soirée naze mais lit chaud } with Maybel A. Huntzberger

Qui aurait cru qu’on pourrait se faire autant chier à une fête. En faite la vraie question était plus, quels jeunes respectés les semaines à thème comme celle-ci : celle de la dénonciation de l’alcool chez les jeunes. Putain mais Rubbens venait tout juste de passer de mecs cool à looser.
Cette fête promettait en plus ! Les parents en croisière, des super bombes y participaient, de l’alcool à gogo et non ce naze a prévu une soirée pareil pendant une semaine de militassions. Bientôt il allait nous sortir le jeu des sept familles ou les petits chevaux de bois. Le seul coté positif était la musique, son cousin étant DJ lui il assurait grave mais pour le reste j’avoue que cela devenait morose. Une fête sans alcool c’est comme Noel sans cadeau : sans réalisme.
Et dire que j’aurais pu être au pieu avec une ou même deux nanas et là ça aurait été le carnaval toute la nuit mais non … encore une fois j’ai fait le con.
Posé contre un buffet en chêne clair, les bras croisé avec un verre de punch sans alcool dans la main, les dévisageaient tous. Certains papoter, d’autres faisaient du « Just Dance » … Je serais bien entrer dans la danse pour montrer ce que danser était vraiment mais les blessures du passé restaient vive, les regarder et critiquer étaient beaucoup plus simple. J’aurais bien lancé l’idée du jeu de la bouteille et non pas que je sois timide mais l’enthousiasme était, à vrai dire, partie depuis un long moment déjà.

Soufflant mon ennuie, je lève alors mes petites fesses musclées de footballeur du meuble de salon pour aller me resservir un verre de ce jus pour bébé. Autant se faite chier au toilette en buvant des litres plutôt qu’ici, avec un peu de chance il y aurait des catalogues bien plus sympa que ce qui se passe dans cette fête merdique.

Bon ok bilan. Après une demi heure au chiotte a essayer de couler un bronze, et a rendre ma vessie aussi sec que le désert de Gobi, j’en arrive à la conclusion … qu’on se fait toujours chier à mort.
J’ai retrouvé ma place initiale, celle qui me permet de surplomber le salon et la salle à manger mais on s’emmerde grave là. Petit geste automatique : regarder son portable. Bon il est minuit moins le quart, j’ai peut être une petite chance de rattraper ma soirée si une cheerleader ou deux trainent sur le campus. Bien décidé à me casser de ce trou à rat, j’enfile mon écharpe d’un coup d’un seul, réajuste mon blouson et me dirige vers la porte.

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Cette journée avait été plus que merdique. Levée du pied gauche, j'avais été infecte avec toutes les personnes qui ont croisées mon chemin et autant vous dire qu'elles doivent me détester à présent. Enfin bref, j'étais décidée à faire la tournée des bars et des soirées. J'avais commencé ma "tournée" par quelques bars où j'avais réussi à voler deux bouteilles que je baladais dans mon sac. Forte heureusement, j'avais pris mon gros sac. A croire que j'avais appréhendé le moment où je sortirai en courant les jambes à mon cou de deux bars, barmen jurant et crachant sur moi. Je n'étais pas motorisé ce qui faisait que pour me déplacer d'un endroit à un autre, eh bien, je devais marcher. Mes talons me torturaient et me poignardaient les pieds, ma jupe s'était accrochée (dieu sait comment) à un branchage et avait donc, à présent, une fente sur ma cuisse gauche, mes cheveux étaient en "pétard" et mon haut bien transparent. J'avais mis le paquet pour sortir ce soir et attirer "le bétail". J'avais envie de m'éclater, de profiter. Comme à chaque fois, quoi! Bref, sur mon chemin, j'avais récupéré deux copines qui ne savaient pas quoi faire de leur soirée. Je leur avais donc proposé d’entamer les deux magnifiques bouteilles d'alcool que j'avais embarqué plus tôt dans la soirée. Bien sûr, elles étaient ravies. C'est ainsi que, tout en continuant ma "tournée", je sirotais les deux bouteilles avec les filles. Il n'était même pas minuit qu'on était déjà bien bourrées.
Vers onze et demi, une des filles se perdit en chemin pour vomir tout ce qu'elle pouvait. Ma copine & moi étions en chemin pour rejoindre la maison Rubbens, où une soirée avait apparemment lieu. On criait, rigolait, chantait, dansait : en gros, on attirait l'attention de tous les passants qu'on croisait. Une fois devant la maison, bouteille à la main, j'avançais d'un pas décidé vers l'entrée, prête à crier. Mais lorsque j'ouvris celle-ci, la grosse claque : par l'ambiance pourri, et par le mec à qui je venais de rentrer violemment dedans. Grâce à dieu, ma bouteille n'avait pas été touchée! Avec mon air aimable, alors que c'était de ma faute, je rétorquais :

« Putain, mais tu peux pas regarder où tu marches? Il te faut le champ de mars pour passer? »

(Invité)

« Putain, mais tu peux pas regarder où tu marches? Il te faut le champ de mars pour passer? »

Alors déjà que ma soirée avait mal commencé, à croire que j’avais la poisse pour moi ce soir. A peine avais-je ouvert la porte et fait qu’un pas, qu’une folle furieuse me fonça dedans.

« Eh sac à vin ! T’aurais les yeux en face des trous peut-être que ça irait mieux nan ?! Putain et en plus tu chlingue ! »

Mettant mes deux mains sur ses bras fragile, je la déplaçai alors de quelques centimètres histoire de passer.

« Là, c'est bien !!! »

Dis-je lui donnant trois tapes sur la tête comme on le fait à un toutou obéissant
La dévisageant, je constatai alors que la pauvre fille n’avait sans doute que la peau sur les eaux et se remplissait le bide avec de la vinasse … Rien qu’à la regarder elle me faisait pitié.
Habillé comme une dépravée, cela m’étonnait pas mal qu’elle ne se soit pas déjà fait embarquer par les flics pour tapinage ou alors violée dans un coin.

Remettant correctement ma veste de cuir rouge portant loyalement le nom de l’équipe de football de la fac, je sentis alors quelques choses d’humide dessus. Automatiquement, je portai ma main à mon nez et hurla

« Putain la garce et en plus elle m’a foutu de sa merde sur mon blouson !»

Bon ba ayé, me voila énervé. Cette pauvre fille venait de gâcher ma soirée.
M’essuyant comme je le pouvais, je descendis les trois marches du perron avant de me retourner et de leur dire

« Si vous voulez vous amusez, n’allez pas là-dedans. L’ambiance est naze ! »

Puis je réajusta ma veste avant de continuer mon chemin sur la sentier de gravier de la maison.

Je constatais qu'il était aussi aimable que moi. Sac à vin? C'est quoi comme insulte ça? Et en plus je pue? Il est gonflé celui-là! Il tapota ensuite trois fois sur ma tête, comme si j'étais son chien. Mais le temps que je réalise qu'il l'avait fait, il était déjà dans l'allée de la maison. Je fis demi-tour sans même réfléchir et lui courus après. Pour qu'il il se prend lui!

« Eh!!! EHH!! »

Comme il ne se retournait pas, je me dirigeais dans sa direction pour lui taper sur l'épaule. Une fois retourné, je devais, malheureusement, levé la tête car il était un peu plus grand que moi. Mais il ne me faisait pas peur.

« Pour qui tu te prends à me parler comme ça?? Et contrairement à ce que tu peux penser, j'ai les yeux en face des trous!! »

Je posais mes mains sur mes hanche et le dévisagea de la tête aux pieds. Il était plutôt beau gosse, sûr de lui, avec un regard charmeur. Si les conditions avaient été différentes, j'aurais bien tenté ma chance.

« Puis, je pues peut-être, mais moi au moins j'ai pas l'air de me faire chier comme un rat mort...»

Je lui fis alors mon beau sourire, plongea la tête dans mon sac puis sortis la seconde bouteille que j'avais volé plus tôt. Je lui tendis fièrement.

« T'as soif? »

(Invité)

« Eh!!! EHH!! »

Pire qu’une truie à qui on enlever ses petits. La dépravé hurlait comme un chimpanzé et bien que je savais qu’elle s’adressait à moi, il était hors de question de m’afficher avec elle.
C’est ainsi que, les mains dans les poches, je poursuivis mon chemin bien décidé à rendre de cette soirée minable quelque chose de plus agréable.

Sentant une pression que je savais venir d’elle, je m’arrêtai alors. Expirant un bon coup mon léger agacement, je levai les yeux au ciel et me retourna tout en levant les yeux au ciel. Même avais-je eu le temps de lui sortir un « qu’est-ce que tu veut encore » qu’elle m’agressa comme une furie.
La regardant de haut en bas, son assurance avait quelques choses de sexy. J’aimais les femmes qui ne s’aplatissaient pas quand on leur disait quelques choses. Elle avait l’air d’avoir de la gueule, encore fallait-il qu’elle n’en ai pas trop aussi non ça ne risquait pas de coller entre nous.

« Puis, je pues peut-être, mais moi au moins j'ai pas l'air de me faire chier comme un rat mort...»

J’arquai un sourcil, avant de lui répondre

- Eh ma belle, rentre la dedans et que tu ne tiendras pas une seconde. Et sans te mentir, tu ressortiras avec la même gueule de suicidaire que moi !

A peine allais-je m’en aller que la demoiselle sortie un argument très convainquant pour me faire rester.

- Tu sais parler à un mec toi

Je lui souris alors, passant mon bras autour de ses hanches, bien décidé à m’amuser comme il se doit avec cette petite dépravé.

- Aller viens, je connais un endroit idéal pour savourer une bouteille pareil, mais sans tes copines. Je ne suis pas très en forme ce soir !

La serrant un peu plus près contre moi, je lorgnai alors sur la bouteille qu’elle tenait par le goulot. Du Jack Daniels, elle ne se foutait pas de ma gueule la petite.

Il m'avoua que si je rentrais là-bas, je ne tiendrai pas une seconde. En même temps, il avait raison. Rien que les trois secondes que j'avais passé dedans m'avaient montré l'ambiance et elle n'était pas très excitante.
Le ton de la soirée changea lorsque je lui ai montré ma bouteille de Jack Daniels. Ses yeux étaient comme émerveillés, ils brillaient de bonheur. Il m'attrapa alors par les hanches, ce qui me surpris mais ne me déplut pas du tout. Je pinçais alors mes lèvres.

« T'es un rapide toi dis donc! J'aime ça, ça me plait. »

Cette soirée évoluait de mieux en mieux. La fête allait évidemment se terminer dans un endroit plus intime. Chez lui? Chez moi? Dans les deux cas, c'était parfait. Il m'avoua néanmoins, qu'il n'était pas très en forme ce soir.

« On s'en fout d'elles! T'inquiète pas, je vais te remettre en forme moi..tu m'emmènes ou? »

Je lui fis un clin d'oeil et l'entraina pour commencer à marcher vers l'endroit mystère. Je me félicitais d'avoir volé les bouteilles. Sans elles, je ne serais pas en chemin pour bien finir ma soirée, comme il le faut, avec en prime, un mec qui me plait. Je passais mon bras autour de lui. Mes bras étaient presque trop courts pour atteindre le bout tellement monsieur était musclé. Dans l'autre main, je tenais toujours l'autre bouteille que je portais vivement à ma bouche afin d'en prendre une gorgée. Je proposais ensuite à...mais, c'est quoi son nom?

« Au fait, c'est quoi ton nom? »

Si je devais crier, autant crier son nom.

(Invité)

Ouai une fête comme cela, ça calmerait le plus excité des mecs en deux seconds chronos. J’espérais au moins que Rubbens ne se ferait pas charrier le lendemain mais en même temps merde quoi il l’avait bien cherché avec sa soirée pourrie ! Et en plus il vient de niquer la mienne l’enfoiré enfin c’est ce que je pensais …

A peine avait-elle prononcé ses mots que je compris que ma petite dépravé était loin d’être coincé et ce n’était pas pour me déplaire. Aussi chaude que la braise, la soirée s’annonçait prometteuse.
Lâchant un petit rieur qu’on avait souvent qualifié de charmeur, je poursuivis mon chemin en compagnie de la petite blondinette.

- T’inquiète !!! Peut importe l’endroit, l’important c’est que tu sais que tu vas passer une nuit d’enfer.

En y repensant ma réponse n’était pas très rassurante, elle aurait pu être celle d’un détraquer qui l’aurait emmené dans un squatte de toxico bien que ce n’était pas mon cas. Ce qui me fit comprendre, qu’une fille comme elle était en train de suivre un parfait inconnu et qu’elle aurait très bien pu faire la une de la page nécrologique du News Paper le lendemain. Heureusement que t’es un mec bien Peterson !
Tout en continuant à marcher, la soutenant pour ne pas qu’elle se ramasse mais surtout pour ne pas qu’elle lâche la bouteille et qu’elle se brise, je répondis à sa question

-Loukas et toi sac à vin ?

Bon ok ce n’était peut être pas sexy comme surnom mais il n’avait pas l’affiche d’insulte comme pour la première fois que je lui avais dit.

Il avait ce petit rire charmeur qui, à mon avis, devait faire craquer toutes les filles. J'avais du mal à garder l'équilibre de temps en temps, mais ça ne le gênait pas apparemment. La même idée habitait nos deux esprits. Vous avez bien compris laquelle. Demain matin, quand je me réveillerai, je serais de bonne humeur et tout ira bien. Parfait.

« Tant que tu me tues pas, je t'accompagne où tu veux! Même un lieu publique, si ça t'branche! »

Je n'avais pas froid aux yeux et les lieux publiques m'avaient toujours excités. Je n'avais jamais eu l'occasion de tester, malheureusement. Je ne sais pas is j'étais en état ce soir, mais en tout cas, il fallait que je teste un jour! Sac à vin, encore??

« Maybel, mais appelle moi May! Et arrêtes avec sac à vin, c'est vraiment pas valorisant..sac dos à la limite..»

Tout en lui disant cela, je me baissais brusquement afin d'attraper mes talons. Mes pieds me faisaient affreusement mal, et si nous devions marcher encore longtemps, autant le faire pieds nus. J'espère que ça ne le dérangerait pas, en plus j'avais une pédicure toute mignonne! Je repris ensuite une gorgée de ma bouteille et lui refourgua la bouteille dans la main.

« Allez! Un petit "apéro"! »

(Invité)

« Tant que tu me tues pas, je t'accompagne où tu veux! Même un lieu publique, si ça t'branche! »

Un lieu public ?! Je n’y avais jamais pensé, c’est vrai que comme cela ça à l’air cool. Oublions déjà le photomaton, trop exigüe comme endroit. Déjà que moi tout seul c’était chaud à y faire tenir ma carrure alors avec une nana même aussi fine que la demoiselle qui m’accompagnait ça n’irait pas mais j’avoue que les cabines d’essayages me branchait bien. Malheureusement vu l’heure qu’annonçait l’horloge de la mairie, on pouvait rêver qu’un magasin de fringue soient encore ouvert.
N’empêche que sa petite proposition avait fait monter ma libido !

« Maybel, mais appelle moi May! Et arrêtes avec sac à vin, c'est vraiment pas valorisant..sac dos à la limite..»

Souriant alors à sa réplique, je renforçai mon étreinte autour de sa taille, toujours en faisant attention à ne pas la briser en deux

- Ouai c’est vrai que ça te va bien aussi sac dos … mais je préférais sac à vin

Souriant de nouveau, je la regardai retiré ses chaussures avec vingt centimètre de talons. J’avais toujours admiré les filles qui savaient marcher avec ce genre de truc. Déjà que j’arrivais à me tordre la cheville avec mes baskets alors avec des échasses pareil c’était direct la foulure.
Ayant pitié d’elle, je l’attrapai alors pour la poser debout sur un banc, en plein milieu du central parc du Massachusetts puis je me postai devant elle, dos à sa personne, tapotant sur mes fesses pour lui indiquer la marche à suivre avant de boire deux gorgé du pur malte.

- Aller monte poids plume !

Je souris à sa remarque. Y avait quelque chose de mignon dans ça mais je ne saurai pas dire quoi. Même limite d'attendrissant.

« Bon, si ça peut te faire plaisir, tu peux m'appeler sac à vin jusqu'à ce qu'on arrive là où tu veux m'emmener! Mais après stop! »

J'aurai pu être mannequin, je pense. J'étais assez grande et j'étais mince. J'aurai pu faire mannequin podium mais il aurait sérieusement fallu qu'on m'explique comment elles font pour supporter ces maudits talons! Loukas eut pitié de moi et, silencieusement, je le remerciais du plus profond de mon coeur. Je montais donc sur son dos. Qu'est-ce qu'il était musclé et sûr de lui quand il m'attrapa les jambes. Elles étaient tellement fines par rapport à ses bras musclés et ses grandes mains! Je passais mes deux bras autour de son cou et repris vivement la bouteille afin d'en boire une gorgée. Grâce au ciel, aucune goutte ne tomba sur sa veste en cuir, ni ailleurs d'ailleurs, mais bien dans ma bouche.

« Ouvre la bouche! »

Je voulais lui verser quelques gouttes dans la bouche. C'était quoi l'expression déjà? Plus y a d'alcool, plus la fête est folle? Non c'est pas ça? Peu importe, la fête n'a jamais été folle sans alcool et personne ne démentira ça! Loukas et moi en étions bien conscients et c'est bien la première chose qui nous avait réunis ce soir. Tout en sirotant la première bouteille, nous continuions notre progression jusqu'à l'endroit mystère.

(Invité)

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