Let's get this party started ! w/ Cloe Goodwin

Boite de nuit, boite de nuit, boite de nuit. Ces trois petits mots ne cessaient de résonner dans ma tête alors que j’étais devant mon miroir en train de me maquiller. Ce soir, je n’avais pas opté pour une soirée en étudiant ou une soirée dans un bar à boire comme un trou avec mes potes. Non cette fois, j’avais opté pour la boite de nuit, parce que d’une ça faisait un petit moment que je n’y étais pas allé et de deux, j’avais envie de danser tout en draguant. J’avais également décidé d’y aller seule afin de pouvoir être libre de voyager de garçon en garçon s’en devoir m’assurer que mes potes ne restent pas seule dans un coin à se faire chiez. Habillée d’une robe bleue plissée au col bénitier je me regardais une dernière fois dans le miroir afin de m’assurer que tout était parfait et que j’étais assez sexy pour pouvoir avoir une chance ce soir. Je n’avais aucune envie de passer et encore moins de finir la soirée toute seule. Après une légère retouche de ma coiffure, j’appelais un taxi et me rendit dans la boite de nuit du centre-ville. C’était parti pour une nuit de folie me dis-je intérieurement. A peine arrivé, un jeune homme s’approcha de moi et me proposa de m’offrir un verre et comme je ne disais jamais non à un verre j’acceptais. Mais à peine fus-je servis que je m’en allais. Ce mec n’était pas assez bien pour moi et quelqu’un qui te saute dessus à peine arriver n’était pas réellement un bon signe autant aller cherche ailleurs. Tout en sirotant mon Caipirinha je continuais ma chasse. J’aurais pu attendre que quelqu’un vienne à moi comme je faisais la plupart du temps, mais pour une fois, j’avais envie de choisir et pas d’être choisie comme un vulgaire morceau de viande. Et alors que je commençais à croire que c’était peine perdu, je le vis, là-bas à quelque pas de moi seul près de la piste de danse. C’était surement un basketteur, beau et musclé comme je les aimais. Alors que je m’avançais pour le voir je repérais cette fille blonde qui s’approchait dangereusement de lui et dans la pulsion du moment je me dirigeais vers elle. « Pas la peine de faire un pas de plus il est réservé par moi. » Dis-je en la relookant de haut en bas.

Cette soirée s’annonçait prometteuse. J’avais remarqué LE garçon idéal et je savais très bien qu’il n’allait pas dire non pour passer une soirée avec moi. J’avais même réussi à convaincre des hommes de passé une soirée avec moi alors qu’ils étaient marié ou des garçons de lâcher leur proie pour finir leur soirée avec moi alors celui-là ne serait pas plus dur que les autres. Du moins, c’était ce que je pensais jusqu’à ce que je voie cette fille qui se dirigeait vers lui. J’allais devoir me battre pour l’avoir et quand je voulais quelque chose je ne lâchais pas, j’obtenais toujours ce que je voulais et encore plus quand il s’agissait d’un garçon. Cette fille allait passer sa soirée seule, pas moi ! « Fait pas la maligne avec moi toi. » Je ne la connaissais pas, je ne l’avais jamais vu. Peut-être qu’on était dans la même université. Je n’en savais rien, j’étais incapable de le dire mais peu importe, à côté de moi elle ne faisait pas le poids. « Tu n’as pas le droit de l’approcher tout court. Je l’ai repéré avant toi et il est à moi maintenant. » J’avais l’impression de parler d’un bout de viande ou de quelque chose que je voulais absolument acheter et certainement pas d’un être humain. J’allais devoir me battre mais avant il fallait que je tâte le terrain pour voir ce que cette fille avait dans le ventre. Est-ce que c’était une simple fille timide qui avait décidé de sortir avec ses amis ou une Chloé bis à la recherche d’une proie. Si c’était la deuxième alors je risquais d’avoir un gros problème. Un combat contre moi-même n’allait certainement pas être quelque chose de facile.  «Sérieusement, tu crois que tu as une chance avec lui? » demandais-je tout en sentant l’agacement monter en moi.

Si on avait pas été dans un lieu rempli de monde à impressionner je pense que ma main se serait méchamment posé sur sa joue. Mais je ne pouvais pas le faire sinon j’allais être à coup sûr sortie d’une manière pas très plaisante et alors adieu mes chances de terminer la soirée avec un beau garçon. Au premier abord, elle m’avait semblé être une pauvre fille qui c’était égarée dans la boîte de nuit pour faire semblant d’avoir une vie sociale mais en fait, elle avait de la répartie. Ça s’annonçait moins facile que prévue. « Moi avoir un problème ? Je ne pense pas. C’est plutôt toi qui devrai apprendre comment ça se passer dans les boites de nuit parce qu’apparemment, t’as pas l’air d’avoir compris comment ça se passait ! » Ma main gauche vint se positionner sur ma hanche gauche. Je ne comptais pas lâcher le morceau et s’il le fallait j’allais être méchante et blessante. Elle ne savait pas à qui elle s’attaquait mais elle allait très vite le découvrir. « Ah ouais tu crois réellement que tu fais le poids face à moi ? Encore une fois je ne pense pas. Tu t’es franchement pas regarder avec ta mini-jupe en dirait une lycéenne qui sort en boite pour la première fois et qui essaie de se faire passer pour plus vielle. » Autrement dit, exactement ce que je faisais lorsque j’étais qu’une lycéenne immature amoureuse des hommes beaucoup plus vieux que moi.

Non mais pour qui elle se prenait celle-là ? Elle croyait réellement qu’elle pouvait me traiter de garce devant tout le monde et me donner une gifle sans que je réagisse ? Elle m’avait prise pour une pauvre fille sans défense qui allait se laisser faire, lui tourner le dos et la laisser partir sans qu’elle en paye les frais. Et bien elle s’était trompée. Elle ne savait réellement pas qui j’étais et de quoi j’étais capable. Quand on me cherchait on me trouvait. La colère qui je croyais être à son maximum augmenta encore d’un cran et me poussa à la suivre et à la retourner brusquement. « Sans rancune sérieusement ? » Demandais-je avec un petit rictus sur le visage. « Tu t’es prise pour la reine de la soirée qui à tous les droits ou quoi ? » C’était clair que cette fille ne ferais jamais partie de mes meilleures amies ni même de mes potes. A partir de ce soir elle était devenue ma rivale alors que je ne connaissais toujours pas son identité. Alors qu’un jeune homme passa à côté de moi avec deux verres dans la main, j’en attrapais un et le jetais à la figure de la jeune fille. « Voilà, maintenant on est quitte. » Dis-je avec un grand sourire.