Soliman me manquait. Cela faisait des semaines que nous ne nous étions pas vraiment parlé, et j’avais beau avoir d’autres conquêtes – et je ne doutais pas une seule seconde que lui aussi –, cela ne m’empêchait pas de ressentir un certain manque avec certaines d’entre elles, dont Soliman faisait partie. Après tout, je m’amusais vraiment bien avec lui.

- Tu viens, beau brun ? me demanda-t-il ensuite, tout en s’approchant de l’eau qui miroitait sous le soleil, me donnant très envie d’y plonger.

Avec un petit sourire lubrique, je posai, voire plutôt jetai ma serviette sur le sable, enlevai rapidement mon T-shirt noir et mes lunettes de soleil – auquel je fis tout de même attention car elles m’avaient coûté une petite fortune pour mon maigre compte en banque – et je le suivis dans l’eau qui était très froide pour la petite nature que j’étais, malgré la température élevée de l’air extérieur.

- Ouh, putain ! m’exclamai-je en sautillant, comme si les nombreux petits bonds que j’étais en train de faire pouvaient m’aider à m’habituer plus rapidement à la froideur de l’eau qui se trouvait déjà au niveau de ma taille. Ca fait tout de suite débander, ce truc.

Puis, après avoir mis un petit peu d’eau sur ma nuque et mes bras, je plongeais entièrement mon corps dans le lac tout en poussant un petit cri en sentant l’eau devenue tout à coup gelée sur mon torse.

Plus jeune je n’avais pas toujours été très grand, jusqu’à la fin du collège je devais être le garçon le plus petit de ma classe puis en une année j’avais pris au moins vingt centimètres puis quelques autres supplémentaires tout le long de ma vie de lycéen, à présent j’étais plus ou moins stabilisé autour des un mètre quatre-vingt-douze. Une taille idéale à mes yeux, pas trop petit mais pas trop grand non plus parce que quelqu’un qui faisait deux mètres dix ce n’était pas forcément beau physiquement. Bref, une fois debout je me retrouvais une nouvelle fois supérieure à Tyler qui n’était pas pour autant petit, il avait une taille convenable que ce soit au niveau de sa grandeur ou d’une chose qui attirait un nombre de personnes plus restreint si vous voyez ce que je veux dire.

Il faisait trop chaud pour que je puisse rester sur la petite partie de plage du lac, j’avais envie de sauter à l’eau et puisque je ne craignais pas le froid je n’avais pas hésité faisant même appel à Tyler pour qu’il vienne me tenir compagnie, aujourd’hui j’étais d’humeur à jouer… Comme d’habitude je vous l’accorde, bien sûr je n’avais pas besoin de supplier le beau brun pour qu’il laisse sa serviette sur le bord pour me rejoindre. « Ouh, putain ! » Je ne pouvais pas me retenir de glousser, le voir galérer de cette manière était très hilarant. « Qu’est-ce qui t’arrives ? L’eau est fraiche ? » Je souriais amusé tout en ne le perdant pas du regard, il était parfaitement bâti. « Ca fait tout de suite débander, ce truc. » Je souriais, il plongeait entièrement à l’eau en criant une nouvelle fois ce qui me faisait de nouveau rigoler. Bien sûr je me devais de lui montrer qu’il m’avait manqué, m’approchant de lui avec un petit sourire coquin je n’hésitais pas à le chauffer. « Vraiment ? Tu sais… Je pense que tu pourrais vite bander malgré la température de l’eau. » Je passais volontairement ma main contre son short.

- Qu’est-ce qui t’arrives ? L’eau est fraiche ? se moqua-t-il gentiment, tout en gloussant de manière indiscrète à mes petits cris et bonds dans l’eau.

Fraîche ? Gelée, il voulait dire ! Bon, peut-être que j’exagérais un tout petit peu – voire même beaucoup. Mais j’étais légèrement frileux sur les bords et même une température de 25°C n’était pas suffisante pour que je trouve l’eau « bonne », comme d’autres personnes le diraient. A ce degré-ci, j’avais encore l’impression d’être le malheureux Jack dans Titanic – bien que je sache parfaitement que l’eau y était beaucoup plus gelée que celle dans laquelle j’étais en train de me baigner actuellement.

- Vraiment ? s’étonna-t-il, tout en s’approchant de moi avec un petit sourire coquin aux lèvres. Tu sais… Je pense que tu pourrais vite bander malgré la température de l’eau.

Et à ces mots, il passa lentement une main contre mon short de bain, ce qui eut l’avantage de me réchauffer instantanément. Je ne doutais pas que Soliman puisse me faire bander dans une eau aussi froide fraîche. Le fait que le lac soit un lieu public et que l’on puisse se faire prendre à tout moment augmentait les chances d’arriver à m’exciter plus rapidement. Non pas que j’étais un obsédé des lieux incongrus, mais il fallait bien avouer que c’était toujours plus excitant que de faire ça seulement dans un lit.

- Hmm… commençai-je de manière coquine, en approchant un peu plus mon corps vers le sien et en passant une de mes mains sur son torse nu et mouillé. Pour ça, il va falloir faire un peu plus que mettre ta main sur mon short.

Si le fait d’avoir toujours chaud pouvait être agaçant en été lorsqu’il faisait trente degrés minimum et que je mourais déjà de chaud lorsqu’il en faisait vingt cette « capacité » pouvait avoir du bon, l’hiver par exemple je n’avais pas besoin de mettre cinquante mille vestes pour me sentir bien, je tombais très rarement malade et il m’arrivait même de me faire une ou deux après-midi au lac près d’Harvard alors qu’il ne faisait pas plus de quinze degrés. Peut-être que j’étais un peu atteint mais qui s’en souciait ? Oh, j’oubliais, avoir la peau bouillante comme la mienne pouvait rendre l’acte sexuel encore plus agréable qu’en temps normal…

D’humeur à m’amuser avec Tyler je m’étais volontairement approché de Tyler pour lui caresser le short de manière sensuelle, je n’étais pas du genre à chauffer inutilement les gens et puis, avec le beau brun nous avions l’habitude de consommer de temps en temps, pas forcément de manière régulière mais lorsque l’un avec envie de se vider l’autre était généralement dans le coin au bon moment. « Hmm… » Je souriais en remarquant qu’il approchait de moi avec ce petit sourire qui me faisait craquer. Sa main contre mon torse mouillé me faisait frissonner. « Pour ça, il va falloir faire un peu plus que mettre ta main sur mon short. » Je souriais amusé, m’approchant de lui pour glisser ma main dans son short caressant son intimité. « Sauf si j’ai pas envie d’être trop cash… » Je reculais quittant son short lui adressant un nouveau sourire amusé, je comptais le faire languir, c’est lui qui allait devoir faire le premier pas, je pouvais très bien finir la journée sans coucher avec lui, j’avais déjà fait l’amour depuis mon arrivée je n’étais donc pas en manque.

A mes mots, Soliman fit à son tour un pas vers moi, s’approchant toujours plus de mon corps qui commençait lentement – mais sûrement – à se réchauffer, malgré la température de l’eau. On était d’ailleurs tellement proche à présent que je pouvais sentir son souffle régulier sur mon visage. Et il n’était plus qu’une question de temps – voire de minutes – pour que l’on devienne plus proche encore… Après tout, Soliman venait bien de mettre sa main à l’intérieur de mon short de bain et était maintenant en train de caresser mon intimité avec une lenteur qui mettait tous mes sens sens dessus dessous.

- Sauf si j’ai pas envie d’être trop cash… fini-t-il par lâcher telles les bombes atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki réunies – et j’exagérais à peine.

Après avoir arrêté toutes caresses sur mon intimité qui commençait à apprécier ces attouchements sensuels et qui m’arracha un grognement de mécontentement, il enleva sa main de mon short et s’éloigna de moi avec un petit sourire amusé qui me rendait plus frustré qu’autre chose.

- C’est pas dans tes habitudes de tourner autour du pot, poutant, raillai-je, cachant ma frustration tant bien que mal – je n’avais pas forcément envie qu’il pense que je n’attendais que ça, ce qui n’était réellement pas le cas puisque je n’étais pas venu pour ça, à la base. Alors, que faut-il pour mettre Môsieur de bonne humeur ? continuai-je de le charrier avec un petit sourire en coin.

S’il y avait quelque chose que je détestais plus que tout c’était la facilité, pas que je sois anormal parce que tout le monde se ruait sur cette même facilité mais la passion, les sensations fortes, ce plaisir à être arrivé à avoir quelque chose qui était au départ impossible à atteindre me faisais plus vibrer. Du coup, ne voulant pas perdre cette sensualité, cette excitation que j’éprouvais envers Tyler je me mettais en quelque sorte en scène me situant là où il ne s’attendait pas à me voir, oui parce que j’aurais logiquement dû lui sauter dessus, lui tailler une pipe en moins de deux pour qu’il soit tellement excité qu’il m’aurait baisé sans aucuns problèmes, oui mais ça ne me plaisait plus, je voulais qu’il me saute dessus et plus le contraire, je voulais libérer la bête sauvage qui sommeillait en lui. « C’est pas dans tes habitudes de tourner autour du pot, pourtant. » Je souriais ne dissimulant aucunement ce petit plaisir sadique que j’avais à le voir frustré, il s’attendait à me monter dessus en quelques secondes et il se retrouvait à attendre que je décide du moment où nous pourrions célébrer nos retrouvailles. « J’aime être là où on ne m’attends pas… C’est… Très excitant ! » Je me mordillais la lèvre inférieure laissant glisser ma main contre mon torse m’arrêtant à la ceinture de mon short lui adressant un regard plus qu’aguicheur. « Alors, que faut-il pour mettre Môsieur de bonne humeur ? » Je lui répondais du tac au tac. « Rien de précis, ça dépend de toi ! »

Ce petit salopiau avait l’air vraiment fier de son coup, au vu du léger sourire que je crus remarquer sadique et qu’il n’hésitait pas à afficher sur son visage ravi. Mais je n’étais pas du genre à me vexer pour si peu, bien au contraire. Son petit manège qui mettait mes hormones à rudes épreuves n’avait qu’un seul et unique but : m’exciter, et il réussissait à merveille. A présent, je n’avais plus qu’à contenir du mieux que je pouvais ma frustration et tourner légèrement autour du pot pour ne pas qu’il pense que je n’attendais que ça – bien que c’était un peu ce qui était en train de se passer.

Pour augmenter cette frustration qui commençait lentement, mais sûrement à me ronger les sangs, Soliman s’amusa à caresser son torse humide d’une main sensuelle qui descendit encore et toujours plus bas pour s’arrêter pile à la limite de son maillot de bain. J’étouffais tant bien que mal un énième grognement, hypnotisé par la vue de ce beau corps presque entièrement offert à moi. Je n’avais plus qu’à acquérir l’accord de son propriétaire et le tour était joué.

- Rien de précis, ça dépend de toi ! répondit-il à ma question pour savoir justement comment le faire mien.

Mais cela ne m’aida absolument pas, car je ne savais justement pas ce qu’il voulait de moi. Que voulait-il dire par « ça dépend de toi » ? Que voulait-il que je fasse ? Le séduire ? Je pouvais faire ça – après tout, j’avais des heures de séductions derrière moi. Autre chose ? Je voulais bien, mais tout dépendait quelle était cette chose.

- Mais moi, je suis disposé à faire tout ce que tu veux, argumentai-je alors, sur un ton et avec un sourire plus que charmeur.