LUCIA A-DI LAURENTIS ► lily james

Je m'appelle Lucià Ava Armani - Di Laurentis. Je suis née il y a déjà vingt-cinq ans un 04 mars à Florence en Italie. Je suis née dans une famille très riche et connue dans le monde entier. Connue dans le monde de la mode je précise. Oh, j'étais un très beau beau bébé, mes parents m'adoraient plus que tout. Cependant, il y avait une ombre au tableau. J'étais aveugle. De naissance. On pouvait croire que dans les familles riches, une telle histoire était considérée comme une tare, mais pas du tout. Mes parents ont été soutenus par la famille et moi, j'ai reçu tout l'amour possible. Mes parents faisaient tout pour m'élever comme une enfant normale bien qu'il fallait parfois faire quelques concessions. Deux ans après ma naissance, mon petit frère est né. Leyhan. Une belle petite bouille. Entre lui et moi, ce fut très vite fusionnel. On s'entendait à merveille. Bien que parfois, je lui en voulais car il avait toujours cette tendance à me protéger, me surprotéger. Il jouait le rôle du grand frère alors qu'il était plus jeune que moi.

« Leyhan? Je peux entrer? » demandai-je doucement après avoir frapper à la porte de sa chambre. Je savais qu'il n'était pas d'humeur. Après tout, vu ce qu'il venait de se passer entre lui et papa, c'était tout à fait normal. Une énième dispute entre les deux. C'était courant. Cette fois-ci, ils avaient presque failli en venir aux mains. J'étais intervenue et ils étaient chacun parti de leur côté. Malgré le manque de réponse de mon frère, j'entrai quand même dans sa chambre. Je refermai de suite la porte derrière moi. Je me doutai qu'il devait être allongé sur son lit. Doucement, je m'avançai, faisant un pas à la fois. Je connaissais la configuration de sa chambre de mémoire. J'avais retenu où se trouvait tel meuble. « Tu y es presque... » Je souris. Merci Leyhan. Je tendis l'une de mes mains et celle-ci finit par toucher le lit, la couette plus précisément. Je m'assis donc dessus et très vite, je sentis mon frère à mes côtés. Je pris sa main dans la mienne. « Je suis désolée. Pour toi et papa... » Notre père qui avait toujours marqué sa préférence envers moi. J'étais la petite fille modèle, la sienne. Leyhan, lui, c'était le contraire. Papa était toujours sur son dos. Chose que je ne comprenais pas car Leyhan était loin d'être un imbécile ou un mauvais garçon. « Je sais, ne t'inquiète pas. »

Et puis, j'ai fini par quitter la demeure familiale. Je voulais suivre des études si je désirais travailler dans l'entreprise familiale. Après en avoir discuté avec mes parents, il s'était avéré que l'université d'Harvard offrait les meilleures possibilités d'études dans le cursus de la mode. Oui, je comptais suivre des études dans le domaine de la mode, du stylisme. Ca me semblait être le mieux pour pouvoir travailler dans l'entreprise familiale plus tard. J'avais eu un peu peur lors de mon arrivée. Le souci de ma cécité était la raison de mon stress. Heureusement, tout se passa très bien. Bien entendu, il y eut toujours deux trois petits soucis ici et là mais jamais rien de grave. Durant les vacances, je retournais toujours voir ma famille en Italie. Ma famille que je devais souvent rassurer surtout après l'histoire des bombes et celle des viols avec prise d'otage. Ma mère m'avait informé qu'elle désirait que je change d'université mais j'avais refusé. Je voulais être forte. Je m'étais habituée à cette université, c'était hors de question que je change. Surtout que mon frère finit par venir aussi à Harvard à son tour.

La nouvelle année scolaire allait commencer. Elle s'annonçait encore plus difficile que les précédentes. Les professeurs se montraient de plus en plus exigeants. Et moi, je commençais à me dire qu'il serait temps de remédier à ma cécité. J'étais parfaitement au courant qu'il existait des opérations afin de rendre la vue. J'étais assez grande pour prendre cette décision, en dépit de mes parents qui avaient peur que cela se passe mal. Mais cette opération faciliterait ma vie. Surtout ici, pour les cours pratiques.  Mes autres sens avaient beau être très développés, la vue n'en restait pas moins importante. C'était ce qu'il y avait de mieux à faire désormais.