Victoria Blake Norrington - Mischa Barton

Norrington était un nom comme tous les autres, et Victoria était une fille comme toutes les autres, à la différence qu’elle avait des ambitions nettement au dessus de la moyennes, et qui lui ouvrirent les portes de Yale. Elle était ce que certains considéraient comme une roturière : Elle n’avait pas beaucoup d’argent et elle ne venait pas de la haute société non plus. Elle avait grandi à Bridgeport dans le Connecticut, avec ses parents et, bien que pas pauvre, ce n’était pas non plus assez pour qu’elle égale les élèves de Yale. Malgré ça, elle pouvait très facilement être considérée comme une petite peste arrogante qui n’hésitait pas à manipuler les gens et à se servir d’eux avant de les jeter quand ils ne lui servaient plus à rien. Elle avait un caractere bien trempé, et elle n’hésitait pas à se mettre en avant, au point même de passer pour une lèche bottes ou une première de classe insupportable. Victoria ne prenait pas vraiment cas de l’avis des autres et elle avait toujours fait en sorte d’être la meilleure. Elle avait d’ailleurs obtenu les meilleures notes pour pouvoir ensuite intégrer une université de prestige de l’Ivy League. Yale avait été son premier. Etrangement, elle n’eut pas de mal à se mêler à des élèves qui étaient d’un milieu bien plus élevé que le sien. Car tout était dans la nuance, avec Victoria. Elle n’avait peut-être pas de nom ni d’argent, mais elle essayait de se mettre à la hauteur des autres. Elle était trop fière pour reconnaître qu’elle venait d’un milieu modeste, et elle laissait croire qu’elle menait la même vie que tous les autres, alors que comparée à eux, elle, elle était boursière. Mais personne ne le savait. Elle n’organisait pas de soirée mais elle allait toujours à celles des autres, et elle utilisait tout son argent en vêtements et autre.

C’était d’ailleurs à cette époque qu’elle rencontra Caleb Rockefeller, entré en même temps qu’elle à l’université et avec qui elle avait tout de suite accroché. Il était beau, intelligent, et surtout, il était riche, ce qui ne gâtait rien. On ne pouvait pas vraiment dire que leur rencontre était réellement due au hasard car elle avait volontairement approché le jeune homme pour espérer faire partie de ses connaissance, au moins, et si un jour quelqu’un l’apprenait, elle n’en avait rien à faire qu’on la considère comme une petite arriviste. Elle avait tout fait pour rester avec lui le plus possible, si bien qu’ils finirent même par sortir ensemble. Elle n’avait pas vraiment cherché à se demander ce qu’il ressentait réellement pour elle, et en fin de compte elle s’en fichait. Tout ce qu’il lui importait, c’était le nom qu’il portait et le nombre de zéros qu’il y avait sur son compte en banque. Pourtant, et même si elle faisait tout son possible pour jouer les insensibles manipulatrices et qu’elle essayait de se persuader que tout ce qui l’intéressait chez lui ce n’était rien d’autre que le confort matériel qu’il pouvait lui apporter, elle était prise à son propre jeu, car la moindre rumeur l’avait dévastée. Ce n’était pas grand chose, une fausse rumeur tout au plus mais une rumeur qui avait tout de même réussi à la faire douter, et à la rendre malheureuse. Elle avait rompu, sur un coup de tête dès qu’elle l’avait appris, humiliée et triste, et elle avait tourné les talons sans même écouter ce qu’il avait à lui dire. Elle avait presque couru jusqu’à la chambre qu’elle occupait et elle avait ensuite laissé couler les larmes qui lui nouaient la gorge.

Elle ne voulait pas qu’il la voit pleurer, elle était beaucoup trop fière pour ça et elle avait honte de se montrer faible. Elle qui gardait toujours la face pour sauver les apparences, elle ne pouvait tout simplement pas se permettre de se montrer si fragile, même dans un moment pareil. C’était trop dur. Elle ne réalisa pas tout de suite l’énorme idiotie qu’elle avait faite, trop préoccupée par le fait qu’elle pensait avoir été complètement trahie et humiliée. Quelle erreur… Et elle s’en rendit compte très vite, beaucoup trop vite, mais c’était déjà trop tard. Elle avait été trop impulsive, et elle avait tiré des conclusions trop attives. Et à présent qu’elle s’en voulait, elle réalisait que pleurer ne lui servirait à rien. Elle avait fait une belle connerie. Elle était pourtant bien, avec lui, et elle avait pourtant laissé une stupide rumeur détruire son couple. Quelle idiote. Elle qui s’était promis de tout faire pour ne pas le lâcher… Elle avait même réussi à dissuader quelques filles qui tournaient autours de lui de tester quoi que ce soit, et voilà qu’elle avait tout foutu en l’air…

Elle avait refusé de lui parler ou de le revoir pendant des semaines, et à présent il était parti, définitivement. Elle n’avait aucune nouvelle, bien sûr, l’ayant même supprimé de Facebook et Twitter, et elle essayait de se dire qu’elle n’en avait rien à faire. Une fois encore elle se trompait. Elle n’arrêtait pas de se demander où il était, ce qu’il faisait, qui il voyait… Et pourtant elle n’aurait pas du. Ils n’étaient plus en couple et il ne lui devait rien. C’est elle qui avait mis un terme à leur relation, elle aurait du être contente de ne plus le voir… Et pourtant même des mois plus tard elle y pensait encore. Elle essayait de se changer les idées, et de se dire que ce n’était qu’un garçon comme un autre, que comme lui il y en avait des dizaines, mais la vérité c’était que, même si elle essayait de se persuader du contraire, elle s’était beaucoup plus attaché à lui qu’elle n’osait le dire, et là elle était malheureuse. Elle se concentra alors entièrement sur ses études, un peu trop d’ailleurs, au point de ne plus avoir la vie sociale qu’elle avait avant, et le pire, c’était que peu importe où elle allait, tout lui rappelait la vie qu’elle menait avec Caleb. C'était horrible, au point même qu’elle ne supportait plus de rester à Yale. Et c’est la raison pour laquelle elle fit une demande pour pouvoir être transférée dans une autre université. Elle était excellente, alors les notes ne posèrent pas de problème. Elle avait été acceptée à Harvard, où elle appris qu’un summer camp était organisé pour l’été. Chouette ! Ca lui permettrait de se faire de nouvelles connaissances !