Gabriel ♦ Tous les chemins mènent à toi (flashback)

Tous les chemins mènent à toi × ft. Gabriel & Lilia

Les plages des villes brésiliennes à la tombée de la nuit étaient une pure merveille, un paysage de rêve dont je ne me lasserais sans doute jamais. Cette affectation de papa au Brésil était un vrai cadeau , j'avais bien conscience que c'était une chance de pouvoir parcourir le monde comme notre famille avait l'habitude de le faire. J'avais pris l'habitude de venir ici m'échapper du cocon familial, observer l'horizon, les lumières des bateaux flottant sur l'eau. Je longeais la baie les pieds dans l'eau avant de me rendre à l'embarcadère, rêvant tout au long de ma promenade à des envies d'évasion, de voyage, de liberté ... Voilà ce que m'inspirait ces bateaux. J'étais loin de me douter que ce besoin d'évasion me poursuivrait des années plus tard encore. Je savais bien ce qu'on disait, ce n'était pas une heure pour une jeune femme de se promener seule dans les rues, surtout ici. Pourtant têtue, je n'écoutais pas les on dit et voguais au rythme de mes envies. Je savais me défendre ! Mais, quand j'entendais un bruit bizarre, je faisais tout de suite moins la fière , je me faisais même plutôt peureuse, voire parano. Je me retournais et regardais tout autour de moi, sur mes gardes. Je sursautais lorsque j'aperçus une silhouette qui finalement m'était si familière : «T'es malade, tu m'as fait peur » lui reprochais-je presque sur le coup de la peur, de la surprise.

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TOUS LES CHEMINS MÈNENT À TOI
— with Lilia E. Caldeira

Mon pays, mon Brésil. Vivre ici me manquait. Certes, j'avais la belle vie à Harvard, faut pas croire, mais ici tout semblait hors du temps. L'impression d'être en vacance perpétuelle m'enveloppait chaudement grâce au rayon du soleil qui venait réchauffer ma peau déjà bronzer. J'étais rentré chez moi pour les vacances d'été et cela faisait bien 1 mois que j'étais ici, profitant à chaque instant de la plage mais aussi des endroits reculé de ma ville, comme des cascades naturelles que peu de touristes connaissaient. C'est aussi ça le Brésil. Des endroits sauvages mais magiques laissait au loisir des habitants et des rares étrangers qui s'aventurer hors du luxe et du sable fin. Aujourd'hui, j'avais passé ma journée en compagnie d'amis sur la plage à surfer, jouer au foot et lézarder sur la plage, bien que rester inactif sur la serviette ne me plaisait guère. J'avais besoin de bouger et dépenser le trop plein d'énergie qui m'envahissait. Je n'avais pas pu LA voir aujourd'hui. Cette grande blonde à la peau halée, cette grande blonde aux yeux bleu, cette grande blonde aux jambes interminables qui m'avait fait perdre la tête cet été. Lilia. Nous nous étions donnés rendez vous sur l'embarcadère, j'avais un peu retard parce que ma voiture était tombé en panne d'essence, c'est ça de dépasser ses soeurs quand elles en ont besoin. Au bout, je la voyais et un sourire se formait sur mon visage jusqu'à ce que je n'arrive derrière elle pour lui faire peur mais mon ombre m'avait trahis. T'es pas crédible quand tu dis ça, t'as peur d'un moustique, j'ai passé plus de deux heures à chasser ce putain de moustique l'autre soir parce que tu ne voulais pas sortir ta tête de sous les draps dis-je amusé. Oui avec Lilia nous vivions une amourette de vacance, c'est comme ça qu'on dit non ? Par conséquent nous en profitions à fond, le moment du départ n'était pas bien loin, elle devait retourner, je ne sais où, j'avais oublié et moi à Harvard à la fin de l'été. Levant les yeux au ciel, amusé par ce souvenir, je riais légèrement avant de poser mes mains sur sa taille et la rapprocher de moi afin de plonger directement mes lèvres dans son cou pour y déposer des baisers, descendant sur son décolleté qui m'était offert Dis moi que ton père n'est pas dans les parages et qu'il ne va pas essayer de me tuer encore une fois ? dis-je entre deux baiser avant de relever le visage vers elle et de cesser mon comportement un peu trop laxiste ici. T'as déjà mangé ?

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Tous les chemins mènent à toi × ft. Gabriel & Lilia

Non mais il avait pas honte de me faire des coups de flippe comme ça sérieux ? Même si j'étais rassurée que ce soit lui et pas un autre mec bizarre, comme celui que je m'étais imaginée dans mon scénario catastrophe. Il me connaissait pourtant maintenant, il savait très bien que je détestais qu'on me surprenne comme ça et que j'avais peur de tout. Même des moustiques c'est vrai. Pas besoin de remuer le couteau dans la plaie non plus. Le rappel de cette petite anecdote avait le don de m'énerver puisqu'il se moquait de moi quand même et en même temps, de m'amuser, je me pinçais alors les lèvres pour ne pas rire alors que j'essayais de faire mine de bouder, vexée par de telles insinuations. « Quoi j'aime pas les insectes, on a plus le droit de ne pas aimer les moustiques ? » protestais-je d'une moue boudeuse, croisant les bras alors qu'un sourire s'esquissait peu à peu sur mon visage. Car, heureusement pour lui, il savait parfaitement comment se faire pardonner à base de baisers dans le cou. Sinon, je lui en aurais voulu et je lui aurais d'ores et déjà fait vivre un véritable enfer. Avec Gabriel, les choses étaient simples et claires dès le début : on savait tous les deux que cela nous mènerait à rien , juste le temps des vacances. Mais avec la perspective de la fin prochaine des vacances , c'était comme si que je ne voulais pas que cette fin approche trop vite ... Ce qui était une bonne excuse pour en profiter davantage. Pour cette raison, je ne voulais d'ailleurs pas que ses mains quittent mon corps, je voulais continuer à sentir ses baisers sur ma peau. Je m'empressais alors de le rassurer sur mon père, sa remarque eût d'ailleurs le don de me faire sourire. Il est vrai que Papa surveillait de très près mes fréquentations et n'avait pas pour habitude de se la jouer ami-ami, bien au contraire. Je hochais légèrement de la tête pour répondre à sa question : «Aucun risque, je te rassure, il est bien trop occupé à recevoir l'ambassadeur de je sais plus où en ce moment. J'ai réussi à m'échapper avant la fin du diner » racontais-je alors que je passais mes bras autour de son cou. Je ne pouvais m'empêcher de dire cela sur un ton plutôt fier et espiègle pour avoir échappé à la surveillance de mon père pour ce soir. « Tu m'as manqué aujourd'hui » lui avouais-je arborant un doux et tendre sourire.

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