CLOÉ-EXTASY ► carly rae jepsen.

« Comment est-ce qu'on a pu en arriver là? Vas t'en Erwan et ne reviens jamais. S'il te plaît. » la politesse légendaire de ma mère avait encore refait surface. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien foutre avec un type pareil? Elle n'avait jamais compris ce qu'elle faisait avec lui, mais son coeur et son regard en disaient long. Elle était toujours amoureuse depuis le premier jour et pourtant lui n'avait aucune considération pour elle. Elsa avait laissé tomber sa mère, son père et sa famille entière pour partir vivre avec Erwan et il s'en foutait, ne réagissait pas et voilà que maintenant elle se retrouvait .. enceinte. Ce n'était pas une bonne idée, Elsa n'avait aucun travail, aucun logement fixe, rien. Mais il était trop tard pour avorter et l'adoption n'était pas une possibilité. Elle n'y arriverait jamais c'était sûr. Donner son bébé, ça jamais. Alors ce serait difficile et tout ne serait pas toujours rose mais elle allait faire tout pour s'en sortir et donner une belle vie à son bébé comme l'ont fait ses parents. Elle n'avait que dix-neuf ans mais elle était prête à assumer. C'est dans cette atmosphère un peu glauque et en même temps pleine d'amour que je vins à naître. Je ne savais pas ce qu'il m'attendait mais dès le début, la présence de mon père me manquait.

Ma mère désespérée comme jamais a cherché du boulot et travaillait jour et nuit pour me nourrir, pour qu'on ait une belle vie et qu'on soit bien nous deux. Mais la maladie et le malheur eurent raison d'elle. Un cancer foudroyant me la pris en une semaine et demi. Je soupçonne qu'elle ne le sache déjà avant et qu'elle ne m'ait rien dit mais je ne lui en veux pas. Après tout j'avais à peine sept ans quand elle me quitta. Je me retrouvais seule, sans père, et sans ma mère que j'aime plus que tout depuis toujours. Elle a toujours tout fait pour moi et je ne l'oublierai jamais. Mais le malheur, le vrai, allait tomber sur mes épaules et je ne pouvais rien faire pour ça.

C'est deux mois après la mort de mon père que je fus placée pour de bon. L'orphelinat m'avais permis de me poser durant deux mois pour penser à ma mère et à moi. Mais il fallait me placer quelque part, fallait bien se débarrasser de moi. Des gens bien disaient les éducateurs. Mais je n'y croyais pas. Ma mère avait toujours des préjugés sur les services sociaux et je lui faisais confiance. Rien de bon ne s'apprêtait. Et j'avais raison. Je tomba sur une famille riche qui pourrait m'apporter plus que je n'aurais voulu. Mais tout est superficiel, aucun amour, aucun sentiment. Rien. Je n'ai jamais compris pourquoi ils avaient voulu adopter m'enfin bon. Bref, ma famille d'accueil n'était pas apte à m'accueillir et j'avais bien envie de lui faire comprendre. La mauvaise Juanie allait sortir et ce ne serait sans doute pas beau à voir.

Comme je l'avais promis j'avais trouvé le moyen de me venger. Ils me prenaient de haut et j'avais vraiment horreur de ça. Ils ne savaient pas ce qu'ils leur attendaient mais ils allait voir ça. J'étais gamine et un peu puéril mais à y repenser je ferais pareil. J'ai fait tout ce qui était possible pour foutre "la honte à la famille" j'ai pris toute sorte de drogue, j'ai bu à presque me retrouver dans le coma, j'ai humilié mon "père d'accueil" sur son lieu de travail, j'ai été arrêtée par les flics enfin bref j'ai tout fait et je m'en foutais. L'amusement avait eut raison de moi. Je me retrouvais sans étude et boulot et surtout, seule dès l'âge de dix huit ans.Au départ ma famille d'accueil m'aida un petit peu mais l'argent fini par ne plus arriver, comme j'avais imaginé. Me voilà seule et perdue a à peine 18 ans.

Arrivée dans mon nouveau studio il était impératif de suivre des études. Je fus prise à Harvard comme styliste. J'ai également été engagée comme Barman dans un bar sur la grand place pour me payer mon studio. Mais arrivée là-bas, je me fis surtout énormément de conquêtes. J'étais douée pour séduire les hommes et la fête n'avait plus de secret pour moi. J'étais parée pour gagner Cambridge et surtout Harvard! Mais rien ne me disait ce qu'allait être mon futur mais qu'importe? Puisque je vis au jour le jour. Sans prise de tête!