BACK TO WHERE IT ALMOST STARTED ≠ JOSHENZIE

Les explications avec Joachim n'étaient pas si houleuses que ça au final. Du moins, ça s'est mieux passé que ce que j'avais espéré. Par là j'entends surtout qu'il ne m'a pas cassé la gueule, qu'il a accepté la situation du mieux qu'il pouvait et il a juste fait face aux sentiments que Mack et moi partagions l'un pour l'autre. Mais du coup, on a pu s'éclipser et puis rentrer chez elle. C'était le mieux, parce qu'on était tranquille et parce qu'on pouvait se poser sans forcément se faire déranger par quiconque. Non pas que j'aimais pas la Quincy mais ça restait une maison regroupant pleins d'étudiants réunis sur une même passion. Et j'étais pas vraiment au point de partager la discussion qu'on aurait elle et moi au beau milieu des autres. Donc ouais, on avait fait le trajet pour se retrouver chez elle et une fois qu'on était entré, tous les deux tranquille et pouvant enfin nous afficher au grand jour, je m'approchais d'elle pour prendre ses mains dans les miennes. « Ça s'est bien passé... du coup » Ouais bon, j'étais encore très sonné par cette histoire, mais ça ne m'empêchait pas de vouloir son retour d'expérience.

Tu savais pas trop quoi penser. Ouais, c'était ça. T'étais un peu perdu à vrai dire. Peut être parce que tu avais réellement cru que cette discussion allait mal tourner et que puisque ce n'était pas le cas, c'était comme si t'avais perdu un point de repère. Pourtant, t'avais pas à t'en plaindre. Tu préférais largement ça qu'une crise et des pleurs dispensable. Mais ouais, tu t'étais pas attendu à ce qu'il accepte et du coup, t'avais l'air un peu paumée. Ce qui expliquait pourquoi tu avais gardé le silence pendant tout le chemin du retour et jusqu'à entrer dans ton appartement suivit de Joshua. C'était d'ailleurs ce dernier qui finissait par prendre la parole après avoir prit tes mains dans les siennes. Plutôt bien oui. Forcément, il n'avait pas sauté de joie ni rien de tout ça mais ça restait Joachim et il n'avait pas pété les plombs alors on pouvait considérer que tout avait été comme sur des roulettes. T'es amoureux de moi ? Non mais parce que c'était ça le sujet qui t'intéressait vraiment et maintenant que vous étiez en tête à tête, tu pouvais librement lui poser tes questions. Puis tu t'étais pas tellement attendu à ce qu'il balance ça dans ton frère alors que toi même ne l'avait jamais entendu.

Et oui, j'étais pas mort, j'avais pas fait de passage à l'hôpital suite à des coups donnés à mon encontre. Non, tout était bien qui finit bien et maintenant, je me retrouvais avec Mack, à son appartement, clairement satisfait de ce tête à tête avec Joachim. Mais bon, on était quand même assez retournés tous les deux par tout ça donc on restait assez silencieux tout le long du chemin jusqu'à chez elle. Et nous voilà enfin dans les quatre murs de son logement et je m'étais approché d'elle pour attraper ses deux mains. « Ouais, plutôt bien. J'ai l'impression par contre qu'il va m'en faire baver pendant un moment » que je lui disais avant qu'elle ne me surprenne en me demandant ce qu'il en était de mes sentiments à son encontre. Mon coeur se mit à battre un peu plus vite et j'étais resté là, bloqué à la regarder. Finalement je hochais la tête, acquiesçant donc ses propos. « Je suis amoureux de toi », un sourire sur les lèvres. « Je sais que j'aurais pas du le dire devant Joachim mais.. ça me semblait être le meilleur moment. Enfin... je l'ai pas non plus dit pour qu'il nous accepte, je le pense vraiment Mack » Et je retiens également qu'elle aussi est amoureuse de moi et je me sentais bien à le savoir.

Tout le monde pourrait comprendre que pour le coup, tu te sentais totalement déstabilisé. Parce que ouais, c'était totalement le cas. Peut être parce que ça n'avait pas été vraiment fait dans les bonnes conditions et que t'avais imaginé autrement le jour où vous feriez vos déclarations. Bien sûr, t'en étais pas non plus mécontente. T'étais amoureuse de lui, alors savoir qu'il l'était de son côté, ça pouvait pas te mettre en rogne mais.. Tu t'y étais juste pas attendu. J'pense que ça ira quand même, faut lui laisser le temps de digérer. Peut être bien que ça serait compliqué les premières semaines mais tout allait s'arranger au fur et à mesure et bientôt, l'idée de votre couple ne le dérangerait plus autant. Bref, Joshua répétait ce qu'il avait dit à Joachim et ton coeur s'emballait. Il était amoureux de toi. T'en revenais pas en fait. Tu faisais repasser dans ta tête le jour où il t'avais ausculté, le dérapage chez toi, le bal et puis l'Ecosse, là où les choses avaient réellement commencé. Au final, c'était logique. Depuis le début ça avait été lui. Et t'aimerais pouvoir dire que ça serait toujours lui. Je t'aime Joshua Dwight, d'une façon que tu ne peux même pas imaginer. Disais-tu avant de poser tes lèvres sur les siennes. Oh oui, tu l'aimais.

J'avais flippé je l'avoue. Un peu comme au bal, quand il a appris que Mack et moi avions couché ensemble. Là, c'était totalement pire puisqu'on lui avait dit que nous étions ensemble depuis plusieurs mois - donc coucher à répétition avec elle était évident dans sens propre du terme 'nous sommes ensemble' - et il avait réagi comme toute personne normalement constituée. Certes, il émettait une certaine réserve, ne sachant pas trop comment gérer tout ça. Je savais que j'allais en baver un peu mais j'osais espérer que ça lui passerait, quand il verra qu'elle et moi c'est du sérieux. « J'pense aussi ouais » Digérer... digérer le fait que sa petite soeur soit amoureuse de son meilleur ami. Amoureuse. Amoureux. Je l'aimais ouais, c'était une évidence. Clair comme de l'eau de source. Elle était devenue vitale à ma vie en si peu de temps, si bien qu'elle était comme une drogue. Elle m'avait totalement envahi et j'étais à sa merci. Quand je l'entendais me dire je t'aime, c'est là que je me rendais compte qu'on y était, les deux pieds dedans.. on était dans du sérieux. « Je t'aime Mack » glissais-je doucement entre ses lèvres avant d'aller les retrouver pour partager un nouveau baiser ensemble. Je lâchais ses mains, venant prendre son visage de part et d'autre tout en caressant sa peau avec mes pouces. « Je t'aime, je t'aime, je t'aime » C'était dit et je n'avais aucune raison d'avoir peur de le lui dire.

Et même si ça n'avait pas été dit dans les bonnes conditions, tu l'aimais. L'mieux dans tout ça, c'est que là, t'avais l'impression que votre couple était en train de passer un cap. Il était incontestable qu'avant ça, il y avait déjà une attraction palpable. Que personne n'aurait pu dire que votre couple ne tenait pas la route mais maintenant, c'était réel. Lui, Joshua Dwight était amoureux de toi, Mackenzie Lazarus. Et vice-versa. T'avais le coeur qui battait bien trop vite, des papillons dans le ventre, un sourire béat sur les lèvres et cette envie de l'aimer encore et toujours jusqu'à la fin de ta vie. C'était pas une amourette, c'était pas destiné à ne durer que quelques mois. T'en étais sûre, c'était lui. Lui et juste lui parce que tu pourrais décrocher la lune pour son sourire. Vendre ton âme au diable pour son rire. C'était lui depuis le premier jour et ça resterait lui jusqu'à la fin. Et ça explosait dans ton coeur quand il répétait à plusieurs reprises les fameux mots. T'en perdais la raison, t'en perdais le souffle et.. Tu l'aimais. Je te veux jusqu'à la fin de ma vie. T'étais pas changeante, t'allais pas finir par t'en aller et tu savais que tu ne pourrais pas cesser de l'aimer alors oui, tu le voulais jusqu'à la fin puisqu'il était évident que maintenant, sans lui, tu n'étais plus toi.

J'avais le coeur battant, elle était là, juste face à moi et bordel, ouais j'étais amoureux d'elle. Tout le monde pouvait être au courant à présent que Joachim était mis dans la confidence. Mackenzie Lazarus était mienne et rien ni personne ne pourrait changer ça. Tous les deux l'un contre l'autre, je dois avouer que ce petit nid qu'est son appartement me convenait parfaitement bien. Depuis que nous étions ensemble, lors de l'event des Dunsters à Poudlard, on avait passé le plus clair de notre temps ensemble, que ce soit ici avant de partir au Summer Camp ou alors dans son chalet quand nous étions en Arizona. A présent, tout était officiel pour nous et je me sentais pousser des ailes, déclarant ma flamme à la jeune femme. Mon regard la scrutait, l'observait, la mémorisait. Chaque trait constituant son visage, je pourrais m'en souvenir s'il le faut, tant j'apprécie chaque instant à l'admirer. « Promets moi que jamais tu me quitteras... que tu feras tout ce qu'il faut pour nous sauver, si jamais on touche le fond » Une promesse comme une autre, celle qui me rassure dans le fait que je ne veux pas être abandonné. J'étais amoureux d'elle, j'avais besoin d'elle. Elle m'était devenue vitale en ces plusieurs mois passés ensemble.

Toi qui avait toujours clamée ne pas connaître l'amour, il t'étais tombé dessus sans même que tu ne puisses t'en rendre compte. Joshua était entré dans ta vie et tout c'était précipité sans même que tu ne puisses souffler une seule seconde. L'pire dans tout ça, c'était sûrement que t'aurais jamais cru qu'un sentiment puisse être aussi fort. C'était bien loin de tout ce que tu connaissais, bien loin, vraiment. Et t'avais la sensation qu'il était ancré à une telle profondeur dans ta peau que rien ne pourrait le faire disparaître un jour. C'était beau puisque vous vous aimiez mais tu ne pouvais t'empêcher de penser : et s'il finissait par s'en aller ? Parce que t'étais certaine que si ça devait arriver, tu serais incapable de remonter à la surface. T'avais besoin de lui comme l'humain avait besoin d'oxygène. Josh était à lui tout seul ta bouffé d'air frais, la personne te maintenant à flot à travers les jours. T'étais de ce genre de personne qui ne pouvait pas vivre sans sa moitié et Joshua était ton âme soeur. TU avais besoin de lui, tout le temps, pour toujours. Je te le promets. Et c'était probablement la seule promesse que tu ne trahîrais jamais. Parce que tu savais que ça en valait la même et que tu te battrais toujours pour le garder à tes côtés. J'peux plus avancer sans toi.

Certes, toutes ces histoires avec Joan, avec Holly, Blaise même, m'avaient marqué, mais j'avais enfin trouvé quelqu'un sur qui je pouvais me reposer. Je savais qu'avec Mack, ce n'était pas passager, sinon, on aurait pas tenu trois mois comme ça, à se voir caché de la vue de tous. On aurait pas passé trois magnifiques mois à être heureux comme jamais à chaque occasion d'être ensemble. Et maintenant que son frère est au courant et nous donne en quelque sorte sa bénédiction, tout ne pouvait aller que pour le mieux. J'étais amoureux d'elle, je l'aimais et je ne me voyais pas être avec une autre fille, si bien que je la faisais me promettre de ne jamais me quitter. J'avais besoin de savoir qu'elle ne le ferait pas et c'était rassurant d'entendre les mots "je te le promets" sortir de sa bouche. « Heureusement que rien ni personne ne te demande de le faire » lui disais-je avant de l'embrasser tendrement, enlaçant mes bras autour de son corps pour la garder contre moi. « J'ai envie de crier au monde que tu es mienne, j'ai envie de... » Tellement de choses, c'est dur de faire un tri pour le coup. « On sort ? On se fait un resto, un tête à tête romantique. Le premier. » Tenir sa main dans la rue, l'embrasser même, quand l'envie me prend. Tout ceci a un goût de nouveau pour nous, mais c'en était pas pour autant désagréable.

C'était un fait indiscutable, tu ne pouvais plus avancer sans lui. Comme les gens avaient besoin d'oxygène pour vivre, toi tu avais besoin de Joshua. Et peu importais à quel point ça pouvait être troublant, tu ne voulais pas que ça s'arrête un jour. Tu voulais nourrir cette dépendance encore et encore parce que finalement, tu ne t'étais jamais sentie aussi vivante que dans ses bras. Si on me le demandait, je refuserais. Catégoriquement. Parce que tu n'en avais pas envie et que tu serais prête à te battre pour lui s'il le fallait. Ses lèvres sur les tiennes te donnais un second souffle et tu t'blottissais le plus possible contre son corps. Mh, ça me semble bien. Très bien même. Tout te semblait merveilleux quand c'était en sa compagnie de toute façon. Tout avait l'air si parfait. Et tu voulais sortir, te balader à son bras, lui dire je t'aime à haute voix, l'embrasser devant les autres encore et encore, montrer qu'il était tiens et tant d'autre chose. T'en aurais jamais assez de tout ça, de lui, de vous. Tu pourrais pas. Tu t'rends compte que ça nous plonge dans une espèce de réalité ? C'était votre petit monde à vous, votre secret, votre histoire d'amour bien caché et maintenant, elle devenait commune, visible aux yeux de tous, plus... Plus réelle. Je t'aime putain.