Norman J. Griffin ► Mathias Lauridsen

Norman J. Griffin vint au monde le 22 février 1993 à Dublin, en Irlande. Fils de Jeffrey Griffin, et de sa maîtresse, Helena. Peu de temps après l'avoir mis au monde, sa mère mourut en couches. Ce qui contraignit son père, qui avait jusque-là gardé cette relation comme cette naissance secrète, à s'occuper de lui et l'élever sous les yeux de sa véritable femme, Meredith. Qui même après ça, aimant beaucoup trop son mari, ne pouvait se résoudre de le quitter. Elle avait beau prétendre le contraire, cette dernière ne l'a jamais accepté. Il représentait l'infidélité de son mari, mais surtout tout ce qu'elle n'aura jamais, un fils. Elle, qui était stérile, haïssait Norman pour le simple fait d'être né.

Les Griffin était autrefois une famille riche qui appartenait à la noblesse avant d'être ruiné et déchu. Son père, un grand avocat, désireux de retrouver leur ancienne classe sociale, travaillait d'arrache-pied, et était souvent absent, partant à l'étranger. Il voulait que Norman suive aussi des études de droit et suive ses pas pour devenir à son tour avocat ou même juge. Étant jeune, Norman n'a jamais pu s'affirmer, partager sa propre opinion, il faisait tout ce qu'on lui dit. C'est pour cela qu'il passait une grande partie de son temps à étudier et à obtenir les meilleurs résultats possibles. C'était un élève studieux et discipliné, qui espérait faire la fierté de son père, mais surtout avoir l'amour de sa belle-mère, qu'il n'a jamais cessé vainement de chercher. Pendant les longues absences de son père, en voyage d'affaires, sa belle-mère passait tout son temps à boire, et à chaque fois qu'il rentrait de l'école, elle le battait. Son dos était rué de coups et de cicatrices, à force de devoir encaisser les coups de ceinture, de fouet, et de toutes sortes. Il n'osait même plus rentrer chez lui, ni même le dire à quelqu'un, même à son père. Il était totalement soumis à sa belle-mère, elle le terrifiait si bien qu'il en était traumatisé et avait développé une hostilité envers la gent féminine. Lui qui autrefois voulait rester pur jusqu'au mariage, avait décidé de ne jamais toucher à une fille ou même s'en approcher, les fuyant comme la peste.

C'est pour cette raison, qu'après chaque fin de cours, il rejoignait le club de musique, tout comme celui de peinture, pour y apprendre plusieurs instruments, dont le piano. Ce n'est que là qu'il se sentait à sa place, et consacrait son temps, délaissant peu à peu ses études. C'était sa passion, il n'y avait plus que ça qui comptait dans sa vie. Il rentrait rarement chez lui, toujours à dormir dans la salle du club ou chez des amis. C'est au lycée qu'il fonda son propre groupe, où il donna quelques concerts lors d’événements organisés par son école. C'est lors de l'un d'eux qu'il fut remarqué et sollicité par un représentant d'Harvard qui le recommanda vivement.

Mais en grandissant sa belle-mère devenait encore plus violente et insistante. C'est à cause de ça qu'il s'était mis à boire, noyant ses soucis dans l'alcool, et comme ça ne suffisait pas, il s'était aussi mis à prendre des drogues jusqu'à devenir dépendant. Quand un jour, Norman ne pouvant plus le supporter, renversa de l'eau bouillante sur sa belle-mère, et la frappa d'une extrême violence, coups par coups, jusqu'à la faire saigner abondement. Rien ne pouvait plus l'arrêter, il était décidé d'en finir avec elle et de la tuer. Si les voisins n'avaient pas été là pour les séparer, qui sait ce qui serait arrivé. Après ce terrible incident, tandis qu'elle se faisait hospitaliser, il fut placé pendant plusieurs mois en centre psychiatrique, afin d'essayer de le calmer, lui qui était devenu complètement fou et violent. C'est là-bas qu'il rencontra Luke, un autre patient, qui était accusé d'agression sexuelle. Une nuit il contraint Norman de coucher avec lui. Ce qui aurait dû être un horrible et douloureux moment était devenu un bon souvenir pour lui. Pour la première fois quelqu'un le touchait, et lui donnait de l'amour, ainsi que son premier orgasme. Norman était tombé amoureux de lui, toujours en train de penser à lui. Cet homme l'avait fait changer de bord. Mais Luke n'a jamais pu quitter le centre psychiatrique, contrairement à lui. Ce séjour l'avait changé à jamais. Il était devenu un être affirmé et sûr de lui, décidé à n'obéir à personne, à la recherche d'un plaisir similaire de celui procuré par Luke, qu'il n'a jamais pu retrouver.