La vie n'est jamais simple, tu ne te rends jamais compte de ce que tu fais. Le danger que tu fais encourir à plusieurs personnes en distribuant tes poudres magiques. Tu met du monde en danger pour gagner de l'argent et une seule personne t'a fait comprendre tout ça. Une seule personne à réussi à te faire ouvrir les yeux après un léger accident. A force de lui faire tester des nouveautés, des choses que d'ordinaire tu ne vendais pas, elle s'est perdue. Et tu as cru la perdre à toujours, ce bout de femme qui faisait battre ton cœur. Cette femme qui te faisait rire, qui te rendait dingue et que tu appréciais tellement. Tu as cru qu'elle allait te filer entre les mains comme Skyler l'avait fait. Tu t'étais attaché à elle sans même le vouloir, mais elle te ressemblait tellement. Depuis cet accident, tu avais refusé de lui donner même un milligrammes de drogue. Il n'était plus question que tu la mette en danger et pour ça, tu veillais en permanence sur elle. Tu te rendais chez elle pour dormir près d'elle et inversement. Tu lui donnais rendez-vous pour lui parler et passer du temps avec elle. Tu agissais comme si tu étais son frère, mais au final c'était bien plus que ça. Il n'y avait pas que de l'amitié, avais-tu des sentiments pour elle ? Tu n'en savais trop rien, mais elle ne te laissait jamais indifférent. En même temps, c'était un peu une bombe. Tu étais encore dans ton lit, la gueule dans le cul comme à chaque fois. Tu te remettais doucement d'une grosse soirée, tu avais vendu tout ton stock, tu n'avais plus rien. Il fallait que tu retournes à quelques heures d'ici pour récupérer la cam dans un de tes coffres. Malin tu l'étais, mais aujourd’hui tu n'avais aucune envie de bouger. Tu avais fait ton chiffre pour quelques jours, donc pas besoin de se presser. Tu prenais ton téléphone et tu envoyais un message à Alicia : « J'ai envie de te voir. Dépêche toi de venir. » elle connaissait le chemin, tu n'allais donc pas la chercher. Le temps qu'elle débarque, allait te laisser suffisamment de temps pour te laver et t'habiller.
J'étais installée sur la terrasse d'un café en compagnie de ma meilleure amie lorsque mon portable se mit à vibrer sur la table. Je souris lorsque je vois le prénom de Thibalt s'afficher et de voir qu'il m'invite à le rejoindre ne pouvait que me faire plus plaisir. J'avais l'impression que cela faisait une éternité que je ne l'avais pas vu, il est entré dans ma vie, difficile de l'oublier dorénavant. Je prends tout de même un peu de temps pour finir ma boisson en compagnie de mon amie, pour ne pas partir telle une voleuse et la laisser en plan. Même si je suis impatiente d'aller la rencontre de Thibalt. Une fois séparées, je file rapidement jusqu'à chez lui. Je ne prends même pas la peine de frapper avant d'entrer, la porte est ouverte, je me permets d'entrer comme si c'était chez moi. Ce n'est pas la première fois que j'arrive ainsi. Thibalt!! Où es-tu? Dis-je pour signaler ma présence à celui-ci, déposant mon sac sur une des chaises.
Tu aurais pu lui sortir une autre phrase, genre un peu plus sympathique avec un peu plus d'amour non ? Au final tu avais été froid et direct, au moins elle savait ce qui l'attendait. Tu avais toujours ce besoin de savoir ce qu'elle faisait, avec qui et surtout comment allait-elle. Tu n'avais pas envie de la perdre, non, elle était de plus en plus importante à tes yeux. Un léger sourire sur tes lèvres quand tu entends la porte de ton appartement s'ouvrir, il est vrai que tu ne fermes jamais à clé quand tu te trouves à l'intérieur. Tu sors alors de ta chambre, laissant ton téléphone sur ton lit. Tu la retrouve près du salon avec un grand sourire sur tes lèvres, la prenant dans tes bras avant de lui déposer un baiser sur son front. « Tu as été rapide dit-donc. » tu la lâchais pour la regarder, elle n'avait pas l'air de comater ou quoi. Depuis quand tu faisais attention à ce genre de détail ? Et surtout depuis quand tu t'attachais autant à une personne ? « Tu veux boire ou manger quelque chose ? » lançais-tu à la demoiselle. Tu n'avais pas encore mangé, il était peut-être temps que tu te fasses griller de la viande ou un truc du genre.
Je n'avais pas mis longtemps avant de rejoindre le domicile de Thibalt, trop impatiente de le voir, ça fait un moment que nous ne nous sommes pas vus, enfin c'est l'impression que ça me donne. Un large sourire apparaît sur mon visage lorsque je le vois arriver, je rigole à sa phrase répondant aussitôt J'étais impatiente de te voir mes paroles un peu étouffées vu que ma tête reposait contre son torse le temps de cette étreinte. Je remarque bien ce regard qu'il me porte, comme s'il tenait à vérifier quelque chose, que mes yeux n'étaient pas vitreux, que tout allait bien pour moi. Oui tout va bien, du moins, en quelque sorte, mais je n'ai rien pris dernièrement ce qui pourrait le rassurer. Je ne fais pas de remarque là-dessus, me contentant de le rejoindre dans la cuisine Je ne sais pas, tu me fais quoi de bon à manger? Je rigole doucement, me faire servir n'est pas une mauvaise idée, tout le monde aime ça et puis voir Thibalt faire la cuisine, c'est à ne pas manquer Quoi de neuf dans ta vie? Oui, car j'étais aussi venue pour prendre de ses nouvelles.
Sérieusement, tu ne t'attendais pas à la voir si rapidement chez toi. Elle te connaissait par cœur, pour savoir que ton appartement restait toujours ouvert. Rare sont les personnes au courant de tout ça. En même temps, tu faisais rentrer rarement des personnes dans ton appartement, seulement tes vrai amis. Du coup, tu pouvais les compter sur les deux mains, tu en avais pas tant que ça. En même temps, tu n'étais pas le mec le plus chaleureux de la Terre entière. Et avec tes activités totalement noires, personne ne voulait se frotter à toi, ayant peur du danger. Enfin bref, tu haussais doucement les épaules en pensant à tout ça, et tu partais à la rencontre de la petite blonde. Elle pouvait faire comme chez elle, car c'était un peu sa deuxième maison, elle savait que la porte était toujours ouverte pour elle. Tu la prenais dans tes bras un instant, déposant un baiser sur son front et par réflexe tu ébouriffais ses cheveux avec une petite pointe d'amusement. « J'espère bien, je le suis aussi. » un léger sourire sur tes lèvres, tu passais derrière le bar, regardant dans les placards ce qu'il te restait. Il était rare que tu fasses à manger, mais là, tu n'avais pas franchement le choix... Tu ouvrais le frigo pour tomber sur des steak, rien de plus simple. Tu levais la barquette « J'ai que ça et des frites ou du riz ou des pâtes. Enfin pour l'accompagnement comme tu veux. » Tu avais l'habitude qu'une personne vienne te faire à manger ou tu achetais des plats déjà préparés. Mais là, la galère et tu n'avais pas fini d'en baver. « Ben écoute, j'ai vendu une partie de ma cam. Et voilà et toi ? » lançais-tu rapidement. Tu restais toujours très bref quand il fallait parler de tes occupations.
Heureuse de pouvoir revoir Thibalt, c'est une de ces journées où j'ai envie de passer du temps avec un ami qui me tient à cœur et il en fait partie. Je retire ma veste, pose mon sac sur une chaise, je fais comme chez moi, comme toujours. Je le suis dans la cuisine, il va faire à manger? Une chose que je ne manquerais pas de voir. Un sourire amusé sur mes lèvres, il a la tête dans le frigo, je le détail de haut en bas une minute sans que mon sourire ne s'efface FRITES! Déclarai-je comme une gosse aux yeux brillants. Pardon, mais c'est trop bon! Je rigole de ma réaction, puis je passe une main dans mes cheveux blonds. Il avoue avoir vendu une partie de sa cam, il est tranquille pour la journée Tu n'as donc rien pour moi... Dis-je avec une légère moue sur mes lèvres. Il était mon fournisseur avant ça, plus vraiment depuis un petit temps maintenant, mais je pensais qu'il pouvait bien m'accorder certaines choses... pas sûre qu'il soit partant.
Il est vrai que tu n'as jamais vraiment fait à manger, mais tu savais comment faire les trucs basiques. Genre faire cuir des pattes, du riz, des frites. Il est vrai que tu arrivais à t'en débrouiller, tu n'étais pas un pro de la cuisine, mais tu n'allais pas te laisser crever pour autant. Tu rigolais légèrement prenant ce qu'il te fallait histoire de faire des magnifiques frites. Tu savais qu'elle allait s'en souvenir toute sa vie. Ton regard se posa un instant sur la demoiselle avant de souffler en rigolant « Let's go. » tu partais dans ta cuisine, la laissant prendre place sur la chaise haute. Et oui tu avais un bar dans ta cuisine, ce n'était pas du bas de gamme. Tu prenais la friteuse, une cuillère d'huile et voilà que tu t'attaquais à couper les patates après les avoir nettoyé. « Franchement c'est rare que je fasse à manger. » soufflais-tu en t'appliquant, oui tu voulais que ça ressemble à quelque chose. Et voilà que le sujet de la drogue tombe, tu relèves les yeux et tu souris. « Tu sais que même si j'avais quelque chose, j'te donnerais rien. » et oui, tu ne voulais plus la plonger là-dedans.
Accueil